Texte écrit par Dam's 1944 (Léon Gautier et les commandos Kieffer)

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Dam's 1944
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Texte écrit par Dam's 1944 (Léon Gautier et les commandos Kieffer)

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Léon Gautier et les commandos Kieffer


Que cache cet homme sous son béret vert
Sans doute l'immense honneur d'être un membre du commando Kieffer
Fidèle à son devoir
C'est avec lui que nous faisons mémoire
Toute sa vie, pour le souvenir de ses copains il a milité
Laissez-moi rendre hommage à Monsieur Léon Gautier


L'histoire de cet homme débute en Octobre 1922
Il ne le sait pas encore, son destin va le rendre valeureux
Breton de naissance, sang du courage qui coule dans ses veines
C'est tout petit, à l'école, qu'il apprend les valeurs de la France éternelle
Avec ses camarades, régulièrement il crache à plein poumons
L'hymne national, chant tricolore, emblème de la nation
Devant le monument aux morts de son village
Souvenir des hommes de 14-18, tombés aux champs d'honneur
Pour la patrie, sacrifice en héritage
Cicatrice encore présente de la Grande Guerre
De cette soi-disant dernière
Léon on plus profond de soi
Maintien son devoir sur cette voie
Petit homme comprenant déjà ce que veut dire le respect des anciens
C'est ainsi que les années passent
Et que grandi le gamin


Devenu adolescent, il sait que la paix doucement se fracasse
Petit à petit, la menace allemande fait du chemin
La guerre se profile dans cet horizon incertain
Lorsqu'elle éclate, Léon n'a que 17 ans
Il abandonne son job d'apprenti carrossier
Et répond aux sirènes du combat en 1940, au mois de Février
Il veut aider à chasser du sol français les allemands
Pour lui, prendre les armes devient une nécessité
Son jeune âge chagrine
Il n'a pas d'autre choix que de s'engager dans la marine
C'est en tant qu'apprenti canonnier
Qu'il sert sur le Courbet, un cuirassé
Il va y apprendre la dure loi de l'armée
La discipline de fer
C'est désormais son univers
De corvées en corvées
D'épluchures de pommes de terre
Le cachot à fond de cale
Dure loi des forces navales
Tout cela, il l'accepte sans broncher
Attendant dans une drôle de guerre
Qui tarde à venir
Mais qui doucement, c'est sur va surgir


Et puis d'un coup, sans crier gare
Le conflit largue les amarres
En peu de temps le monde se déchire
Léon est appelé au combat, la flotte doit s'unir
Il participe à des missions de protections des ports
Cherbourg, Carentan pour décors
Une guerre éclair des allemands
Foudroie la France en quelques semaines
A genoux, la patrie face à ses conquérants
Léon refuse de la laisser ainsi, les yeux remplient de haine
Il vogue sur le Courbet, direction l'Angleterre
Là-bas, on lui proposera l'armée britannique, pour continuer la guerre
Franchement pas emballé par cela
Les ondes de la BBC lui parleront de De Gaulle, homme inconnu jusque-là
Il n'a désormais d'yeux que pour lui
Et décide de servir sous ses ordres, au nom de la patrie
Sa jeune carrière militaire est en route
Le voilà canonnier sur le Gallois,
Une expérience qui toute sa vie le hantera


Puis en 1943, le voici fusiller marin
C'est au Liban qu'il poursuit son chemin
Sans l'ombre d'un doute
Léon Gautier se porte volontaire,
Pour les commandos du commandant Kieffer
Là aussi, cela ne rigole pas
Direction Achnacarry , en Ecosse
Pour apprendre à filer droit
C'est dans ce camp spécial
Qu'il subira, lui et ses copains un entraînement très difficile
Des exercices à balles réelles, pourtant vitales
Des falaises à escalader, du close-combat, de l'orientation si utile
Des tombes fictives à l'entrée du camp, rappel que la moindre erreur est fatale
A la fin de son entraînement, Léon est un autre homme, un soldat d'élite
Une récompense du au mérite
Arborant fièrement son béret vert de commando
Il sait que désormais il se sent respecté
Même par les plus hauts gradés


Tout doucement, se profile un débarquement sur les côtes françaises
Les hommes sont alors tous rassemblés
Près de Southampton dans un camp secret et sécurisé
Pas question de se faire la malle ou de filer à l'anglaise
C'est dans ce camp,
Que Léon est informé des plans du débarquement
Il peut se sentir privilégié, car il connaît la date et le lieu
Une semaine avant le général De Gaulle
Avec du recul, on peut trouver çà curieux
Son unité débarquera dans les premiers
Avec confiance dans ce rôle
Lord Lovat leur glissera
« Messieurs les français, demain, les boches on les aura »
Les 177 commandos seront le fer de lance de l'armée
Un secteur planifié, une plage désignée
Du nom de Sword Beach
Et les voilà tous entassés dans les péniches


Léon et ses autres camarades entrent dans l'histoire
Sur ce sable de la côte de Nacre
Qu'ils foulent les premiers, accomplissant leurs devoirs
Des heures très dure pour Léon sous un temps exécrable
Des copains qui tombent
Sous les balles, les bombes
Avec courage tous accomplirent leur mission
Montrant fièrement que c'était eux les patrons
Péniblement, son commando libérera la Normandie
Et jusqu'à son rapatriement en Angleterre, il combattit
C'est une mauvaise blessure qui empêchera Léon Gautier
De suivre ses copains en Hollande
Afin de finir de pulvériser
Cette armée allemande

Désormais, la victoire acquise
Lui et ses camarades sont rendu à la vie civile
Ce fût pour eux, un retour difficile
La France peu à peu les oublie, chers enfants qu'elle démoralise
Il faut bien reprendre le cours de la vie
C'est dans les bras de Dorothy
Pour Léon,
Mais d'autres, connaîtrons les galères et la vie sous les ponts
Est-ce normal d'avoir sacrifié sa jeunesse?
Pour finalement comprendre qu'on les délaisse
Avec une reconnaissance d'un gouvernement qui tarde à venir
Et une population oubliant leurs souvenirs
Ce ne sera que la solidarité qui les fera tenir
Et le devoir de mémoire de Léon Gautier,
Nous fait comprendre cette flamme que nous devons entretenir
Chaque année, le nombre de vétérans s'en trouve diminué
Le cercle de ce numéro 4 commando se restreint
Des témoignages qu'ils nous laissent, nous en devenons garants, des témoins


Et moi, petit écrivain dans ce monde entier
Promet dans mes textes de toujours les honorer
Pour qu'à jamais leurs mémoires
Nous enivre du sacrifice fait pour la victoire
Ces hommes, oubliés un temps
Rabaissé par la société, qui les ignorait totalement
Ils étaient 177,
Membre d'un célèbre commando, béret vert sur la tête
De leurs sueurs, de leurs sangs
Ils nous ont offert la chance d'être libre à présent



Dam's 1944
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