Le destin D'Heinrich Severloh

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Invité

Le destin D'Heinrich Severloh

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Ce post étant trop long j'enverrai la suite prochainement.

Heinrich Severloh (souvent appelé Hein Severloh), fils d'agriculteur dans la région de Metzingen, nait le 23 12 1923. Il est enrolé à 19 ans le 23 07 1943. Le 9 août il est affecté à la 3e batterie de l'AR 321, le régiment d'artillerie de la 321 Infanterie-Division, près de Calais dans le nord de la France. Mais, le 2 décembre son unité part pour le front russe. Paysan connaissant bien les chevaux, il est cocher d'un véhicule hippomobile. En janvier 1943, près de Mamonowo, dans le secteur Centre, il fait -48°C et il doit acheminer du ravitaillement aux milieux des congères de neige, 80 km par jour! Ses pieds gèlent. Le médecin lui déconseille de rejoindre un hôpital: le commandement suspect certains soldats de pratiquer des mutilations volontaires pour échapper à l'horreur du front, les pieds gelés en font partie et alors la sanction est le peleton d'exécution! Il reussira, seul, à soigner ses pieds, mais il est ensuite victime d'une maladie pulmonnaire grave, qui le conduit dans un hôpital du front. Un vrai mourroir. A côté de lui, il aperçoit des matelots en tenues bleues: ce sont des sous-mariniers qui se sont mutinés et qui ont été envoyés, en représailles poser des mines en premiere ligne dans le froid. Presque chaque nuit des chasseurs-bombardiers sovietiques attaquent l'hôpital, il faut alors se réfugier dans les tranchées gelées. Son état empire:il tombe dans le coma et échappe de peu à la mort. Il est rapatrié en Allemagne. Les médecins considèrent qu'il est devenu inapte, et voudraient le réformer. Le Reich ne peut se passer de ses "éclopés"; il sera affecté dans un secteur au climat plus doux. Il rejoindra la nouvelle 352e Infanterie-Division en Normandie, comme certains de ses camarades qui ont échappé à la mort à l'Est. Hein Severloh n'avait pas souhaité être soldat. Ce qu'il a vécu à l'Est lui avait fait éspérer, grâce à sa maladie, d'être réformé et de rejoindre son village et ses chevaux. Au lieu de ça il rejoint une unité et subit les brimades d'un adjudant (August Wassermeyer), qui lui fait connaître les pires aspects de la discipline prussienne préconisant "l'obeissance du cadavre" (" Kadaver-Ghorsam"). Le jeune caporal se mur dans une sorte de résistance passive têtue, lorsqu'il rejoint cette 1ere batterie avec soulagement ( il retrouve son ancienne unité puisque l'AR321 est devenue l'AR352). Connaissant les difficultés qu'il vient de rencontrer, un adjudant de compagnie de 1./352, plus compréhensif, affecte Severloh comme ordonnance du lieutenant Frerking. Malgrès la difference de grade, le caporal et le lieutenant forment une équipe bien soudée.
Le 4 janvier 1944, la 1ere batterie est transférée de St Martin-de-Bonfossé à Moyon, au sud de St Lô, tandis que le PC de l'Artillerie-Régiment 352 est à St-Samson -de- Bonfossé. Puis, dès le 11 février 1944 l'ordre de transfert arrive: la division part " monter la garde sur le Mur de l'Atlantique"! La nouvelle affectation est à 70km au nord-est. Il faudra trois jours et deux nuits pour la batterie qui est hippomobile, pour l'atteindre. Ainsi, le 14 février elle est en position à proximité des plages et les Alliés n'en saurons rien, près de quatre mois plus tard. La 1ere batterie se retrouve dans ses nouveaux quartiers, à Houtteville (à 8km au nord-ouest de Bayeux et à 4km de la côte). Le lieutenant Frerking et son ordonnance s'installent au château de l'Epinette, propriété de la famille Legrand, avec l'état-major de la batterie. Les attelages de pièce et le train de combat sont un peu plus au sud, à Mandeville (10km de la côte). Les quatre obusiers de 105mm sont en position légèrement au nord de Houtteville.

Sources " Historica" 2001
Invité

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C'est déjà un début sympas !
bon courage pour la suite ...
L'annecdote des sous-marinier rebellés est assez interressante .
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