Pont-l’Abbé (Manche)

Les villes de Normandie pendant les combats de 1944

Libération : 12 juin 1944

Unités engagées :

Drapeau américain 507th Parachute Infantry Regiment, 82nd Airborne Division

Drapeau américain 508th Parachute Infantry Regiment, 82nd Airborne Division

Drapeau américain 358th Infantry Regiment, 90th Infantry Division

Drapeau américain 344th Field Artillery Battalion, 90th Infantry Division

Drapeau nazi Grenadier-Regiment 1057, 91. Infanterie Division

Drapeau nazi III/Grenadier-Regiment 1058, 91. Infanterie Division

Historique :

Lors de la phase de préparation de l’opération Overlord, les Alliés placent cette commune à l’extrémité ouest de la tête de pont que les parachutistes américains doivent contrôler le Jour-J. A cet effet, une zone de saut (« drop zone » en anglais) est choisie aux abords de Pont-l’Abbé, elle est codée « N ». C’est le 508th Parachute Infantry Regiment (82nd Airborne Division) commandé par le colonel Roy E. Lindquist qui est chargé de s’emparer du village et de détruire le pont sur la Douve.

Les Dakota en tête du dispositif transportant le 508th PIR effectuent une bonne approche par rapport à la DZ « N » mais le reste des pilotes ne suit pas, essentiellement en raison des tirs de la Flak allemande qui désorganise les formations de vol. Le parachutage s’effectue entre 02h08 et 02h20 à une hauteur bien trop élevée, à 700 mètres d’altitude (alors que celui de la 101st Airborne Division est effectué à 150 mètres). En conséquence des difficultés rencontrées par les pilotes, 33 des 132 sticks du 508th PIR atterrissent à moins d’un kilomètre de distance de la zone de saut. La moitié des parachutistes du régiment (soit environ 65 sticks) ne sont pas en mesure d’accomplir leur mission, soit parce qu’ils atterrissent à plus de 15 kilomètres de la DZ soit parce qu’ils sont totalement isolés et perdus dans la nuit.

Le 508th PIR ne peut agir de manière organique avec ses trois bataillons. Il s’organise sur le terrain en quatre groupes de circonstance : le groupe « L » dirigé par le colonel Lindquist, le groupe « W par le Major Warren, le groupe « S » par le lieutenant-colonel Shanley et le groupe « G » dirigé par deux capitaines, Novak et Simonds. Ces éléments sont composés de parachutistes isolés rencontrés au hasard des progressions et dont les effectifs varient d’une trentaine à près de 200 hommes. Le groupe « S » de Shanley qui commande le 2e bataillon du 508th PIR cherche plusieurs solutions durant toute la journée pour attaquer la position de Pont-l’Abbé, sans succès : les Allemands ont considérablement renforcé les accès au village et à son précieux pont et le rapport de force est largement défavorable aux parachutistes. Ils sont conscients que Pont-l’Abbé représente une porte d’entrée vers le sud du Cotentin et freinent autant que possible leurs adversaires.

Le 11 juin 1944, le 358th Infantry Regiment commandé par le colonel James V. Thompson et appartenant à la 90th Infantry Division est à moins d’un kilomètre à l’est de Pont-l’Abbé. Le lendemain, 12 juin, le lieutenant-colonel William L. Nave commandant le 1er bataillon du 358th Infantry Regiment reçoit l’ordre de fixer les Allemands tandis que les 2e et 3e bataillons contournent Pont-l’Abbé par le nord en vue d’attaquer le village à l’ouest. Mais les hommes du colonel Thompson restent fixés eux-mêmes sur leur base de départ, sans même pouvoir effectuer la manœuvre. Les Allemands contre-attaquent en direction du 1er bataillon, sans parvenir à faire plier les fantassins américains. Ces derniers se préparent à lancer l’assaut à leur tour après un raid aérien particulièrement violent et efficace mené par plusieurs chasseurs-bombardiers P-47.

Le village de Pont-l’Abbé n’est plus qu’un champ de ruines et les Allemands se sont repliés lorsque les Américains s’emparent du village.

 

Cartes de Pont-l’Abbé :

Image : carte de Pont-l'Abbé

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