UN LENT ETRANGLEMENT
Seule, une poignée de conjurés échappèrent à la potence, ou au croc de boucher, supplice aggravé par des cordes de piano qui faisaient durer l?agonie. Parmi les milliers de victimes : l?ancien ambassadeur du Reich à Moscou, le comte Von Schulenburg et son frère, Von Hallell, ancien ambassadeur à Rome, Otto Kiep, ancien consul à New-York, subirent le même sort que les généraux Lindeman, Tiele, von Thuegen, les colonels von Boeslager, Hansen, Von Hofacker, exécutés le 12 août, en même temps que la courageuse Elisabeth Von Tadden.
A la fin de 1944, les survivant du complot comptaient leurs morts : plus de cent suicides entre le 21 et le 30 juillet, près de deux mille exécutions. Au printemps de 1945, le ministre des Finances de Prusse, Popitz et l?amiral Canaris furent étranglés lentement ?durant une demi-heure avec un fil de fer. Le général Oster, le comte Helldorf, Arthur Nebe, furent parmi les dernières personnalités pendues avant l?arrivée des Russes.
Il faut dire que la boucherie s?intensifia dès que les troupes soviétiques gagnèrent les faubourgs de Berlin. Plutôt que de transférer leur prisonnier dans les locaux à l?ouest de la capitale, les SS les alignaient par vingt, dos au mur, et faisaient crépiter leur mitraillettes. Ainsi périrent les opposant de la première heure, le pasteur Dietrich, Bonhoeffer, son frère, le conseiller Donhayi, le conseiller de Goerdeler, Perels.
La haine pousse Hitler à faire rouvrir des tombes, celles des suicidés de préférence, pour faire incinérer leur corps, pendant que des SS fouillaient leur demeure et faisaient disparaître ce qui pouvait rappeler le mort à sa famille. Une dernière tombe fut violée de la sorte le 28 avril.
Avec Von Schlabendorff, le général Halder, Gisevius, les pasteurs Niemöller et Gerstenmaier furent parmi les rares conjurés ou complices qui échappèrent au massacre.
L?affaire du 20 juillet avait révélé au public, l?existence d?une opposition. Mais elle en avait montré ses limites, le manque de profondeur. « Il s?agissait d?une coalition d?individus, de personnalités, de coteries intéressés surtout à préserver de qu?il restait de maisons et d?usines en Allemagne, à éviter l?annihilation de l?armée?.Aucun mouvement populaire, aucune grève générale aucune campagne de sabotage, aucune ouverture volontaire du front ne devaient accompagner de coup d?Etat »
Et quels que fussent leurs sentiments réels, les chefs militaires exerçant un commandement à l?extérieure adressèrent au Führer des témoignages de loyalisme.
http://www.servimg.com/image_preview.ph ... u=11409959
La salle de la prison de Ploezensee où furent pendus sous l'oeil des caméras, Von witzleben, Hoepner, Stieff, Yorck, Von Wartenburg, puis le SS Gruppenführer comte Helldorf, préfet de ploice, l'ambassadeur Von Hassel. L'amiral Canaris fut étranglé lentement, avec un fil de fer ou une corde à piano à la prison de Flossenburg le 2 avril 1945. Dans les dernières semaines avant la capitulation, il n'y eut même pas de simulacre de jugement.
FIN.
Merci UNGERN, mais ceci n'est hélas pas de moi (je n'ai pas encore la prétention d'écrire aussi bien sur un sujet historique). Il s'agit d'un article de Marie-Jeanne VIEL.Clair net et précis : fort bien écrit ! on en redemande
SOURCES : Historia spécial, HITLER ET SES GENERAUX n° 379 bis 2ème trimestre 1978. D'autre articles font références à Keitel, Moscou : défense de reculer, le premier limogeage de Guderian (par le général guderian), le renvoi orageux de Guderian, pourquoi j'ai suivi Hitler (par le maréchal Keitel), quanrante et un maréchaux et généraux de la Wehrmacht (notice biographique).
Si l'un de ses sujets vous interresse n'hésitez pas à m'en faire part.
CORDIALEMENT VERO