madame Tillion

Posez vos questions concernant les forces françaises libres qui ont participé au Débarquement et à la Bataille de Normandie !
gaubert
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madame Tillion

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Rendons hommage ce soir à Madame Germaine Tillion.
Breizh 44
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madame Tillion

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Tu peut m'éclairer STP, c'était une résistante?
zyll
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madame Tillion

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google et wikipedia sont tes amis
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Breizh 44
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madame Tillion

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Oui merci ^^
Voila ce que j'ai trouver sur cette dame pour ceux qui ne la connaissent pas, respect!!!


Grand nom de l'ethnologie et figure de la Résistance, Germaine Tillion s'est éteinte samedi à son domicile de Saint-Mandé (Val-de-Marne) à l'âge de 100 ans, a-t-on appris auprès du président de l'association qui porte son nom. Chercheuse, enseignante et militante des droits de l'Homme, elle aura fait de la lutte pour la connaissance et la justice le combat de toute sa vie.
Ethnologue dans les années 1930 et militante de la cause des femmes, Germaine Tillion était surtout connue en tant qu'historienne de la Résistance et opposante farouche aux tortures pendant la Guerre d'Algérie. Elle a rendu compte de ses engagements dans de nombreux ouvrages, dont "L'Algérie en 1957" (1956), ou "Ravensbrück" (1988). En 2000, "Il était une fois l'ethnographie" retraçait son expérience d'ethnologue en Algérie, enrichie de soixante années de réflexion.
"C'est un destin qui se confond presque avec l'histoire de France au XXe siècle. Ce destin a ceci de tout à fait particulier qu'elle s'est autant consacrée à la connaissance -c'est une grande scientifique- qu'au combat pour la justice", a déclaré à l'Associated Press Tzvetan Todorov, président de l'Association Germaine Tillion. "Mme Tillion espérait qu'un jour on changerait la devise républicaine en mettant le mot 'fraternité' en tout premier. Elle voulait que 'liberté et égalité' viennent après 'fraternité'. C'est la vertu qu'elle aurait voulu léguer à ses contemporains".
Les plus hauts responsables de l'Etat ont rendu hommage samedi à cette figure française décorée, entre autres, de la Grand-croix de la légion d'honneur, de la Grand-croix de l'Ordre du mérite et de la Rosette de la Résistance. Le président Nicolas Sarkozy a salué "une femme d'exception dont le courage, l'engagement et l'humanisme ont été les guides de toute une vie". Le Premier ministre François Fillon a, lui, évoqué une "femme au parcours lumineux et courageux qui n'a jamais renoncé à aucune de ses valeurs".
Née le 30 mai 1907 à Allègre (Haute-Loire), Germaine Tillion entreprend à partir de 1925 des études supérieures qui la conduiront de l'Ecole du Louvre au Collège de France, en passant par la Sorbonne ou l'Institut d'ethnologie, créé en 1925, dont elle sortira diplômée en 1932.
Deux ans plus tard, elle prend la direction de l'Algérie pour une étude des populations nomades des Aurès, région montagneuse de l'est du pays, pour le compte de l'Institut international des Langues et des civilisations africaines. Elle compilera ses travaux de l'époque dans "Il était une fois l'ethnographie", publié en 2000.
En 1940, elle rentre en France pour assister en juin à la débâcle de l'armée française et entendre le maréchal Pétain demander l'armistice à l'Allemagne. "Ce fut pour moi un choc si violent que j'ai dû sortir de la pièce pour vomir", dira-t-elle dans "La Traversée du mal". Elle s'engage alors dans la Résistance, dont elle organisera un des tous premiers réseaux, celui du Musée de l'Homme. Arrêtée en 1942, elle est incarcérée en France, avant d'être déportée un an plus tard dans le camp de Ravensbrück, en Allemagne, d'où elle ne sortira qu'en 1945, après y avoir perdu sa mère.
"Si j'ai survécu, je le dois à coup sûr au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et, enfin, à la coalition de l'amitié", expliquera-t-elle dans "Ravensbrück". De retour du camp, elle consacrera plusieurs années de sa vie à retracer l'histoire de la Résistance et des Françaises déportées.
L'année 1954 la voit retrouver les Aurès, alors même que débutent les premiers combats de ce qui deviendra la guerre d'Algérie. Au cours de ses nombreuses visites dans le pays dans les années suivantes, elle dénoncera les exactions et la torture, un combat qu'elle mènera jusqu'à la fin de sa vie. Parallèlement, elle écrira "L'Algérie en 1957", ouvrage dans lequel elle explique la crise algérienne sous l'angle ethnologique.
Après la guerre, alors enseignante, elle retournera plusieurs fois en Algérie, y emmenant notamment ses élèves de l'Ecole Pratique des Hautes études, VIe section, qui deviendra en 1972, l'Ecole des hautes études en sciences sociales.
"Retirée mais lucide", selon Tzvetan Todorov, Germaine Tillion a continué jusqu'en 2004 à accorder des entretiens à des journalistes et intellectuels qu'elle recevait chez elle. "C'était un esprit universel et elle était contre toutes les injustices", a-t-il dit en soulignant qu'elle faisait notamment "partie d'un comité de sans-papiers". AP
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