Sacrifice - Isabelle Clarke et Daniel Costelle - Jeudi 5 Juin 2014 sur TF1

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Marc Laurenceau
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Sacrifice - Isabelle Clarke et Daniel Costelle - Jeudi 5 Juin 2014 sur TF1

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Un documentaire pour lequel j'ai modestement collaboré :

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Jeudi 5 juin 2014 sur TF1 : Sacrifice (90 minutes)

Source : Docandfiction-tv.fr
Lien : http://www.docandfiction-tv.fr/sacrific ... 1-zoom.php

Isabelle Clarke - Daniel Costelle, deux grands noms du documentaire de guerre nous livrent avec "Sacrifice" un angle souvent méconnu du grand public à propos des bombardements intensifs des alliés sur la Normandie et quelques autres points stratégiques du territoire national. Un récit en temps réel, des images d’archives - parfois totalement inédites - mises en couleur et restaurées de manière magnifiques, nous plongent 70 ans en arrière dans un déluge d'espoirs et de drames. En immersion avec ces milliers de civils et militaires, mais également avec des personnages clé du conflit : Dwight Eisenhower, Winston Churchill, ou leurs intimes comme Kay Summersby, chauffeur du général Eisenhower, les témoignages voient leurs portées décupler. Depuis le premier jour de l’opération Overlord jusqu’à la Libération de Paris le 25 août 1944, Sacrifice nous montre à l'état brut de ce qu'a réellement été la plus grande machine de guerre jamais conçue par l'homme...

Ils ne se doutent pas de l'ampleur du risque qu'ils vont prendre...
Isabelle Clarke : "Il était clair pour Daniel et moi que le débarquement, l'invasion, constituait, sans aucun doute, un sacrifice. Le titre s'est alors imposé comme une évidence. Un sacrifice à la fois des alliés, mais aussi des populations civiles normandes. Même si tous ces soldats ont été préparés, l’appréhension est forte le jour J. La date du débarquement a été reportée plusieurs fois et le trac se mêle à l’impatience. Si le haut commandement sait qu’il y aura un sacrifice à faire pour libérer la France et prévoit des milliers de morts - y compris dans la population civile - les soldats, eux, ne se doutent pas de l’ampleur du risque qu'ils vont prendre. Ils ont subi un lavage de cerveau durant des mois et sont conditionnés contre l’ennemi allemand. Une haine monte, perceptible dans les images. Ils ont l’air anxieux et en même temps prêts à en découdre au plus vite..."

Ils filment au milieu des combats...
Daniel Costelle : "Un témoin du film explique que le terme de "libération" de la France est surtout une belle histoire créée pour la presse. Les soldats, eux, sont plutôt venus "pour tout démolir". Il ajoute même que les Allemands vont être "tués comme ils n’ont jamais été tués". Evidemment, tous les soldats ne sont pas à son image et la plupart des jeunes hommes sont pétrifiés. A les voir monter sur les barges, nous ressentons un véritable malaise. Lequel d’entre eux va s’en sortir ? Même après avoir visionné maintes et maintes fois ces images, impossible de s’habituer. Les opérateurs de l’armée filmaient au milieu des troupes. George Stevens, un réalisateur hollywoodien déjà célèbre à l'époque (Une place au soleil, Géant...) les dirigeaient. Certains deviendront de grands metteurs en scène, comme Samuel Fuller par exemple..."

Les 10 photos exclusives de Robert Capa...
Daniel Costelle : "D’autres images viennent de correspondants de guerre comme le journaliste Jack Leeb qui filmait en couleur. Le célèbre Robert Capa était dans la première vague d’Omaha Beach, la plus meurtrière. Avec son appareil, il a pris plus de deux cents photos en plein coeur du carnage d'Omaha. Un courage exceptionnel. Mais pour rien. La majorité de la pellicule a été détruite par mégarde par un opérateur au moment du développement. C’est sans doute la plus grande tragédie de l’histoire de la photographie ! Seule une dizaine de photos a été sauvée, que nous retrouvons dans le film..."

Kay Sommersby, Dwight et la guerre...
Daniel Costelle : "Kay Sommersby, à la fois chauffeur et maîtresse de Dwight Eisenhower, a énormément compté dans sa vie, mais aussi dans l’effort de guerre. Une véritable histoire d’amour, déchirante, les a unis le temps de la guerre. Son rôle est très émouvant. Personne n’avait jamais montré ou parlé de cette situation. Eisenhower a d'ailleurs fait enterrer tous ses papiers dans la tombe anonyme d’un cimetière militaire. Lorsqu’ils seront retrouvés, nous pourrons peut-être connaître sa version de l’histoire..."

Il fallait leur rendre hommage...
Daniel Costelle - Isabelle Clarke : "70 ans plus tard, il faut rappeler qu’un énorme sacrifice de jeunes gens a permis de nous libérer. 400 000 militaires américains et Allemands, 50 000 civils ont payé de leurs vies le Débarquement en Normandie. Il fallait leur rendre hommage. Ces images poignantes, les cameramen allaient les chercher au plus proche des combats. Ils ont tout filmé. C’est terrifiant. Certaines choses n’ont pas pu être montrées. Des images qui nous arrivent en noir et blanc, mais aussi muettes. Des films de 1944 abimés, fatigués, et que nous avons réussi à rendre plus neufs qu’avant grâce aux nouvelles technologies. Une bénédiction. Uniformes, visages, matériel, environnement, herbe… Aucune couleur n’est mise au hasard. Une équipe d’historiens et de techniciens a renseigné tous les plans sans exception..."

120 000 masques créés pour coloriser les plans...
Daniel Costelle - Isabelle Clarke : "Le son a été réalisé par Gilbert Courtois, un collectionneur spécialisé dans la Seconde Guerre mondiale. Tout ce que l’on entend dans le film est par conséquent authentique. A force de détails, l’histoire est incarnée. Frédéric Lumière a travaillé une année en amont, puis nous avons pris le relais pour encore six mois de travail. Au total, Sacrifice a représenté cent cinquante heures de rushes, cinquante heures d’étalonnage en noir et blanc, six semaines de restauration d’image avant la mise en couleur, douze semaines de colorisation avec 1340 plans mis en couleurs et - un record - 120 000 masques créés pour coloriser ces plans..."
Marc Laurenceau
Webmaster du site DDay-Overlord et du forum
Auteur du livre Jour J Heure par Heure

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