Band of Brothers – Frères d’Armes

Episode 9

La véritable histoire des hommes du 506 PIR, 101st Airborne, Easy Company


Episode : 09/10

Titre original : Why We Fight

Titre Français : Pourquoi nous combattons

Réalisateur : David Frankel

Cet épisode présente parfaitement l’état d’esprit des soldats américains, proches de la victoire dans le courant de l’année 1945.

L’épisode débute avec un quatuor de musiciens allemands jouant l’Opus 131 en C mineur de Beethoven au milieu de maisons en ruines. Quelques hommes de la Easy Company les écoutent. On assiste alors à un flashback. La Easy Company se trouve alors dans la ville de Stürzelbourg.

Lewis Nixon

Lewis Nixon, le meilleur ami de Richard D. Winters, est largement montré dans cet épisode. Fait extraordinaire mais véridique, Lewis Nixon n’a pas tiré un seul coup de feu de toute la guerre. Ses supérieurs du 506ème régiment ne le comprenaient pas et sa femme venait de lui envoyer à cette période une lettre de rupture, lui demandant le divorce. Avec autant de problèmes, Nixon s’est peu à peu enfermé dans l’univers de l’alcool.

Le fait de ne pas avoir tiré un seul coup de feu sur un ennemi pendant toute la période de la guerre n’est pas un fait aussi rare qu’on peut l’imaginer. Beaucoup de soldats, bien qu’ils aient tiré des coups de feu, n’ont jamais su s’ils avaient tué qui que ce soit. Cela s’explique par le fait qu’un grand nombre d’entre eux tiraient sur des cibles cachées derrière des obstacles comme les habitations ou les feuillages des arbres. Cela peut également s’expliquer en prenant en compte la distance avec l’ennemi ou bien sa mobilité.

Environ 100 000 allemands s’étaient rendus au début de l’année 1945. Beaucoup de soldats de la Easy furent persuadés que la guerre touchait à son terme et qu’ils seraient tous renvoyés aux Etats-Unis. Mais Hitler, avant de se suicider, avait donné l’ordre aux derniers soldats allemands encore fidèles de poursuivre le combat dans les montagnes sous forme de guérilla.

Le camp de Landsberg

Les membres de la Easy sont donc envoyés dans un village près de Landsberg. Durant le trajet, sur la route vers Landsberg, David Webster, posé sur le siège du véhicule DUKW qui le transportait, lui et quelques autres membres de la E-Company, fut témoin d’un scène qui resta ancrée dans son esprit : trois soldats sortent d’un bâtiment avec trois prisonniers allemands. Ces trois soldats qui tiennent en joue les prisonniers sont des soldats français – beaucoup des spectateurs tant français qu’américains ont cru voir des soldats américains.

Ces prisonniers allemands sont exécutés froidement puis dépouillés de leurs biens. David Webster écrivit après la guerre qu’il n’avait pas vu les Allemands se faire tuer, mais qu’il entendit nettement les détonations des pistolets maniés par les soldats français. Il se tourna alors vers une des recrues américaines, trop enthousiaste de partir au combat, et lui dit : « là voilà, ta foutue guerre ! Comment tu la trouves ? »

Arrivée dans le village, la Easy Company s’installe dans les maisons et organise immédiatement des patrouilles afin de sécuriser la zone. Quelques temps plus tard, une de ces patrouilles, composée de George Luz, Denver Randleman, Frank Perconte et la recrue O’Keefe, rencontre une chose dont nul n’avait alors jamais imaginé l’existence. Frank Perconte rentre aussitôt au village prévenir ses supérieurs et notamment Richard D. Winters. La patrouille venait de découvrir un camp de travail nazi.

Le camp, situé à proximité de Lansberg, est représenté non pas pour rendre des comptes, mais pour traduire la première vision des soldats américains qui l’ont découvert. Évidemment, le degré d’horreur produit par les camps n’a pu être représenté de manière extrêmement réaliste mais le film nous montre tout de même la réalité du nazisme, la réalité du fascisme. Les gardes allemands avaient quitté le camp quelques heures avant l’arrivée des Américains dans le village. Un habitant allemand avait donc sûrement prévenu les gardiens, ce qui prouve que les citoyens connaissaient l’existence des camps de travail.

Imaginons un instant ces jeunes soldats alliés, découvrant ces hommes en extrême sous-alimentation, malades du typhus et couverts par la vermine, des hommes squelettiques dans un univers de mort et de destruction : les gardes du camp avaient pris le temps de vider leur réserves de munitions en tirant toutes leurs dernières cartouches sur les prisonniers.

Certains des Américains eurent le courage de prendre leurs appareils photos ou leur caméras et d’immortaliser l’impossible. Immortaliser l’Holocauste. Tout ceci afin de montrer au reste du monde encore debout et pour les générations suivantes qu’un homme, adorant une idée, une politique, nommé Adolf Hitler, fit le plus grand crime contre l’Humanité qui n’ai jamais existé en tentant de mettre en pratique la réponse à la « Solution Finale » de la « Question Juive ». Hitler et ses sbires ont commis le pire, les Américains et les troupes Soviétiques l’ont immortalisé pour que NOUS, les générations futures et nos enfants, ne connaissent plus de telles horreurs. N’oublions jamais.

La réaction américaine

Le colonel Sink est allé visiter le camp dès sa découverte. Il en a informé Le général Taylor, Commandant la 101st Airborne Division américaine. Les prisonniers durent être renvoyé dans le camp afin de contrôler leur nutrition pendant un certain temps avant de les relâcher. Le soldat Liebgott de la Easy Company, un juif américain parlant allemand, a été chargé de traduire les communications entre les anciens prisonniers et les soldats américains. Le camp de travail pour les femmes se trouvait juste de l’autre côté du village.

Le lendemain, les soldats américains, choqués par cette découverte, encerclent le village allemand de Lansberg et tous les civils de 14 à 70 ans sont chargés de nettoyer le camp et d’enterrer les cadavres.

Quelques jours plus tard, la Easy est transférée vers la Bavière au sud de l’Allemagne afin de combattre les derniers soldats allemands restant et de capturer le « nid d’aigle » d’Hitler au Berchtesgaden, au sommet de la montagne du Kehlstein.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster