Gourbesville (Manche)

Les villes de Normandie pendant les combats de 1944

Libération : 15 juin 1944

Unités engagées :

Drapeau américain 325th Glider Infantry Regiment, 82nd Airborne Division

Drapeau américain 505th Parachute Infantry Regiment, 82nd Airborne Division

Drapeau américain 507th Parachute Infantry Regiment, 82nd Airborne Division

Drapeau américain 508th Parachute Infantry Regiment, 82nd Airborne Division

Drapeau américain 357th Infantry Regiment, 90th Infantry Division

Drapeau nazi Grenadier-Regiment 1057, 91. Infanterie Division

Drapeau nazi III/Grenadier-Regiment 1058, 91. Infanterie Division

Historique :

Au printemps 1944, le village de Gourbesville est placé sous la responsabilité du Grenadier-Regiment 1058 (91. Infanterie Division). Lors de la phase de préparation de l’opération Overlord, les Alliés placent cette commune à l’extrémité nord-ouest de la tête de pont que les parachutistes américains doivent contrôler le Jour-J. A cet effet, une zone de saut (« drop zone » en anglais) est choisie aux abords immédiats de Gourbesville, elle est codée « T ». C’est le 507th Parachute Infantry Regiment (82nd Airborne Division) commandé par le colonel George V. Millet qui est chargé de s’en emparer.

Aux premières heures du 6 juin 1944, les éclaireurs sont largués pour baliser la « drop zone » (DZ) T. Mais les Allemands patrouillent dans le secteur et empêchent les Américains d’accomplir leur mission cruciale de balisage. Seul le stick numéro 2 aux ordres du lieutenant Charles Ames parvient à activer le système Eureka qui communique directement avec les avions de transport C-47. Par ailleurs, les séries de largage destinées à la DZ T font face à un important barrage d’artillerie antiaérien durant leur passage au-dessus du Cotentin. Ces tirs, peu précis mais très nombreux, désorientent les pilotes et entraînent un sentiment de panique au sein des formations tenues par les C-47. Le parachutage du 507th PIR, qui débute à 2 heures 39, se déroule ainsi dans de très mauvaises conditions : trois sticks seulement atterrissent à proximité immédiate de la DZ. Les autres sont dispersés dans la région, notamment dans les marais aux abords du Merderet, et 180 parachutistes sont largués à plus de 20 kilomètres de leur zone de saut.

Plusieurs soldats américains du 507th PIR ainsi que du 508th PIR sont largués à Gourbesville et ceux qui sont faits prisonniers y sont transférés. Désorganisés, les parachutistes du 507th PIR concentrent leurs efforts au sud-est de Gourbesville, à hauteur de la chaussée de La Fière, point névralgique de la région. Ainsi, les combats pour la libération de la commune débutent une semaine après le Jour-J.

Dans nuit du 13 au 14 juin 1944, le 357th Infantry Regiment commandé par le colonel Philip H. Ginder et appartenant à la 90th Infantry Division est stationné pour la nuit à seulement un kilomètre au sud-est de Gourbesville. Un bombardement aérien, prévu pour le 14 juin à 14 heures en préparation de l’assaut sur le village, est annulé en raison de problèmes de marquage au sol, et est remplacé à 18 heures par un tir d’artillerie : mais suite à des problèmes de coordination, des obus américains tombent sur les lignes du 3ème bataillon et l’attaque qui devait suivre est un fiasco. Le 357th Infantry Regiment se réorganise puis, après un nouveau tir d’artillerie à compter de 19 heures 30, les Américains parviennent à entrer dans Gourbesville à 22 heures 30. Les combats durent toute la nuit, les Allemands occupant encore plusieurs maisons dans le village.

Il faut encore la journée entière du 15 juin et de nombreuses pertes américaines pour obtenir la libération complète de Gourbesville.

Cartes de Gourbesville :

Image : carte de Gourbesville