Re: Wn13 (Pegasus Bridge)
Posté : 13 déc., 02:21
Enfin, voici des images. J'ai tenté de charger des fichiers indiquant le stade où j'en suis arrivé de mes recherches, mais ils étaient de trop grande taille (je suis nul en informatique ). Je posterai des documents plus précis dans quelques jours, ceux notamment qui me posent problème. En attendant, voici une partie de photographie prise le 6 juin par un avion de reconnaissance, ainsi qu'un plan trouvé sur internet, mais dont j'ignore l'auteur.
La route en haut de la photo est celle qui relie le pont de Bénouville à celui de Ranville, 400m à l'Est. En bas le canal de Caen. On distingue clairement les tranchées et on aperçoit l'emplacement des abris de l'Est et Sud-Est. Le planeur du milieu, au bord de l'étang, s'est disloqué lors du crash en voulant éviter le chalk 92 (planeur n.2) à droite , ainsi que l'étang dans lequel plusieurs paras ont été projetés. On voit très bien derrière lui le sillon laissé par le "ski" lors de cet atterrissage violent. Les roues des 3 planeurs ont été arrachées et ils ont fini sur leurs skis ventraux, ces derniers étant le dernier moyen de freinage (le pilote les inclinait pour frotter davantage le sol) . On mesure la faible marge d'erreur permise pour ces pilotes (n'oublions pas qu'il faisait nuit), dont le talent fut essentiel à la réussite de l'opération. L'envergure d'un Horsa est de plus de 26m. A titre de comparaison, celle d'un Halifax, bombardier lourd quadrimoteur, est de 30m.
Il y a un plan très plan très complet des défenses de la rive Est dans l'ouvrage "Atlantikwall" (Gold-Juno-Sword), chez "Histoire et Fortifications". On y découvre un canon AA de 20mm sur le terre-plein entre la mairie et le canal, ce dont je n'avais jamais entendu parler.
Il est intéressant de comparer la photo du haut avec celle prise le 24/03/1944 par une reconnaissance aérienne, où l'on voit deux maisons civiles qui ont été rasées, signe de l'accélération des travaux des défenseurs (des italiens entre autres) durant avril-mai:
Jusqu'au dernier moment Howard fut tenu au courant de ces progrès et fut très inquiet lorsque la reconnaissance aérienne montra que l'on creusait des trous pour de probables asperges de Rommel (des rondins de bois étaient empilés de l'autre côté de la rive). J'ignore tout de l'abri (1) sur la rive Ouest, qui me laisse perplexe. A cet endroit (où se trouve aujourd'hui le char Centaur) il y avait une petite gare pour le train "Décauville" qui reliait Caen à Ouistreham en longeant le canal. Elle comprenait une tour (réservoir d'eau). Cette ligne était semble-t-il encore en fonction. Une archive des chemins de fer du Calvados indique qu'elle fut définitivement fermée le...06/06/1944.
Une des questions que je me pose est si la mg qui a tiré pendant l'assut sur Howard et son opérateur radio Tappenden se trouvait dans la tour ou dans une des sortes d'arcades qui s'enfonçaient dans les murs de l'abri (ou bien ailleurs). Hugedé fait état de réseaux souterrains qui reliaient l'abri (4) aux constructions de l'autre côté de la D514, en passant par l'emplacement du canon. C'est vaguement confirmé par Wally Parr. Mais mon obsession du détail va jusqu'à me demander si les guérites que l'on voit sur les photos prises les jours suivants existaient le 6 juin ou ont été construites par les Anglais. Et même si les barrières étaient fermées ou bien ouvertes au moment de l'attaque. Je suppose que oui, mais...
Tu vois, Manuferey, que lorsque que je parle de "niveau", cela n'a rien de prétentieux ou d' élitiste, mais se rapporte aux moindres petit détails (Voila que je me prends pour Columbo ). Seulement une curiosité un peu maniaque...
Cordialement.
La route en haut de la photo est celle qui relie le pont de Bénouville à celui de Ranville, 400m à l'Est. En bas le canal de Caen. On distingue clairement les tranchées et on aperçoit l'emplacement des abris de l'Est et Sud-Est. Le planeur du milieu, au bord de l'étang, s'est disloqué lors du crash en voulant éviter le chalk 92 (planeur n.2) à droite , ainsi que l'étang dans lequel plusieurs paras ont été projetés. On voit très bien derrière lui le sillon laissé par le "ski" lors de cet atterrissage violent. Les roues des 3 planeurs ont été arrachées et ils ont fini sur leurs skis ventraux, ces derniers étant le dernier moyen de freinage (le pilote les inclinait pour frotter davantage le sol) . On mesure la faible marge d'erreur permise pour ces pilotes (n'oublions pas qu'il faisait nuit), dont le talent fut essentiel à la réussite de l'opération. L'envergure d'un Horsa est de plus de 26m. A titre de comparaison, celle d'un Halifax, bombardier lourd quadrimoteur, est de 30m.
Il y a un plan très plan très complet des défenses de la rive Est dans l'ouvrage "Atlantikwall" (Gold-Juno-Sword), chez "Histoire et Fortifications". On y découvre un canon AA de 20mm sur le terre-plein entre la mairie et le canal, ce dont je n'avais jamais entendu parler.
Il est intéressant de comparer la photo du haut avec celle prise le 24/03/1944 par une reconnaissance aérienne, où l'on voit deux maisons civiles qui ont été rasées, signe de l'accélération des travaux des défenseurs (des italiens entre autres) durant avril-mai:
Jusqu'au dernier moment Howard fut tenu au courant de ces progrès et fut très inquiet lorsque la reconnaissance aérienne montra que l'on creusait des trous pour de probables asperges de Rommel (des rondins de bois étaient empilés de l'autre côté de la rive). J'ignore tout de l'abri (1) sur la rive Ouest, qui me laisse perplexe. A cet endroit (où se trouve aujourd'hui le char Centaur) il y avait une petite gare pour le train "Décauville" qui reliait Caen à Ouistreham en longeant le canal. Elle comprenait une tour (réservoir d'eau). Cette ligne était semble-t-il encore en fonction. Une archive des chemins de fer du Calvados indique qu'elle fut définitivement fermée le...06/06/1944.
Une des questions que je me pose est si la mg qui a tiré pendant l'assut sur Howard et son opérateur radio Tappenden se trouvait dans la tour ou dans une des sortes d'arcades qui s'enfonçaient dans les murs de l'abri (ou bien ailleurs). Hugedé fait état de réseaux souterrains qui reliaient l'abri (4) aux constructions de l'autre côté de la D514, en passant par l'emplacement du canon. C'est vaguement confirmé par Wally Parr. Mais mon obsession du détail va jusqu'à me demander si les guérites que l'on voit sur les photos prises les jours suivants existaient le 6 juin ou ont été construites par les Anglais. Et même si les barrières étaient fermées ou bien ouvertes au moment de l'attaque. Je suppose que oui, mais...
Tu vois, Manuferey, que lorsque que je parle de "niveau", cela n'a rien de prétentieux ou d' élitiste, mais se rapporte aux moindres petit détails (Voila que je me prends pour Columbo ). Seulement une curiosité un peu maniaque...
Cordialement.