Opération Cooney Parties

La résistance française pendant la Bataille de Normandie

Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l’arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L’une de ces opérations, nom de code Cooney Parties, consistait à détruire en différents endroits des installations électriques et de communication ainsi qu’une partie du réseau ferré breton.

Dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, transportés par avions Albemarle, 58 parachutistes français du 4ème bataillon des Special Air Service (SAS), répartis aux seins de 18 sticks de 3 à 5 hommes, ont sauté au-dessus de la Bretagne. Une fois leurs missions de sabotage terminées, ces 18 équipes devaient se réarmer dans les cellules secrètes créées auparavant (dans le cadre des opérations Dingson et Samwest) puis former et diriger la résistance locale.

Leurs missions suivantes consistaient à nouveau à conduire des actions de sabotage visant à limiter la progression des convois de renfort vers la Normandie, tout en bénéficiant des renforts en armes et munitions grâce aux largages alliés.

Mais la cellule créée par l’opération Samwest fut découverte et anéantie le 12 juin 1944 par les Allemands, et une partie des largages ont cessé. Les actions de résistance ont continué malgré tout, mais à une plus petite échelle, utilisant comme base arrière la cellule mise en place par l’opération Dingson. Le 18 juin 1944, une attaque allemande désorganisa les résistants qui furent sévèrement touchés (on dénombre près de 30 tués ce jour). Le capitaine Leblond fut chargé de recueillir les survivants et de former de nouvelles recrues dans le cadre de l’opération Grock (commandée par le capitaine Deplante), qui débuta dès le 13 juin 1944.

Sur les 450 SAS engagés, il y eut 77 tués et 197 blessés.

Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster