Re: LE meilleur film
Posté : 18 juin, 19:33
Je sais que le film comporte des erreurs, des... et des... Bon. Mais pour ceux de ma génération, il reste THE film.
Le film est sorti en France le 25 septembre 1962. Il est arrivé chez moi à Noirmoutier l'année suivante, et c'est ainsi que je l'aie vu pour la première fois le 12 avril 1963. Il avait l'affiche suivante:
avec,au bas, un grand bandeau blanc sur lequel était écrit: "Voici le film aux 88 vedettes". Pourquoi? Et bien simplement parce que, à la même époque, le cinéma italien venait de sortir un film de Sergio Corbucci intitulé "Le jour le plus court".
Les deux affiches étaient donc côte à côte dans le hall du cinéma, et sous celle du film italien, avait été rajouté un même bandeau blanc indiquant: "Le film aux 44 vedettes" (en gros, ce film racontait l'histoire de deux types insignifiants qui, par une chance extraordinaire, devenaient des héros pendant une bataille au cours de la première guerre mondiale. Je ne l'aie jamais vu, et je ne crois pas qu'il ait beaucoup marqué le cinéma de l'époque)
En revanche, dix-neuf ans après la fin de la guerre, le "Jour le plus long" était THE film. Figurez-vous que même la fanfare municipale avait appris à jouer l'hymne américain pour l'occasion ! En arrivant au ciné, les spectateurs étaient accueillis par la musique de Glenn Miller. Il s'agissait d'un 78 tours qui tournait en boucle sur un "Big Ben", un vieux phono des années 50.
Puis la séance commençait, à 21 heures précises s'il vous plait, avec en première partie des images et des extraits de films, Pathé pour la plupart, montrant les vraies images du Débarquement. Puis venait le moment des actualités et pendant quelques minutes, on voyait des images du monde. C'est comme ça que, entre autres, j'ai vu, pour la première fois, John Kennedy alors président des Etats-Unis. Puis venait l'entracte: cinq minutes ou nos parents nous achetait ( luxe suprême !) une sucette. Et enfin ... ENFIN ... le film ! Ce soir-là, monsieur le maire a pris la parole, fier de présenter le chef-d'oeuvre que nous allions voir. Et pour honorer les morts, la fanfare municipale a joué "La Marseillaise" et l'hymne américain. J'ai noté cette phrase dite par monsieur le maire le soir du 12 avril 1963:
- " L'hymne américain s'appelle "The Star-Spangled Banner". Seulement demain vous ne vous en rapellerez plus et moi non plus, alors on va le dire en français, il s'agit de "La Bannière Etoilée".
Les gens debout, applaudissaient à tout rompre. Il faut dire que la salle de cinéma était archi-comble. Outre sur les fauteuils et sur les sièges (à l'époque, il y avait les fauteuils de première classe et les sièges de seconde classe), le patron du ciné avait rajouté des bancs, des chaises et les derniers arrivés étaient assis sur les marches ou debout dans le fond. Le film a été un triomphe. Dès le lendemain, la musique de Maurice Jarre et de Paul Anka, arrangée par Mitch Miller, était dans toutes les têtes, les hommes la sifflait dans la rue. Pas en reste, le prof d'anglais décida alors de nous apprendre les paroles que je n'ai jamais oublié:
Many men came here as soldiers
Many men will pass this way
Many men will count the hours
As they live the longest day.
Pour moi, pour toute une génération de gens, ce film reste LA référence sur l'histoire du Débarquement en Normandie
Le film est sorti en France le 25 septembre 1962. Il est arrivé chez moi à Noirmoutier l'année suivante, et c'est ainsi que je l'aie vu pour la première fois le 12 avril 1963. Il avait l'affiche suivante:
avec,au bas, un grand bandeau blanc sur lequel était écrit: "Voici le film aux 88 vedettes". Pourquoi? Et bien simplement parce que, à la même époque, le cinéma italien venait de sortir un film de Sergio Corbucci intitulé "Le jour le plus court".
Les deux affiches étaient donc côte à côte dans le hall du cinéma, et sous celle du film italien, avait été rajouté un même bandeau blanc indiquant: "Le film aux 44 vedettes" (en gros, ce film racontait l'histoire de deux types insignifiants qui, par une chance extraordinaire, devenaient des héros pendant une bataille au cours de la première guerre mondiale. Je ne l'aie jamais vu, et je ne crois pas qu'il ait beaucoup marqué le cinéma de l'époque)
En revanche, dix-neuf ans après la fin de la guerre, le "Jour le plus long" était THE film. Figurez-vous que même la fanfare municipale avait appris à jouer l'hymne américain pour l'occasion ! En arrivant au ciné, les spectateurs étaient accueillis par la musique de Glenn Miller. Il s'agissait d'un 78 tours qui tournait en boucle sur un "Big Ben", un vieux phono des années 50.
Puis la séance commençait, à 21 heures précises s'il vous plait, avec en première partie des images et des extraits de films, Pathé pour la plupart, montrant les vraies images du Débarquement. Puis venait le moment des actualités et pendant quelques minutes, on voyait des images du monde. C'est comme ça que, entre autres, j'ai vu, pour la première fois, John Kennedy alors président des Etats-Unis. Puis venait l'entracte: cinq minutes ou nos parents nous achetait ( luxe suprême !) une sucette. Et enfin ... ENFIN ... le film ! Ce soir-là, monsieur le maire a pris la parole, fier de présenter le chef-d'oeuvre que nous allions voir. Et pour honorer les morts, la fanfare municipale a joué "La Marseillaise" et l'hymne américain. J'ai noté cette phrase dite par monsieur le maire le soir du 12 avril 1963:
- " L'hymne américain s'appelle "The Star-Spangled Banner". Seulement demain vous ne vous en rapellerez plus et moi non plus, alors on va le dire en français, il s'agit de "La Bannière Etoilée".
Les gens debout, applaudissaient à tout rompre. Il faut dire que la salle de cinéma était archi-comble. Outre sur les fauteuils et sur les sièges (à l'époque, il y avait les fauteuils de première classe et les sièges de seconde classe), le patron du ciné avait rajouté des bancs, des chaises et les derniers arrivés étaient assis sur les marches ou debout dans le fond. Le film a été un triomphe. Dès le lendemain, la musique de Maurice Jarre et de Paul Anka, arrangée par Mitch Miller, était dans toutes les têtes, les hommes la sifflait dans la rue. Pas en reste, le prof d'anglais décida alors de nous apprendre les paroles que je n'ai jamais oublié:
Many men came here as soldiers
Many men will pass this way
Many men will count the hours
As they live the longest day.
Pour moi, pour toute une génération de gens, ce film reste LA référence sur l'histoire du Débarquement en Normandie