native american

Ce forum s'intéresse plus particulièrement aux unités américaines déployées pendant la Bataille de Normandie.
doum
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native american

Message non lu par doum »

Il y a quelques temps, dans un de vos sujets, il a été abordé le rôle des amérindiens dans les forces us. Moi qui aime les troupes airbornes, j'ai essayé de retrouver, en partie, ceux qui ont servi au sein du 505th pir. Voici une petite liste que j'espère pouvoir faire évoluer au gré des recherches. Ai pu retrouver, dans certains cas, la compagnie, le bataillon ou même le prén
BENT = f co = cheyenne
BROWN = d co= apache
=BUFFALO BOY Herbert = d co = sioux
CHAVEZ = 2hq = acoma pueblo
DAVIS = 3hq = chippewa
GALLOWAY = I co = shoshone
HORSECHIEF Levi = 1hq = pawnee
JOHNSON Carl =I co = seneca
LeClair = svc =shoshone
OJIBWAY Joseph = B co = chippewa
SANCHEZ Jim = G co =san felipe pueblo
SMITH Harry = G co = chippewa
YELLOW BOY LEVI

Je pense que cette liste n'est absolument pas complète mais bonne lecture quand meme
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Gennaker
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Re: native american

Message non lu par Gennaker »

FIRST LIEUTENANT TURNER BRASHEARS TURNBULL III

Il est l'auteur de l'un des faits d'arme les plus remarquables du Jour J ; FIRST LIEUTENANT TURNER BRASHEARS TURNBULL III, platoon leader, 3rd platoon, D company 505 Parachute infantry a probablement sauvé Ste mère église le 6 juin, en repoussant les assauts de tout un bataillon du 1058th Grenadiere Regiment à Neuville au Plain dans l'après midi du 6 juin 1944.

Turnbull, vétéran de Sicile et d'Italie, avec déjà deux sauts de combat, était à la tête de l'un des tout meilleur platoon du 505, selon son boss, le Lt Colonel Vandy Vandervoort, CO du 2/505. Peu après 3 heures du matin le 6 juin, ce bataillon, le mieux largué de toute l'invasion à l'ouest de Ste Mère (DZ O) est en route vers son objectif, la sécurisation de l'axe de la RN 13 au nord de Ste Mère, dans le petit bourg de Neuville au Plain. Vandervoort a autour de lui près de 600 hommes. Il rencontre Bill Ekman CO du 505 et son S-3 John "Jack" Norton. Ekman n'a aucune nouvelle de son 3/505 commandé par Ed "Cannonball" Krause. Il est inquiet sur la prise de Ste Mère et demande à Vandervoort de se détourner pour s'assurer non seulement du contrôle de la ville, mais d'aider Krause à en sécuriser les accès. Vandervoort a alors une inspiration que Ridgway lui-même qualifiera de "géniale". Il demande à son meilleur platoon, celui de Turnbull, de poursuivre vers l'objectif, et de couvrir le front nord en sécurisant Neuville et son approche par la RN 13. Turnbull part avec 41, ou 43 hommes selon les sources. Il dispose d'une mitrailleuse 30.cal, de nombreux Browning Automatic rifle, et d'une équipe de bazooka men. Il trouve Neuville au Plain désertée par les allemands (d'aucuns prétendent qu'il en chasse quelques uns...) et met en place un dispositif de défense au nord de la bourgade, avec deux squads sur la droite (est) de la RN13, et un squad sur la gauche, bien planqué dans les haies. Il place son bazooka team en retrait, 400 mètres en arrière, dans un petit corps de ferme. Il a bien un mortier, mais n'a pas récupéré un seul obus. Turnbull et ses hommes vont passer ainsi très tranquillement (pas un avion, les oiseaux chantent ...) la matinée du 6 juin. Vers 13 heures, Vandervoort, qui a mis la main sur une jeep dans un glider, décide d'inspecter les positions de Turnbull. Il apporte avec lui un canon de 57 mm du 80th AAA. Turnbull le met aussitôt e position en bordure de la RN13. C'est alors qu'apparait un français sur son vélo. Dans un anglais approximatif, il explique à Turnbull et Vandervoort qu'une importante colonne de PRISONNIERS allemands approche, encadré par des paratroopers. Et effectivement, apparait sur la nationale une longue colonne de feldgrau, occupant le centre de la chaussée, entouré de troopers arborant les fameux panneaux de reconnaissance orange. Turnbull et Vandy se réjouissent un court instant, mais deviennent vite suspicieux. Deux canons auto tractés semblent suivre la colonne. Turnbull demande à sa 30 cal de tirer une longue rafale devant la colonne afin d'observer sa réaction. Celle ci est immédiate. Dès les premières balles, la colonne s'égayent dans toutes les directions, et les allemands ouvrent le feu. Il s'agissait d'une ruse. Les allemands, au nombre d'une compagnie, tentent de déborder les légères défenses américaines. Les canons autopropulsés chargent. Le 57 mm répond et les neutralisent après un court échange de tirs. Turnbull répond en étirant au maximum ses lignes de défenses de par et d'autre de la RN13; Le combat est féroce. La 30 cal fait des ravages. Mais bientôt, les allemands mettent en batterie leurs mortiers qui à leur tour déciment les rangs des troopers. Vandervoort comprend qu'ils ne tiendront plus longtemps. Il fonce vers Ste Mère et ordonne à ses seules réserves, le 1st platoon de E/505 du Lt Theodore L Peterson, de porter secours à Turnbull, et de l'extirper du piège qui se referme sur lui. Il est 16 heures environ et Peterson approche de Neuville par la gauche de la RN13, bien camouflé par les épaisses haies. Il tombe nez à nez avec d'importantes forces allemandes en train de compléter l'encerclement de Turnbull. Peterson a avec lui le fameux Sgt Otis Sampson, le meilleur tireur de mortier du régiment. Otis met en batterie et déclenche un feu dévastateur sur les allemands. Turnbull déplore déjà 6 tués et 11 blessés. Il est calme et affirme avoir la situation bine en main. Peterson organise un périmètre de défense tandis que Turnbull fait le tour de ses troopers pour faire passer l'ordre de retraite. Peterson fait des ravages dans les rangs allemands à coup de mortier et de BAR. Turnbull doit pourtant faire face à un sérieux problème. Le nombre de ses blessés intransportables s'élève à présent à 16. Turnbull refuse de les laisser. Son medic, Cpl James I Kelly se propose de rester avec les blessés et de négocier leur reddition aux allemands. Sergeant Robert J "The Beast" Niland (un des quatre frères Niland dont l'histoire a inspiré Saving Private Ryan), se propose de couvrir la retraite du platoon avec sa Thompson et le BAR du Pfc Julius A Sebastion et un trooper du nom de Ray Smithson. Niland est tué en prenant position. Turnbull bat en retraite tout en combattant. Peterson et Sampson déchainent leur feu sur les allemands et couvrent leur retraite. Turnbull rejoint le PC de Vandervoort avec seulement 16 hommes. Vandervoort, un peu comme Howard Johnson fera le lendemain sur St Côme du Mont, confie les coordonnées de tir à un observateur de la Navy, et le USS Nevada 20 km au large, balance ses monstrueux obus de 14 pouces sur les allemands massés sur la RN 13. L'attaque du 1058th Grenadier Regiment est stoppé net avec des pertes considérables. Turnbull et ses hommes ont sauvé Ste Mère le 6 juin. Recommandé pour une DSC, il recevra finalement une Silver Star, à titre posthume. le lendemain 7 juin, alors qu'il se prépare à défendre Ste Mère, Turner "Chief" Turnbull est tué par un obus près du CP du régiment à Ste Mère.

Turner Brashears Turnbull III est né à Durant, Oklahoma, un 30 octobre 1921, d'une mère écossaise et d'un chef indien de la tribu des Choctaw de l'Oklahoma. Orphelin à 15 ans de sa mère Lucille Mc Carthy, il finit le collège à Bacone Indian School de Muskogee Oklahoma. En 1939, il rejoint les Oklahoma National Guard. Il est engagé dans la 45th Infantry, d'où il obtient d'aller suivre les cours de l'Officers’ Training (Candidate) School à Fort Benning, Georgia. Il en sort avec son brevet de second Lieutenant, et choisit les parachutistes. Avec D/505, il participe à toute la saga d'Af Nord, de Sicile et d'Italie; Son avion est descendu au dessus de la Sicile (Friendly fire??) . Il est grièvement blessé à l'abdomen en Italie, une blessure qui lui vaut un ticket retour aux USA. Turner refuse, et rejoint sa compagnie pour la Normandie.
Là où l'histoire rebondit, c'est quand ses descendants s'émeuvent aujourd'hui, à juste titre semble t'il, de quelques approximations portées à son souvenir. Sa croix, au cimetière américain de Colleville, mentionne le Colorado comme état de provenance. Dur à avaler quand on descend d'une famille emblématique de native american de l'état de l'Oklahoma. Son origine, précisément, est assimilé par les plus grands historiens (Nordyke, Ambrose, Breuer...) comme étant Cherokee. Inacceptable pour la tribu Choctaw qui cherche aujourd'hui à réinstaller la vérité dans les origines de ce "true american hero..."
Modifié en dernier par Gennaker le 26 juin, 14:47, modifié 1 fois.
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Gennaker
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Re: native american

Message non lu par Gennaker »

Et au 504th...
Albert A Tarbell avait tout juste 20 ans quand il s'engage dans les US Paratroopers en aout 1943. Quelques mois plus tard, il passe d'un "repple depple" en Afrique du Nord directement à H/504 PIR en janvier 44 à Anzio. Expert en communication, il est versé dans le signal section de la compagnie. Il devient pote avec un certain Maggie Megellas. Il va survivre à toutes les campagnes du 504, s'illustrant notamment lors de la traversée de la Waal dans l'un des tout premiers bateaux de toile. Il se hisse au grade de Sergent et s'illustre encore dans les Ardennes, notamment en janvier 44 lors de la prise d'Herresbach. Tarbell est décédé en septembre 2010. Il était Indien Mohawk, de la réserve de Saint Raegis, upstate New York. Le premier Indien à devenir paratrooper, et le premier à intégrer la 82nd Airborne.

Harry Brown était un membre original de D/504, 82nd Airborne.
Il était aussi Indien pur sang de la tribu des Sauk and Fox, tribu du Missouri issu du peuple Algonquin. Né le 2 février 1922, il rejoint à 20 ans en février 1942 l'US Army. Athlétique, pratiquant le US Football et l'athlétisme, il reçoit le 18 juillet 42 ses wings de parachutiste et est versé à D Company 504 PIR, qui intègre en aout de la même année la prestigieuse 82nd Airborne. Brown va traverser toute la guerre avec le glorieux 504th, 422 jours de combat, Afrique du Nord, Sicile, Italie, Hollande, Ardennes, Rhin, Elbe! Trois sauts de combat, amassant au passage une Silver Star, une Bronze Star, sharpshooter medal.... Il se réengagera une seconde fois après sa démobilisation en 45, puis créera sa boite d'entrepreneur dans le bâtiment.
doum
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Re: native american

Message non lu par doum »

Absolument, mais la, il est question de personnages ayant défrayé la chronique par leurs faits d'armes, leurs destins,....

Moi je voulais juste mettre en évidence les méconnus,les inconnus qui malgré tout ont également oeuvré pour la libération de nos beaux pays....et qui après cette guerre sont tombés dans l'anonymat.....

Wanka ta tanka
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Gennaker
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Re: native american

Message non lu par Gennaker »

Oups! pardon alors...
doum
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Re: native american

Message non lu par doum »

désolé d'avoir été bref...

Ça fait plaisir d'être sur un forum ou les participants/intervenants sont des pros... vos articles sont excellents. Merci
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