Die erste zigarette

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Die erste zigarette

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Herbert Fürbringer avait 18 ans en 1944,il etait sturmann (caporal) à la section de mitrailleuses lourdes de la 3eme cie du 1er bataillon du 19emeSS Panzer-grenadier Regiment de la Hohenstaufen (9eme SS panzerdivision)
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Chaque fossé,chaque ruine hurlaient à la mort.La bataille de Normandie faisait rage.Depuis le 26 juin,les Britanniques avaient lancé l'opération Epsom.Je me trouvais au PC du 1er bataillon pour obtenir des munitions pour nos mitrailleuses lourdes.On venait de les transporter dans la sacristie de l'eglise de Grainville,seul édifice susceptible de résister aux obus.De retour à m aposition,je tombais sous un barrage d'artillerie lourde declanché à 7h15 par l'ennemi,je me jetais au sol,a quelques metres se trouvait la moto dechiquetée de notre agent de liaison Rudi Klinger.Il avait essayé de ramener des munitions dans son side car et gisait maintenant sur la terre,le visage cireux,la tête presque detachée du corps.D'un bon je me rapprochais de ma position,je me trouvais à moins de 10 metres de mes camarades et de l'abri.Un terrible ouragand'obus deferla sur cet endroit où j'aurais dut me trouver.Un souffle chaud me gifla,la paume de mes mains devint brulante.La mitrailleuse avait été arrachée de son affut et le canon etait tordu vers le ciel.Le chef de piece les deuxiemes et troisiemes tireurs etaient démembrés.Je retournais au PC de Grainville où le Hauptsturmführer Kriz me prit alors comme agent de liaison.
Le 06 Juillet notre Cie occupe une position pres de la cote 118 à droite de la route Le Bosq-cheux

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Un agent de laison est d'auatnt plus exposé au feu qu'il doit courrir entre deux positions pour livrer ses messages.Les observateurs Britanniques m'avaient apercu entrain de retablir les lignes sectionnées,les obus ne tardirent pas.Je dut me mettre à l'abri derriere les cadavres de deux camarades qui me sauvérent la vie.
A mon retour,mon chef me dit sans rire "On t'avais dejà rayé des effectifs..."
Une compagnie de la 15eme DI Ecossaise n'etait plus qu'a 50 metres de nous,des troupes fraiches,manifestement inexperimentées.Nos MG42 et notre contre attaque furent devastatrices.C'etait la premiere et derniere fois que je voyais un soldat se faire coupé en deux par une rafale de MG42,la vision etait epouvantable.Une fois le combat terminé,le peu de terrain recupéré etait parsemé de bléssés hurlants et de morts des deux camps,je vis un bléssé Ecossais,debout, sans machoire inferieure.
Je vécus alors également pour la premiere fois une chose trés emouvante:un cessez le feu d'une demie heure réclamé par notre adversaire et accepté avec satisfaction par notre camp.Les vivants se regardaient avec des sentiments m^élés,sachant qu'il leur faudrait en découdre à nouveau.Mes camarades echangerent quelques cigarettes,et ma premiere cigarette fut donc Anglaise et elle me fit tousser.
Le barrage d'artillerie repris et dura des heures,mes nerfs etaient depuis des jours soumis a rudes épreuves,mes mains tremblaient sans cesse et un infirmier s'en apercut et me conseilla de fumer, et je me decida a fumer les cigarettes que j'avais recuperés pour mon pere.Je fumais au moins 30 cigarettes avec le sentiment que je n'avais pas plus de risque de mourir de celà que d'autre chose.La marque etait "Memphis" et depuis ce jour,le tabac me tient et ne veut plus me lacher!


Herbert Fürbringer a ecrit ce livre
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