Douvres-la-Délivrande (Calvados)

Les villes de Normandie pendant les combats de 1944

Libération : 8 juin 1944

Unités engagées :

Drapeau anglais N°41 Royal Marine Commando, 4th Special Service Brigade, 3rd Infantry Division

Drapeau anglais N°46 Royal Marine Commando, 4th Special Service Brigade, 3rd Infantry Division

Drapeau anglais N°48 Royal Marine Commando, 3rd Infantry Division

Drapeau anglais 5th Battalion The Black Watch, 153rd Infantry Brigade, 51st Infantry Division

Drapeau anglais 5th Assault Regiment RE, 1st Assault Brigade, 79th Armored Division

Drapeau anglais 22nd Dragoons, 30th Armored Brigade, 79th Armored Division

Drapeau nazi III/Grenadier-Regiment 736, 716. Infanterie-Division

Drapeau nazi 8. Flugmelde-Leit-Kompanie, Luftnachrichten-Regiment 53

Historique :

La commune de Douvres-la-Délivrande dans le Calvados est occupée en 1944 par le poste de commandement de la 12ème compagnie aux ordres de l’Hauptmann (capitaine) Hans Gutsche, appartenant au Grenadier-Regiment 736 (716. Infanterie-Division). Les Allemands installent deux stations radar au nord et au sud-ouest du village qui sont opérationnelles à l’automne 1943 et surnommées « Distelfink« . La première station, codée Stützpunkt I (Stp I), est dotée de quatre radars : deux Freya FuMG 80 moyenne portée et deux Würzburg Riese FuSE 65 courte portée. Ces appareils sont alimentés en électricité par des groupes électrogènes installés dans un abri spécifique type L486 de 26,50 mètres de long. Ce point d’appui abrite également le poste de commandement de la chasse de nuit « Anton » installé dans une construction type L479 à deux étages qui a pour but de suivre les escadrilles adverses et de calculer leurs trajectoires. La seconde, codée Stützpunkt II (Stp II), comporte un radar Wasserman FuMG 42 (destiné à la détection lointaine) construit par Siemens et installé sur une construction type L480.

Au total, ce sont 230 personnels de la 8e compagnie du Luftnachrichten-Regiment 53 de la Luftwaffe sous les ordres du lieutenant Kurt Egle y travaillent. Ils sont affectés à l’entretien, l’exploitation et la défense de ces sites. Le radar Frey sert pour la détection, tandis que le radar Würzburg est un calculateur de tir d’artillerie : la combinaison de ces deux technologies permet de localiser l’adversaire tout en dirigeant simultanément les tirs contre lui. Les deux sites sont ceinturés par un important réseau de barbelés.

A l’aube du Jour-J, l’armada alliée effectue un tir sur Douvres-la-Délivrande qui détruit partiellement les deux stations radar. Le 6 juin 1944, ce sont les commandos anglais du N°41 Royal Marine Commando (1st Special Service Brigade) qui sont chargés de s’emparer des sites. Mais les difficultés qu’ils rencontrent dans Lion-sur-Mer les retardent et Douvres reste temporairement aux mains des Allemands.

Si le village de la Délivrande est sécurisé dans la soirée du 7 juin, Douvres-la-Délivrande n’est reconnu par les membres du N°46 Royal Marine Commando qu’à compter du 8 juin 1944. Cependant, la station radar demeure toujours inaccessible. Soucieux de poursuivre la progression, les Alliés décident de contourner la position et de préparer un plan d’attaque. La surveillance de cette poche de résistance allemande est confiée successivement au 80th Squad Assault de la 79th Armored Division, au N°48 Royal Marine Commando, au 5th Battalion The Black Watch et enfin N°41 Royal Marine Commando.

Le 17 juin, les Alliés débutent l’attaque finale de ce point de résistance avec une importante préparation d’artillerie. Dans un premier temps, plusieurs assauts de diversion sont menés depuis l’ouest et le sud par le 77th Squad Assault de la 79th Armored Division. Puis l’offensive principale est déclenchée : quatre colonnes deux chars AVRE et un char Crab appartenant aux 22nd Dragoons et 26th Squad Assault de la 79th Armored Division progressent du nord vers le sud. Les soldats du N°41 Royal Marine Commando suivent dans la foulée. Plusieurs chars sont détruits par les mines et par des tirs de canons antichar mais la démonstration de force des Britanniques pousse les Allemands à se rendre : près de 200 soldats sont ainsi faits prisonniers.

Aujourd’hui, 927 soldats Anglais, 180 Allemands, 11 Canadiens, 3 Australiens et un soldat inconnu reposent dans le cimetière militaire de Douvres-la-Délivrande.

Photos de Douvres-la-Délivrande en 1944

Cartes de Douvres-la-Délivrande :