Opération Neptune : l’armada alliée

Opération Neptune - 1944

Des chalands de débarquement (LCT) britanniques devant les côtes normandes
Photo : US National Archives

Présentation générale de l’armada alliée (page 1/2)

Opération Neptune – Débarquement de Normandie

 

Préparations de l’opération Neptune

Les officiers de marine alliés reçoivent, le 10 avril 1944, la confirmation d’un débarquement au nord de la France et plus précisément sur les côtes de Basse-Normandie. L’opération de transport des hommes et du matériel à travers la Manche, nom de code Neptune, est supervisée par le commandant en chef de la flotte alliée : l’amiral Bertram Ramsay.

Image : Une partie de l'armada Alliée dans un des ports de l'Angleterre

Une partie de l’armada alliée dans un des ports de l’Angleterre. Photo : IWM

Dans un premier temps, quatre secteurs de plages sont choisis, situés entre les rivières Vire et Orne et désignés par un nom de code spécifique : Omaha, secteur américain, Gold, Juno et Sword, secteurs anglo-franco-canadiens.

Mais très rapidement, le général anglais Bernard Montgomery informe le haut-commandement allié que la prise de Cherbourg est une priorité pour le bon déroulement de cette opération, sachant qu’il est le port en eau profonde le plus proche de ces quatre plages d’invasion. Il souhaite voir la création d’une cinquième plage de débarquement, située à l’ouest d’Omaha, directement au sud de Cherbourg, dans la région du Cotentin : c’est la naissance du secteur de plage Utah, qui sera sous la responsabilité des Américains.

Image : L'embarquement de soldats Américains sur les navires de transport alliés

L’embarquement de soldats américains sur les navires de transport alliés. Photo : US National Archives

Toutes les forces de débarquement seront désignées comme appartenant au 21e groupe d’armées et se répartissent au sein de la 1ère armée américaine et la 2e armée britannique. C’est le général Montgomery qui se porte à leur tête.

Composition de l’armada alliée en Normandie

Au total, la flotte se compose de cinq grandes forces, une pour chaque plage. 8 à 16 convois distincts composent à leur tour les cinq principaux. L’ensemble de ces forces représentent plus de 5 300 embarcations de tous types additionnées à 4 000 embarcations relais entre le rivage et les navires au large. Cette flotte est basée principalement dans cinq ports d’Angleterre dont le noms suivent ci-dessous.

Image : Un "Landing Craft Tanks", transportant des blindés et des hommes, se dirige vers le large

Un « Landing Craft Tanks » transportant des blindés et des hommes se dirige vers le large. Photo : US National Archives

C’est l’amiral Kirk qui commande le secteur américain (Western Task Force) : Task Force U (pour Utah) positionnée à Plymouth, et Task Force O (pour Omaha) positionnée à Portland. Quant au secteur anglo-franco-canadien (Eastern Task Force), c’est l’amiral Vian qui les dirige : Task Force S (pour Sword) positionnée à Portsmouth, Task Force G (pour Gold) positionnée à Southampton, et la Task Force J (pour Juno) positionnée à l’île de Wight.

Image : Sur le pont de ce navire de transport, les soldats alliés se divertissent pendant la traversée

Sur le pont de ce navire de transport, les soldats alliés se divertissent pendant la traversée. Photo : US National Archives

Des forces supplémentaires d’appui (Forces B et L) sont basées près de Falmouth et de Nore et 12 dragueurs de mines doivent ouvrir les chenaux vers la côte française en avant des péniches de débarquement. Des forces de bombardement sont désignées pour réaliser l’appui-feu de chaque plage de débarquement : Task Force A pour Utah, Task Force C pour Omaha, Task Force D pour Sword, Task Force K pour Gold et la Task Force E pour Juno.

Les navires de la flotte alliée mouillant dans des ports différents ne réalisent pas la même distance les séparant des plages Normandes. Il est alors prévu que les divers convois maritimes soient mis en mouvement à des heures différentes en fonction du trajet à parcourir et qu’ils passeront par une large zone de rassemblement nommée « Z » et dite « Piccadilly Circus » (en référence à cet axe très fréquenté du centre de Londres qui connait de nombreux bouchons), au sud des côtes anglaises, plus précisément à 30 km au sud-est de l’île de Wight, et enfin se dirigeront vers leurs plages respectives par 5 chenaux ouverts au préalable par les dragueurs de mines.

Image : Une maquette de LCA (pour Landing Craft Assault), un engin utilisé pour le débarquement de 30 soldats environs

Une maquette de LCA (pour Landing Craft Assault), un engin utilisé pour le débarquement de 30 soldats environ. Photo : DR

Pour préparer le terrain aux hommes par un bombardement massif et pour défendre les péniches de débarquement des attaques allemandes, l’armada alliée comporte 325 vaisseaux de guerre, dont 101 destroyers. L’appui naval est fourni par 6 cuirassés, 2 monitors, 22 croiseurs et 93 contre-torpilleurs.

Image : Un LCF chargé de la protection des convois

Un LCF chargé de la protection des convois. Photo : IWM

Bien que cette flotte alliée soit essentiellement formée de navires américains et britanniques, on trouve également des bâtiments français, polonais, norvégiens, grecs, danois et hollandais.

La traversée de la Manche

Alors que les préparatifs du débarquement se terminent et que déjà de nombreux soldats alliés sont postés dans des navires, attendant le départ vers la Normandie, une tempête se forme en Manche, dès le samedi 3 juin 1944.

Image : Un des convois Britanniques traverse la Manche

Un des convois britanniques traverse la Manche. Photo : IWM

 

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster