Jeudi 15 juin 1944

La bataille de Normandie jour après jour

Les Britanniques tentent d’amoindrir au maximum les possibilités de retranchement des forces allemandes en bombardant systématiquement les localités situées sur et derrière la ligne de front. Ainsi, une ligne de villes et villages sont attaqués par les bombardiers alliés, comme Evrecy et Noyers-Bocage. Profitant de l’effet de dévastation des bombardements, les unités blindées britanniques tentent de percer le front en direction de Villers-Bocage, mais elles sont une fois de plus repoussés par les chars Tigre allemands.

Du côté américain, la forte progression enregistrée dans les premières journées précédant le débarquement du Jour J est à présent nettement ralentie par une solide résistance allemande. L’objectif principal des Américains dans le Cotentin est de s’emparer de la ville de Cherbourg et son port en eau profonde ; si les ports artificiels d’Arromanches et de Saint-Laurent-sur-Mer sont parfaitement opérationnels le 15 juin, le déchargement du matériel nécessaire à l’effort de guerre est considéré comme insuffisant à long terme par le haut commandement allié. Il faut absolument s’emparer d’un port en eau profonde qui permettra d’accueillir des navires de transport de fort tonnage. Ainsi, Cherbourg apparaît comme l’objectif numéro un dans le Cotentin. Mais les Allemands sont conscients du problème allié et ils comprennent depuis le début l’importance stratégique de cette ville et de son port. Les renforcements de la défense de Cherbourg se poursuivent.
Mais avant d’attaquer Cherbourg, les Américains décident de rejoindre l’autre extrémité du Cotentin afin de couper les renforts allemands entre le nord et le sud du Cotentin. Il leur faut donc suffisamment de soldats pour faire route à l’ouest tout en maintenant le contact avec leurs adversaires au nord.

Ce même jour, les Alliés débarquent à Utah Beach le quatrième corps d’armée américain depuis le 6 juin 1944. L’état-major estime que les effectifs sont désormais suffisants : le 7e corps du général Collins peut désormais couper le Cotentin en deux. Il commence son offensive sans plus attendre et les 9e et 90e divisions d’infanterie américaines, rattachées au 7e corps, s’emparent du village de la Bonneville, au sud de Valognes.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster