Opération Grock

La résistance française pendant la Bataille de Normandie

A la suite des opérations Dingson et Samwest, menées à partir de la nuit du 5 au 6 juin 1944 par les commandos appartenant au 4e bataillon du Special Air Service (S.A.S.) français et visant à coordonner les actions de résistance en Bretagne, les Allemands parviennent progressivement à détruire les groupements armés français (en particulier celui né grâce à l’opération Samwest, détruit le 12 juin 1944) qui convergent vers le maquis de Saint-Marcel. Une semaine après le début de ces opérations, les résistants sont dispersés, traqués et un bon nombre d’entre eux ne parviennent pas à rejoindre ce maquis.

Dans le but de maintenir la continuité des actions de résistance avec les survivants de l’opération Samwest afin de renforcer en nombre et en moyens les forces de Saint-Marcel, les S.A.S. français lancent l’opération Grock, commandée par le capitaine Deplante, à compter du 13 juin 1944. Les parachutages en armes et en munitions qui s’effectuaient jusqu’alors sur les bases de Samwest et Dingson s’effectuent à partir de ce moment sans base fixe. Le recueil des éléments s’effectue dès lors à proximité de Pontivy (sous la responsabilité du capitaine Leblond jusqu’en juillet 1944 qui prend également en charge la formation militaire et l’équipement de nouvelles recrues rejoignant les rangs des Forces Françaises de l’Intérieur, ou F.F.I.). L’opération Grock a tenu jusqu’à l’insurrection générale en août 1944, après la percée d’Avranches réalisée par les Américains.

Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster