Band of Brothers – Frères d’Armes

Episode 5

La véritable histoire des hommes du 506 PIR, 101st Airborne, Easy Company


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Episode : 05/10

Titre : Crossroads

Titre français : La croisée des chemins

Réalisateur : Tom Hanks

4 octobre 1944

Cet épisode se déroule près de Randwijk – environ à 11 km au sud-ouest d’Arnhem – en Hollande et au mois d’octobre 1944.

L’épisode – qui a été réalisé par Tom Hanks – se présente par flashbacks successifs par rapport à Richard D. Winters, devenu capitaine. Ce dernier doit rédiger le rapport d’un combat qu’il a mené le 5 octobre avec des éléments de la Easy contre les Allemands.

Dans la nuit du 4 au 5 octobre, lors d’une patrouille américaine dans le secteur de Randwijk, un des hommes de la E-Company est blessé par l’explosion d’une grenade allemande. Il est rapidement rapatrié à l’endroit où le reste des éléments de la Easy passent la nuit et, aussitôt, une mission de petite contre-attaque s’organise. Winters mène au devant de ses hommes et il repère une mitrailleuse allemande, postée au sommet d’une butte. Il part seul en éclaireur, escalade la butte sur le flanc de la mitrailleuse et s’en approche. Sur son chemin, il rencontre deux soldats allemands ; il y a un échange de grenades à main et tout le monde se plaque au sol pour se protéger des ‘explosions. Winters se rend compte qu’il n’a pas dégoupillé sa grenade ; il se met aussitôt à l’abri de l’autre côté du chemin au sommet de la butte et tue les deux soldats allemands avec son fusil M-1 Garand.

Winters recontacte ses hommes qu’il avait laissé en aval de la butte puis ils se rendent tous de l’autre côté, vers la mitrailleuse allemande MG-42. Richard D. Winters attaque de manière très efficace la mitrailleuse avec les éléments de la Easy puis ils se retirent – en ayant un tué – dans un espace en forme de cuvette encadré par des remparts de terre, après avoir tué les Allemands autour de la MG-42.

5 octobre 1944

Le lendemain, le 5 octobre 1944 au petit matin, Winters réalise, alors qu’il est resté dans cette cuvette toute la nuit avec ses hommes, qu’ils sont tous des cibles faciles à cet endroit et dès que les Allemands s’en rendront compte, ils attaqueront en force.

Il décide alors d’attaquer le premier, en direction de la mitrailleuse, prise d’assaut la veille. Les ordres sont les suivants : tous les hommes se mettent en route lorsque le fumigène lancé par Winters s’allume tandis que l’équipe du mortier – avec Donald G. Malarkey et Skip Much notamment – ouvre le feu de l’autre côté de la butte où se trouveraient les supposées positions allemandes.

Après avoir lancé le fumigène, Richard Winters s’élance mais la grenade met du temps à s’enclencher, les quelques soldats de la Easy suivent leur chef avec une dizaine de secondes de retard.

Winters arrive au sommet de la butte et découvre une compagnie entière de soldats SS en train de camper. Il n’hésite pas une seule seconde : il ouvre le feu. Déboussolés et pris par surprise, les soldats allemands n’ont pas le temps de comprendre ce qui leur arrive quand déjà le reste de la Easy rejoint leur capitaine. Un véritable « lâché de volailles » pour les Américains qui voient devant eux une centaine de cibles. Une deuxième compagnie de SS arrive pour aider la première mais ils sont immédiatement arrêtés par les tirs du peloton, d’autant plus que Winters fait demander par radio le soutien d’un tir d’artillerie qui tue encore d’autres allemands et fait fuir les survivants. Ces derniers tentent de répondre et ouvrent le feu avec leurs 88 mm : quelques soldats américains sont blessés.

La victoire est sans appel. Les Allemands se sont enfuis en laissant plusieurs dizaines de leurs camarades tués ou gravement blessés. Onze d’entre eux sont capturés. Les Américains de leur côté dénombrent un mort et 22 blessés.

Après le combat, Winters est élevé par le colonel Sink au grade de chef de bataillon. Ce dernier apprend aux capitaines Winters et Nixon que le major Oliver Horton, commandant du troisième bataillon – et non pas du deuxième comme indiqué dans le film – a été tué par l’ennemi. Son PC (près de la station de chemin de fer de Opheusden) a été pris sous les tirs allemands alors qu’il y organisait la défense de son poste de commandement et il fut mortellement blessé. Le commandement de la Easy revient alors au lieutenant Frederick T. Heyliger.

Mission de sauvetage

Les Britanniques ont perdu près de 8000 hommes durant la bataille d’Arnhem et certains d’entre eux étaient toujours, depuis le mois de septembre, isolés de l’autre côté du Rhin.

La Easy est chargée, le 17 octobre 1944, de rapatrier de l’autre côté du Rhin 120 soldats anglais, qui se cachaient à quelques kilomètres à l’ouest d’Arnhem. Ces fugitifs ont vécu pendant un mois isolés avec la peur constante d’être capturés par les Allemands. Leur chef, le colonel Dobey, a traversé le Rhin à la nage sans se faire remarquer par les Allemands et a appelé à la rescousse la 101ème Airborne américaine.

Le plan que cette dernière a organisé était très complexe et a nécessité des lampes de signalisation, l’appui de l’artillerie divisionnaire ainsi que le soutien de plusieurs Sections d’Artillerie comme celle du 321st GFA qui a sécurisé le flanc du G/506 PIR. Les troupes de contact américaines ont été les éléments de la Easy du 506, épaulés par des soldats du génie canadien.

Cette opération est l’une des plus réussie dans la catégorie « missions de sauvetage » de la Seconde Guerre mondiale. Elle permit à près 120 soldats alliés d’échapper à la mort. Il n’y eut pas un seul coup de feu tiré. Les éléments de la Easy qui ont participé à l’opération reçurent une « Battlefield Citation » et voici les noms :

Lt Frederick T. Heyliger (commandant l’opération), 1st Lt Harry Welsh, 2nd Lt Edward D. Shames, Sgt Robert F. Mann, T/4 John McGrath, T/4 Charles E. Rhinehardt, Cpl. Walter S. Gordon, Cpl Francis J. Mellett, T/5 Ralph Stafford, Pfc Bradford C. Freeman, Pfc Walter L. Hendrix, Pfc Gerald L. Flurrie, Pfc Edward A. Mauser, Pfc James A. McMahon, Pfc Wayne A. Sisk, Pfc Robert E. Wynn, Pfc Siles E. Harrellson, Pvt Lester Hashey, Pvt John C. Lynch, et Pvt David R. Pierce.

La citation était terminée par une phrase du colonel Sink qui était la suivante : « Cette évacuation a été bien organisée et bien exécutée, l’ennemi n’a jamais appris qu’elle avait eu lieu. »

Le lieutenant Frederick T. Heyliger a, peu après la mission de sauvetage, gravement blessé par une sentinelle américaine fraîchement arrivée et qui a tiré sur son supérieur. Il l’avait confondu avec un soldat allemand.

Vers Bastogne

Le capitaine Winters a été ensuite envoyé à Paris en permission. Après cette permission, la Easy Company a été envoyée en renfort le 17 décembre 1944 à Bastogne dans les Ardennes depuis leur base de Mourmelon, car les Allemands des 1ère et 6ème divisions Panzer SS avaient attaqué et enfoncé la ligne de défense américaine du secteur composée des 4ème et 28ème divisions d’infanterie, dans le cadre de leur opération Nordwind.

A leur arrivée à l’entrée de la forêt de Bastogne, les soldats de la E-Company ont rencontré des blessés américains qui revenaient du front. Les hommes de la Easy manquaient de munitions, n’avaient pas d’habits d’hiver et risquaient de manquer de vivres. L’artillerie de soutien du 506 PIR manquait également de munitions jusqu’au 23 décembre après l’approvisionnement par avions qui lui apporta notamment les munitions de 75 mm Howitzer nécessaires.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster