Mardi 11 juillet 1944

La bataille de Normandie jour après jour

11 juillet 1944 : un char Destroyer M-10 appartenant au 899th Tank Destroyer Battalion en appui de la 30ème division d’infanterie américaine dans le secteur de Saint-Jean-de-Daye. Photo : US National Archives

11 juillet 1944 : un char Destroyer M-10 appartenant au 899th Tank Destroyer Battalion en appui de la 30e division d’infanterie américaine dans le secteur de Saint-Jean-de-Daye. Photo : US National Archives

Les Allemands, qui viennent de perdre la rive nord de la ville de Caen deux jours plus tôt, lancent une offensive dans le Cotentin, conscients que les Américains piétinent dans le bocage (une zone plutôt favorable à la défense) et que leur adversaire n’est pas véritablement en position de force, bien qu’il possède l’avantage d’avoir le contrôle total de la 3e dimension : la voie des airs. Les Allemands décident de porter leur attaque en direction de Saint-Jean-de-Daye, au centre du front américain et directement au nord de Saint-Lô. Ils font précéder leur assaut d’un bombardement de leur artillerie qui se poursuit plus au nord au moment de l’attaque, donné en première partie de la nuit.
Dans le même temps, les Américains des 9e et 39e divisions d’infanterie opposent aux forces allemandes de la Panzer Lehr une courageuse résistance, et ils ne plient pas face au dispositif ennemi et de durs combats de chars s’engagent dans le bocage Normand. En fin de matinée, ils reprennent même l’avantage en lançant une contre-offensive dirigée vers Saint-Lô, puis ils progressent comme les jours précédents, mètre après mètre, au prix de lourdes pertes.

Les Britanniques ne prennent pas le temps de savourer leur victoire au nord de Caen et déjà la 2e armée du général Dempsey poursuit son offensive en direction de la cote 112, toujours défendue par le Panzergruppe ouest commandé par Eberbach. L’opération Stack, dans le secteur de Colombelles, se solde par un échec pour les forces du Commonwealth : les usines de la Société Métallurgique de Normandie demeurent aux mains des Allemands.

Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster