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James H. Doolittle

Biographie

James Harold Doolittle est né le 14 septembre 1896 à Almeda en Californie. Il étudie à la prestigieuse université de Berkeley avant de s’engager en octobre 1917 au sein du Signal Corps Reserve en la qualité de flying cadet (aspirant pilote). Il est formé dans le domaine aéronautique à l’école militaire de Rockwell Field en Californie. S’il n’est pas déployé sur les champs de bataille de France, il effectue cependant des patrouilles aériennes le long de la frontière mexicaine.

Après la Première Guerre mondiale, il reprend ses études à Berkeley d’où il sort diplômé en 1922 d’un Bachelor of Arts. Sa passion pour l’aviation le conduit à se lancer dans l’aventure des pionniers de l’armée de l’Air américaine, notamment à bord du DeHavilland DH-4. Pour ses excellents états de service (il effectue notamment une traversée des Etats-Unis de Floride en Californie en 21 heures et 19 minutes seulement), il est décoré de la Distinguised Flying Cross.

Doolittle entre en juillet 1923 dans une nouvelle université prestigieuse américaine, le Massachussets Institute of Technology (M.I.T.) où il rédige sa thèse tout en effectuant des tests en vol au profit de l’armée. Deux ans plus tard, il reçoit son doctorat en aéronautique.

Alors qu’il effectue des vols de démonstration en Amérique du sud, il se blesse en avril 1926 et doit suivre une rééducation pendant près d’un an. Après cette période il se consacre au développement des instruments de bord qu’il contribue à faire développer (il effectue notamment un vol uniquement à l’aide des instruments, du décollage à l’atterrissage, sans visuel sur l’extérieur). Il démissionne de l’armée en février 1930 mais continue de garder des liens avec l’armée de l’Air. Dans les années qui suivent, il participe à plusieurs courses et challenges aux Etats-Unis et remporte de nombreux trophés.

Ses deux fils naissent pendant la période de l’entre-deux-guerres, James Jr. et John qui deviennent tous deux pilotes à leur tour.

En 1940, alors que la guerre s’installe dans la durée en Europe, James Doolittle est nommé à la tête de l’Institut des Sciences Aéronautiques. Il remet l’uniforme le 1er juillet de cette même année : il est appelé à apporter ses conseils pour transfermer les chaînes de production d’entreprises civiles en entreprises militaires afin de construire des avions. A cet effet, il est également envoyé en Angleterre en août pour bénéficier des retours d’expérience des pays en guerre et de leur puissance aérienne.

Promu au grade de lieutenant-colonel le 2 janvier 1942, un mois après l’attaque japonaise à Pearl Harbor, Doolittle est assigné à l’état-major des forces aériennes. Il reçoit la mission secrète de préparer une attaque au coeur du Japon en représaille de Pearl Harbor. Ainsi, il met au point l’opération et fait modifier seize bombardiers B-25 qui sont capables de décoller depuis le porte-avion U.S.S. Hornet. Il prend part personnellement au raid qui touche les villes japonaises de Nagoya, Osaka, Tokyo, Kobé et Yakohama le 18 avril 1942. Son appareil atterri en Chine près de Chuchou et son équipage est pris en charge par des combattants chinois avant de retourner aux Etats-Unis pour poursuivre les combats. Si ce raid n’a que très légèrement touché les secteurs industriels japonais, il a fait prendre conscience aux dirigeants nippons qu’ils ne sont pas intouchables. En récompense de cette action, il est décoré à la Maison Blanche des mains du président Roosevelt de la prestigieuse Medal of Honor, la médaille d’honneur du Congrès américain.

Alors qu’il passe une fois de plus à la postérité aux Etats-Unis après son raid au Japon (il est incarné au cinéma par l’acteur Spencer Tracy dans le film Thirty Seconds Over Tokyo sorti en salles en 1944), Doolittle est nommé général en juillet 1942. Il prend la tête de la 12ème Air Force basée en Afrique de Nord et continue de participer personnellement aux combats aériens. Il participe ensuite à la montée en puissance de la 8ème Air Force. En mars 1943, il est nommé commandant en chef des forces aériennes stratégiques d’Afrique du Nord, qui rassemblent les Air Forces américaines et britanniques. En novembre de la même année, il commande la 15ème Air Force qui opère en Méditerranée.

Enfin, à partir de janvier 1944, James Doolittle est nommé à la tête de la 8ème Air Force qui participe à la bataille de Normandie. Il réorganise les principes tactiques des opérations aériennes, notamment dans le domaine des escortes des bombardiers, et déploie son unité dans le Pacifique en vue d’effectuer des opérations sur le territoire japonnais.

Après la Seconde Guerre mondiale, le général Doolittle quitte le service actif et reprend son statut de réserviste le 10 mai 1946. Vice-président puis président de la compagnie pétrolière Shell, il est également président de l’Air Force Association. Nommé conseiller dans le cadre de l’étude des programmes militaires ballistiques et spatiaux. Il reçoit une quantité impressionnante de décorations – aussi bien civiles que militaires, des Etats-Unis et d’autres pays comme la France et l’Angleterre – pour récompenser son engagement et son courage dans le développement de l’aviation américaine : en 1985, le président Reagan lui remet personnellement ses quatre étoiles de général et la médaille de la liberté (Freedom Medal). Il est jusqu’alors le seul à avoir été décoré des deux plus prestigieuses médailles américaines (Medal of Honor et Freedom Medal).

James Doolittle meurt le 27 septembre 1993 à Pebble Beach en Californie et il est enterré aux côtés de sa femme Josephine au cimetière national d’Arlington.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster