Historique de la 1. SS Panzer-Division LSSAH

1. SS Panzer-Division Leibstandarte Adolf Hitler

L’insigne de la 1.SS Pz-Div

Ordre de bataille de la 1. SS PzDiv LSSAH


Naissance de la 1.SS Pz-Div

Le 10 novembre 1923, pour le dixième anniversaire du putsh de la brasserie d’Hitler, les soldats de deux kommandos (qui comptaient parmi la garde personnelle du parti nazi allemand, le NSDAP) font individuellement voeu de toujours servir Hitler, et reçoivent officiellement l’appellation Leibstandarte Adolf Hitler et sont rattachés au 1. SS Pz-Div.

Le 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte SS Adolf Hitler (LSSAH) est créé le 17 mars 1933 par le garde du corps d’Hitler, Josef « Sepp » Dietrich. En juin 1923, l’unité connait ses premières actions visant à décapiter le groupe des SA.

Le mode de recrutement favorisait les adeptes du parti national socialiste qui, si possible, avaient le type physique Aryen. L’unité servait de garde d’honneur aux grandes réunions du parti nazi à Munich. Ainsi, si ses soldats étaient de redoutables adversaires, ils étaient également fanatisés dès leur engagement.

Premières actions

L’unité participe à l’arrestation et l’exécution d’Ernst Röhm, membre des SA, puis, formée en Sections de la Mort, prend part à la Nuit des Longs Couteaux : le 13 juillet 1934, au moins 177 civils ont trouvé la mort. Puis la LSSAH est réarmée, motorisée.

En 1935, la LSSAH réoccupe la Sarre en 1938 occupe les Sudètes. En 1939 elle prend part à l’annexion de la Bohème et de la Moravie. Elle est ensuite armée d’une section de blindés et de différentes motos. Elle prend alors la désignation Infanterie-Regiment Leibstandarte SS Adolf Hitler.

Au milieu de l’année 1939, Hitler souhaite faire de cette unité une division SS. Elle est rattachée au 13ème corps d’armée qui s’apprête à attaquer la Pologne.

Entrée en guerre

L’unité, rattachée à la 17ème division d’infanterie allemande, combat férocement les divisions d’infanterie et de cavalerie polonaises, près de Pabianice. Elle est envoyée ensuite en Hollande et en France à partir du 10 mai 1940 et participe à l’attaque de la poche de Dunkerque au nord de la France. Près de Wormhoudt, l’unité, après avoir poursuivi son avance contrairement aux ordres donnés, a subi de très lourdes pertes en attaquant différentes positions de l’artillerie britannique. Environ 80 prisonniers de guerre anglais appartenant au 2ème bataillon du Royal Warwickshire Regiment ont alors été exécutés par les hommes du SS-Hauptsturmführer Wilhelm Mohnke.

Envoyée en Grèce à la suite de l’échec de l’invasion de l’Angleterre, la LSSAH a alors la taille d’une brigade. C’est le début de l’opération Marita, qui commence le 6 avril 1941. Quatre jours plus tard, l’unité reçoit le renfort de Kurt Meyer, appelé. Le 30 avril, la plupart des troupes alliées encore sur place sont capturées.

Front russe et aperçus de la Normandie

Le 17 septembre 1941 marque le début de l’opération Barbarossa et la LSSAH reçoit l’appellation SS-Division Leibstandarte SS Adolf Hitler. La LSSAH progresse sur près de 960 km à travers le territoire soviétique. Les conditions de combat sont difficiles, à cause du froid et des problèmes de ravitaillement. L’unité reste sur place jusqu’en juillet 1942, avant d’être envoyée en Normandie pour être rattachée en tant que régiment de Grenadiers à un nouveau corps blindé SS. Elle reçoit de nouveaux équipements, dont 9 chars Tigre 1.

De retour en Russie en janvier 1943, la LSSAH doit alors défendre la région de Kharkov. L’heure n’est déjà plus à l’offensive. Face aux centaines de T-34 soviétiques, la LSSAH doit se replier jusque dans les ruines de Kharkov. Le 21 mars 1943, après de furieux combats, la ville reste aux mains des Allemands, mais l’unité accuse près de 4 500 pertes.

Retirée du front pour être réarmée, la LSSAH (rattachée au 2.SS-Panzerkorps) compte alors 12 Tigre I, 72 Panzer IV, 16 Panzer II et Panzer III, et 31 StuG. Elle est alors engagée à partir du 4 juillet 1943 dans le cadre de l’Operation Zitadelle ayant pour objectif la région de Koursk. Surpris, les Soviétiques reculent, avant de résister lors de la bataille de Prokhorovka, puis obligent les Allemands à battre en retraite. Suite au débarquement allié en Sicile le 10 la LSSAH est retirée du front et envoyée en Italie.

Le 8 septembre 1943, alors que l’armée de Mussolini s’effondre, l’unité est chargée de désarmer les soldats italiens. C’est à cette période que la LSSAH reçoit son appellation définitive : 1.SS Panzer-Division Leibstandarte SS Adolf Hitler. Renvoyée sur le front de l’est, l’unité se distingue en janvier 1944 notamment grâce à l’action de Michael Wittmann à la tête de ses chars Tigre.

En février 1944, la division se porte au secours du groupement Stemmermann, comprenant 56 000 hommes, pris au piège par les forces soviétiques dans la région de Korsun. Quelques soldats parviennent à s’enfuir, mais les pertes allemandes sont élevées. Pour réarmer et renforcer la division, elle est envoyée à nouveau en Normandie.

Campagne de Normandie

Après le débarquement de Normandie, la LSSAH est envoyée d’urgence dans la région de Caen pour retenir la progression alliée. Sans cesse repoussée, elle bat en retraite jusqu’à Falaise où elle est encerclée. Bousculés par l’artillerie navale et la chasse alliée, les blindés allemands (qui dépassent en puissance de feu les Sherman ou les Crowmell) doivent reculer.

A la fin de la bataille de Normandie, la LSSAH ne comptait presque plus aucun char ni véhicule blindé, et accusait des pertes s’élevant jusqu’à 5 000 hommes. Les quelques rescapés parviennent à traverser la Seine, sans cesse harcelés par les forces britanniques. La division se replie jusqu’en Belgique où elle est reconstituée. Le 4 septembre 1944, elle reçoit l’ordre de battre en retraite jusqu’en Allemagne.

Fin de la guerre

Dans ses rangs se trouvent de plus en plus de jeunes recrues formées plus rapidement que leurs anciens. Les ravitaillements en carburants sont difficilement assurés. Malgré tout, la division reçoit l’ordre de passer à l’attaque le 16 décembre dans les Ardennes. Elle enregistre de nombreux succès, mais les problèmes de ravitaillement, les difficultés de franchissement des rivières et la puissance de feu de l’aviation alliée met un terme à l’offensive.

Retirée du front Ouest pour être envoyée à l’est, la LSSAH combat cette fois les troupes soviétiques en Hongrie, dans le cadre de la dernière grande offensive lancée par les Allemands, qui consistait à délivrer les forces assiégées dans Budapest. Obligée de se replier jusqu’en Autriche, elle s’y rend aux forces américaines.