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Dans l'enfer d'Omaha Beach
Philippe Jarbinet vient de sortir Omaha Beach, le troisième tome de sa série Airborne 44, entamée avec la bataille des Ardennes qui fit rage dans sa région natale. L'auteur est à Rouen ce vendredi et demain au Havre. Entretien.
D'où vous vient cette passion pour l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ?
Philippe Jarbinet : « Je suis originaire d'un village des Ardennes belges qui fut libéré par les parachutistes de la 82e Airborne qui avait sauté sur Sainte-Mère-Eglise. J'ai vu beaucoup de vétérans américains y revenir. Quand j'ai commencé à dessiner mes premières planches il y a trente ans, c'était déjà sur la Seconde guerre mondiale ».
Que représente le Débarquement pour vous ?
« Pour l'Occident, le débarquement en Normandie signe l'arrêt de mort du régime nazi en Europe de l'Ouest. C'est l'un des éléments fondateurs de l'Europe d'aujourd'hui. Je tenais à raconter le Débarquement parce que visuellement, c'est d'une grande puissance. Pour énormément de gens, c'était la délivrance même si ce fut très meurtrier en Normandie ».
Allez-vous continuer à écrire sur la Seconde Guerre mondiale ?
« Des sujets sur cette période, il y en a énormément mais il faut pouvoir les traiter avec originalité. Cela ne m'intéresse pas de raconter une histoire à la Buck Danny. Ce sont les gens qui m'intéressent comme toutes ces femmes en Angleterre qui se sont émancipées, ont travaillé dans les usines, convoyé du matériel pendant que les hommes se battaient ».
Le héros de « Omaha Beach » est un jeune Américain. Pourquoi pas un Français ou un Belge ?
« Gavin est franco-américain et ce n'est pas anodin que sa mère soit originaire du village où va se dérouler l'une des pires batailles du Jour J. Qu'il y soit venu en vacances en 1938 est capital. S'il est Américain, il est surtout à moitié Français par sa mère. L'implication dans cette guerre n'en est que plus importante ».
Êtes-vous à l'aise avec le dessin de grandes scènes de bataille ?
« J'ai naturellement plus d'aisance avec les scènes en mouvement. Je me situe clairement dans la filiation de Hermann et de Giraud, l'école de la BD franco-belge classique. Ce qui est plus compliqué pour moi, ce sont les scènes intimistes et lentes. J'avoue avoir plus de mal à dessiner un vélo qu'une jeep ».
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
« Je termine Destins croisés, le 4e tome de la série Airborne qui doit sortir fin janvier et je me lance sur un prochain scénario au mois de décembre. Je suis en train de réfléchir car pour moi, faire deux albums avec le scénario, le dessin et la couleur, c'est près de deux ans de travail. Il faut vraiment être sûr de son choix. Et si ce n'est pas le cas, je suis sûr que le lecteur le sent ».
Propos recueillis par Christophe Préteux. Publié le vendredi 23 septembre 2011 sur Paris-Normandie.fr .
Cordialement.[/b]