En 1944, la ville de Falaise a particulièrement souffert des bombardements alliés. Ici la place Belle-Croix.
Le désamorçage de la bombe, découverte au pied des remparts du château il y a cinq mois, en novembre 2011, aura lieu le 1er avril. Le périmètre de sécurité de 400 mètres établi autour de l’engin explosif datant de la Seconde Guerre mondiale englobe notamment l’hôpital et ses maisons de retraite. Au total 150 patients et résidants devront être transférés au Forum, la salle de spectacle de la ville. Et près de 400 habitants devront quitter leurs domiciles.
Au total, le 1er avril, 800 personnes vont devoir évacuer, dont 400 habitants (sur les 8 300 de la ville), 200 personnels soignants et 200 patients d’un périmètre de sécurité de 400 mètres de rayon. Les patients seront évacués à partir de 6h30 le dimanche 1er avril, dans la salle des fêtes de Falaise et devraient regagner l’hôpital vers 15h.
Une promotion d’école d’infirmières et trois ambulances de pompiers seront réquisitionnées. Les habitants, eux, seront invités à rejoindre un gymnase. Quelques dizaines de personnes, malades ou soignants, ont été autorisées à rester dans l’hôpital dans une partie en limite du périmètre d’évacuation.
Plusieurs bombardements en juin 1944 ont détruit la ville. Et entre le 12 et le 13 août 1944, 2 000 tonnes de bombe s'abattent sur les Bercagnes, c'est-à-dire dans le secteur du château. La bombe retrouvée en novembre 2011 provient certainement de l'un de ces bombardements.
Les villages autour de Falaise ont également été touchés par ces bombardements. Pour preuve, les engins explosifs retrouvés toutes ces années après les combats. En juillet 2009, par exemple, le village de Saint-Sylvain - soit 1 200 personnes - avait dû être entièrement évacué pour désamorcer une bombe américaine de 250 kg.
Quelques semaines plus tard, toujours en 2009, c'est un important stock de munitions britanniques qui avait été découvert dans un champ à Bons-Tassilly, à une dizaine de kilomètres au nord de Falaise. Des obus de mortier antichar, une cinquantaine de roquettes et une trentaine de bombes au phosphore avaient été mis à jour. Quelques exemples parmi tant d'autres. Les estimations indiquent qu'entre 20 et 40% des bombes larguées lors du Débarquement n’auraient pas explosé.
Source : Ouest-France http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-D ... filDMA.Htm
