Jeudi 29 juin 1944

La bataille de Normandie jour après jour

L’opération Epsom se poursuit à l’est de Caen. Les Ecossais de la 15ème division d’infanterie sécurisent la zone des environs de Gravus, mais la Panzer Lehr allemande oppose une très forte résistance et attaque le 2ème bataillon des Argylls dans ce village. De durs combats s’engagent à l’arme lourde et les Ecossais ne doivent leur salut qu’à l’intervention systématique des forces aériennes alliées qui profitent du beau temps et de leur large supériorité dans les airs. Les chars allemands sont anéantis par les avions américains et britanniques, qui harcèlent sans cesse les mouvements ennemis.

La 11ème division blindée britannique, qui se replie depuis la veille au soir, quitte la position stratégique de la cote 112. Le lieutenant-général Dempsey, craint une contre-attaque massive de la Hitlerjugend et préfère replier les chars de la 11ème division blindée sur la rive gauche de l’Odon. Seuls les hommes du 4ème King’s Shropshire Light Infantry défendent la position. Les Allemands profitent de l’occasion pour reprendre la cote 112, et de durs combats s’y engagent à nouveau, parfois même au corps à corps. Les cadavres des belligérants jonchent les rives de l’Odon et les champs de batailles dans les environs de la cote 112. Le spectacle est atroce, les pertes sont terrifiantes. Plusieurs milliers de soldats britanniques (plus de 4 000 au soir du 29 juin) ont été mis hors d’état de combattre depuis le début de l’opération Epsom commencée le 25 juin. Montgomery s’inquiète de la tournure de son opération et pense alors à un possible arrêt d’Epsom dans les jours qui suivent.

Du côté américain, le 7ème corps du général Collins élimine les derniers points de résistance dans la ville de Cherbourg qui est désormais entièrement aux mains des soldats américains. Les travaux de réparations des installations portuaires commencent mais cela risque de prendre beaucoup de temps, peut-être même plusieurs semaines, avant de pouvoir utiliser ce port en eau profonde, vital pour les troupes alliées.

Au nord de Saint-Lô, les attaques « coup de poing » dans la région du bois de Bretel effectuées contre les positions défensives allemandes par le 115ème régiment d’infanterie américain se poursuivent. Les Alliés progressent centimètres par centimètres, au prix d’un gros effort, à travers le bocage et les haies normandes, véritables forteresses infranchissables.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster