Combat de Berluhec : les compléments d'information

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Marc Laurenceau
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Combat de Berluhec : les compléments d'information

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Guy Savin, résistant et membre de la section Méfort, apporte un complément d'information à l'article paru hier et relatant la cérémonie d'hommage du combat de Berluhec.

Le combat de Berluhec est l'un des événements marquants du siège de Lorient. Depuis le mois d'août 1944, les troupes allemandes stationnées en Bretagne ont été contraintes de se replier dans les poches de Lorient et Saint-Nazaire. Les Forces françaises de l'intérieur, FFI, et quelques éléments de l'armée américaine les maintiennent dans ces poches. De part et d'autre, deux lignes de front s'établissent sur des positions solides engendrant ainsi une situation de siège dans laquelle les belligérants ne se contentent pas de s'observer. Jusqu'au 8 mai 1945, de nombreuses activités de patrouilles animeront le no man's land et quelques engagements sérieux opposeront les combattants.

Le 15 octobre 1944, les Allemands se livrent à une violente attaque sur une ligne de front de 2 km environ, de la route de Lorient à la Laïta, tenue par deux sections de la première compagnie du 17 e bataillon FFI (8 hommes).

La section Méfort est positionnée un peu en retrait du château de Botane, la section Tanguy, un peu en retrait du château et de la ferme de Berluhec sur la commune de Rédéné. Quimperlé n'est qu'à 4 km, 80 hommes, c'est peu pour défendre un tel espace face à une force estimée à 800 hommes selon une source d'information et à 600 hommes selon une autre source.

La section Tanguy subit le premier choc vers 6 h 45. Dans les minutes qui suivent, la section Méfort est attaquée à son tour. La riposte des Français tient les Allemands à distance pendant 2 h sans l'aide de l'artillerie. Celle-ci intervient vers 9 h. Elle sera déterminante dans l'issue de la bataille. Les Allemands se retirent aux environs de 10 h.

La section Tanguy compte 2 tués et 8 blessés dont 2 très gravement. Positionnée à l'endroit le plus sensible, elle a subi un choc très rude. La section Méfort s'en tire avec deux blessés.

C'est Guy Savin qui rapporte ces faits et souligne que « l'épisode du maquis dans la guerre est terminé depuis le 9 août 1944, date de la libération du territoire dans notre secteur. Ce sont des soldats réguliers qui sont engagés dans la bataille et tous n'ont pas été maquisards. Dans la pensée pour les disparus, on oublie Robert Rennou, de la section Méfort, décédé en juin dernier. » Il précise aussi que Georges Hotte n'est pas le seul survivant du combat : « J'y ai participé. Nous sommes donc deux à Quimperlé et il peut y en avoir d'autres ailleurs. »

Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... Locale.Htm
Marc Laurenceau
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