Pauvres SS remarque oui c'est vrai,je comprend son interet de desavouer.Par moments j'ai l'impression qu'on oublie qui etait l'envahisseur, est celà pendant des années.
mais on a jamais reproché ou remis en cause, et encore moins jugé la campagne de bombardement allié au dessus de l'Allemagne a partir de 42 et pourtant les victimes civiles ce compte en centaines de milliers, les cibles civiles etaient bien souvent prioritaire.
??? tu devrais te documenter.
Dresde parlons en,je vais citer Nicolas Delpla (tres bon historien)
"La « Florence de l?Elbe » ? Certes, le surnom est mérité : sa splendeur baroque fait de Dresde l?une des plus belles villes d?Allemagne. Théâtres, musées, églises accentuent sa domination culturelle, d?autant qu?en 1945, la ville saxonne est encore globalement intacte après six années de guerre. La rumeur circulera parmi la population qu?un accord secret a été conclu avec les Britanniques : la Royal Air Force s?abstiendra de bombarder Dresde tant que la Luftwaffe épargnera les villes culturelles anglaises .
Cette terre de culture est également gangrenée par le nazisme. « Dresde est une perle, a proclamé Adolf Hitler le 30 mai 1934 au cours d?une visite à grands renforts de parades tapageuses. Et le National-Socialisme va lui donner un nouvel arrangement ». La ville fait partie des « principales forteresses du régime » : durement frappée par le chômage , elle s?est offerte au NSDAP et l?opposition y a été balayée. Sous la direction du « Mussolini de Saxe », le Gauleiter Martin Mutschmann ? un nazi de la première heure, brutal et corrompu ?, elle y a vu s?échelonner les différentes étapes de l?ascension hitlérienne, des autodafés à l?épuration des milieux anti-nazis, de la liquidation des chefs S.A. le 30 juin 1934 au cours de la Nuit des Longs Couteaux aux persécutions antisémites. Le comble de l?horreur sera atteint le 9 novembre 1938 ? la tristement célèbre « Nuit de Cristal », pogrom de masse organisé par le gouvernement contre les Juifs d?Allemagne. Les logements et magasins juifs ont été attaqués, saccagés. L?un des bâtiments les plus célèbres de la cité, la séculaire synagogue conçue par l?architecte Gottfried Semper, a été incendié, ce qui fera dire à l?un des hiérarques locaux que « le symbole de l?ennemi héréditaire de notre race a finalement été détruit ». 151 Juifs ont de même été arrêtés, déportés à Buchenwald, la communauté juive devant supporter les frais des dégâts. Et la population « aryenne » assistera à ces méfaits sans broncher, de même qu?à l?heure des déportations des six mille Juifs habitant la ville? Ne resteront sur place que quelques Juifs conjoints d?Allemands classés « aryens », dont le célèbre intellectuel Victor Klemperer, et qui ne seront finalement sauvés de la déportation que grâce au raid du 14 février 1945.
Une légende de l?après-guerre, encore prégnante de nos jours, veut que Dresde ait été une cité dépourvue d?intérêt militaire. Rien de plus faux. Avec le déclenchement de la guerre mondiale, la ville saxonne, de par son réseau de communications et de transport, constitue le centre de gravité du Groupe d?Armées Sud chargé d?envahir la Pologne méridionale. L?industrie de guerre s?y développe de manière assez conséquente, sur les bases offertes par les manufactures de produits de luxe et autres biens de consommation : instruments de précision optique de la firme Zeiss-Ikon, appareils de communications de la société Radio-Mende, outillage aéronautique, masques à gaz, cigarettes? Une main d??uvre étrangère, de même que des déportés juifs, a été réquisitionnée à cet effet. Mais parce que les Alliés veulent longtemps se concentrer sur des objectifs moins lointains et plus « intéressants », et bien que considérée par eux comme une « cible industrielle importante », Dresde est longtemps épargnée par leurs forces aériennes . En conséquence, la ville sera particulièrement mal défendue : les neuf batteries anti-aériennes positionnées alentours iront renforcer les autres zones industrielles à l?automne 1944, ne laissant sur place que des batteries légères ou? en papier mâché , le tout dépourvu de projecteurs. L?inexpérience des servants, pour la plupart issus des Jeunesses Hitlériennes, est criante. Enfin, les abris anti-aériens font défaut, et ceux qui existent ne sont pas toujours adaptés aux exigences de la défense civile, conséquence d?une gestion calamiteuse des ressources publiques par la direction nationale-socialiste. Dresde a beau avoir été décrétée « forteresse » par le régime hitlérien pour parer à la menace russe, aucune mesure concrète n?a été prise.
Ces faits ne sont pas connus des Alliés, qui croient avoir affaire à une ville disposant d?un périmètre défensif digne de ce nom. Leurs intentions sont moins de porter atteinte à son potentiel industriel que de la détruire : la désorganisation des voies de communications qui s?ensuivra privera le Front de l?Est de renforts et enlisera la retraite allemande, noyée dans une masse accrue de réfugiés. Il n?y a là nulle intention génocidaire, simplement une cynique mise en pratique des leçons de la guerre totale. Une combinaison de facteurs est intervenue dans le mécanisme décisionnel : surestimation du potentiel militaire allemand après la mauvaise surprise des Ardennes, souci d?appuyer l?Armée rouge, volonté de certains généraux de renouer avec le bombardement de terreur par le biais du tapis de bombes. Il n?est pas exclu non plus que Churchill ait effectivement cherché à faire étalage de la puissance militaire occidentale à l?instant des accords de Yalta?"