Opérations du Bomber Command dans la nuit du 5 au 6 juin 1944

Bombardements aériens du débarquement de Normandie

Début de la bataille de Normandie

Dans la nuit du 5 au 6 Juin 1944, 1 012 avions (551 Lancaster, 412 Halifax et 49 Mosquito) sont déployés afin de bombarder les batteries côtières de Fontenay, Houlgate, La Pernelle, Longues, Maisy, Merville, Mont Fleury, Pointe du Hoc, Ouistreham et Saint-Martin-de-Varreville.

946 avions ont accompli leur bombardement, trois avions ont été perdus (deux Halifax du groupement numéro 4 lors du raid sur Mont Fleury et un Lancaster du groupe numéro 6 lors du raid sur Longues).

La situation météorologique était clémente uniquement au-dessus de La Pernelle et Ouistreham. Tous les autres bombardements ont été effectués par marquage OBOE.

Pas moins de 5 000 tonnes de bombes ont été larguées, soit le plus important tonnage largué en une nuit durant la guerre (ceci est dû à la relative proximité des cibles par rapport aux aérodromes, permettant d’emporter un minimum de carburant et un maximum de bombes).

Décompte des opérations

110 avions des Groups 1 et 100 réalisent des sorties extensive bomber-support operations.
24 Lancaster équipés « Airborne Cigar » (ABC) du Squadron n°101 patrouillent contre les chasseurs de nuit. Leurs opérateurs radio britanniques, parlant allemand, interceptent les instructions des contrôleurs allemands.

Le No. 100 Group réalise :
– 34 sorties RCM (Radio Counter Measure) ;
– 27 sorties Serrate (patrouille d’interception au radar des chasseurs de nuit allemands) ;
– 25 sorties « Intruder patrol » Mosquito.

Deux Mosquito « Intruder » et un Lancaster ABC sont perdus.

58 avions des Groups 3 et 5 effectuent des opérations de déception visant à tromper les Allemands sur la véritable localisation du débarquement.

16 Lancaster du No.617 Squadron et 6 Stirling du No.218 Squadron équipés G-H larguent un écran dense de « Windows » (bandelettes d’aluminium) à travers la Manche (opération Glimmer) pour simuler un large convoi amphibie approchant la côte française entre Boulogne et le Havre, au nord du véritable convoi.
Ces vols nécessitant une maîtrise de la navigation particulièrement précise, cette opération demanda plus d’un mois de préparation et d’entrainement.

La seconde manœuvre de déception fût effectuée par 36 Halifax et Stirling des 90, 138, 149 et 161 Squadrons dans le cadre de l’opération Titanic. Ces appareils larguent de faux parachutistes et des pétards à retardement dans le but de simuler un assaut aéroporté sur des zones qui ne devaient pas être envahies.
2 Stirlings du N° 149 Squadron sont perdus lors de cette opération.

31 Mosquitos bombardent Osnabrück sans perte.

Bilan des opérations

L’effort total du Bomber Command pour la nuit est de 1211 sorties.
8 avions (0,7%) sont perdus. Le nombre de sorties réalisées est un nouveau record.