65 ans déjà!

Cette section est consacrée aux combats qui se sont déroulés en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre Mondiale.
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65 ans déjà!

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Le 10 mai 1943, le liner George Washington débarquait à Casablanca le 504 Parachute Infantry Regiment du Colonel Reuben H. Tucker. Au m^meme moment, le 505 PIR d'un certain James Maurice Gavin débarquait toujours à Casa du liberty ship Monterey. I l y 65 ans déjà!
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Le 504 PIR débarque en Afrique du Nord. il s'agissait d'un "secret move" ; les paras portent donc guêtres, OD et aucun insigne de distinction.

Après 15 jours de mer, 8 milles à pince avec le barda sous le soleil de Casa pour rejoindre le camp de tente dans le désert...
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Ces deux régiments allaient subir deux mois durant un sévère entraînement dans les pires conditions qui soient à Oujda, en limite du désert, sous un soleil accablant, soumis aux tempêtes de sables et au harassement permanent de myriades de mouches. Le 10 juillet 43, le 505 et le 3/504 sautaient sur la Sicile, première étape de la reconquête de l'Europe.
Ludoya
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[quote=gennaker]Le 10 mai 1943, le liner George Washington débarquait à Casablanca le 504 Parachute Infantry Regiment du Colonel Reuben H. Tucker. [...] Après 15 jours de mer, 8 milles à pince avec le barda sous le soleil de Casa pour rejoindre le camp de tente dans le désert...[..] allaient subir deux mois durant un sévère entraînement dans les pires conditions qui soient à Oujda, en limite du désert, sous un soleil accablant, soumis aux tempêtes de sables et au harassement permanent de myriades de mouches.[/quote]Entrainement qui verra "une des plus fabuleuse charge du 504 de la durée de la guerre"... après un lapin... Image


Il est pas beau ce teaser ? L'anecdote plus tard, à moins que Gen' nous la serve avant.

Edit : j'ai un doute, merde... un lapin ? un renard ? j'le crois pas, j'hésite... Image
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"Nous étions assis un beau matin à ne rien faire comme à l'accoutumé. Des troopers ne portaient que leurs bottes, un short et une casquette, ou des bottes et une chemise, ou bien leurs bottes et un casque. Je ne pouvais voir aucun pantalon sur personne. Il y avait donc environ 500 gars à peine vêtus à se prélasser comme des lézards, tous morts d'ennui puisqu'il n'y avait rien à faire ni à lire et nulle part où aller. On en était même arriver à ne plus parler de femmes et ça, c'est mauvais signe dans une armée. Voilà donc le décors planté quand tout à coup, un farceur ne portant que bottes et casque, alors qu'il se baladait en bordure du camp, leva une drôle de créature dénommé "rat kangourou" par les zoologistes. Ce rat avait la taille d'un gros écureuil gris avec des pattes arrières plus grandes que le reste de son corps. Ses pattes avants étaient petites et maigres. Son long nez de souris était surmonté d'yeux en vrille qui lui donnait l'impression de porter des lunettes noires et surtout lui faisaient une drôle de tête. La queue était longue et très fournie et remuait dans tous les sens comme celle d'un renard lorsqu'il progressait par bonds de plus de trois mètres.
Et alors, ce "rat" déguerpit avec le rigolo qui l'avait levé à ses trousses comme un chasseur à courre. 500 hommes bondirent instantanément sur leurs pieds, 500 hommes se mirent à pousser des cris de joie, 500 hommes à demi nus partirent en courant vers le désert. Le petit rat jeta un oeil par dessus son épaule et vit avec horreur la charge puissante qui se dirigeait vers lui. Il décida de foutre le camp d'ici.IL partit en effectuant 4 ou 5 longs sauts suivis d'une petite cavalcade. Je ne sais pas à quoi il pensait mais cela ne lui plaisait pas. Chaque fois qu'il regardait en arrière, il pouvait voir 500 hommes charger comme une horde de buffles, qui soulevaient un nuage de poussière en hurlant. plein de bon sens, le petit rat s'enfuit vers le Maroc espagnol, car il devait savoir que l'Espagne était neutre. "
Nous étions assis un beau matin à ne rien faire comme à l'accoutumé. Des troopers ne portaient que leurs bottes, un short et une casquette, ou des bottes et une chemise, ou bien leurs bottes et un casque. Je ne pouvais voir aucun pantalon sur personne. Il y avait donc environ 500 gars à peine vêtus à se prélasser comme des lézards, tous morts d'ennui puisqu'il n'y avait rien à faire ni à lire et nulle part où aller. On en était même arriver à ne plus parler de femmes et ça, c'est mauvais signe dans une armée. Voilà donc le décors planté quand tout à coup, un farceur ne portant que bottes et casque, alors qu'il se baladait en bordure du camp, leva une drôle de créature dénommé "rat kangourou" par les zoologistes. Ce rat avait la taille d'un gros écureuil gris avec des pattes arrières plus grandes que le reste de son corps. Ses pattes avants étaient petites et maigres. Son long nez de souris était surmonté d'yeux en vrille qui lui donnait l'impression de porter des lunettes noires et surtout lui faisaient une drôle de tête. La queue était longue et très fournie et remuait dans tous les sens comme celle d'un renard lorsqu'il progressait par bonds de plus de trois mètres.
Et alors, ce "rat" déguerpit avec le rigolo qui l'avait levé à ses trousses comme un chasseur à courre. 500 hommes bondirent instantanément sur leurs pieds, 500 hommes se mirent à pousser des cris de joie, 500 hommes à demi nus partirent en courant vers le désert. Le petit rat jeta un oeil par dessus son épaule et vit avec horreur la charge puissante qui se dirigeait vers lui. Il décida de foutre le camp d'ici.IL partit en effectuant 4 ou 5 longs sauts suivis d'une petite cavalcade. Je ne sais pas à quoi il pensait mais cela ne lui plaisait pas. Chaque fois qu'il regardait en arrière, il pouvait voir 500 hommes charger comme une horde de buffles, qui soulevaient un nuage de poussière en hurlant. plein de bon sens, le petit rat s'enfuit vers le Maroc espagnol, car il devait savoir que l'Espagne était neutre. "

Notre commandant de bataillon, un petit homme court sur patte d'environ 29 ans était assis sous sa tente, à rattraper son travail de bureau quand il entendit le bordel à l'extérieur. Il sortit en courant de sa tente et vit, 500 mètres plus loin les troupes sous son commandement, apparemment devenue folles, fuir vers un pays neutre, peut-ête pour y être internée jusqu'à la fin de hostilités.Il ne perdit pas de temps à courir après ses hommes, qui détalaient à toute vitesse, certains gagnant même du terrain sur le rat qui n'avait à l'évidence pas encore trouver son second souffle. Nous avions donc dans l'ordre le petit rat à bout de souffle, le bataillon soufflant comme un boeuf et déjà bien étiré comme des chevaux de course pour le dernier tour de piste, et derrière le bataillon, le colonel, qui ne savait pas le fin mot de l'histoire, mais qui craignait pour son commandement, et qui courait ventre à terre pour tenter de le sauvegarder. Le rat trouva finalement son second souffle, ou peut être son troisième souffle et, convaincu d'être en grand danger, plaça une accélération qui laissa sur place la horde de ses poursuivants. Il disparut au loin, vers le Maroc espagnol, où il est probablement encore aujourd'hui, à moins que cette course ait mis fin à ses jours, ou que, ayant le mal du pays, il soit revenu parmi les siens.
Les hommes, en sueur et exténués, un peu penauds d'avoir mis un tel bazard pour si peu, firent demi tour et revinrent vers le colonel qui secouait la tête de désappointement et grommelait dans sa barbe;

Jusqu'alors, Berlin Betty (Berlin Bitch), qui parlait dans le poste en anglais, faisait référence à nous en disant "les beaux garçons du colonel. Quand elle eut vent de l'épisode du rat, elle commença à nous nommer les rats du désert du colonel. En l'écoutant, nous ne pouvions nous empêcher d penser "Quels imbéciles nous faisions.."

Ross Carter, "Those Devils in baggy pants"
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Il faut résolument que je me débrouille à dénicher ce fameux bouquin !
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