To kill a man

Cette section est consacrée aux combats qui se sont déroulés en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre Mondiale.
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To kill a man

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Lorsque les 46 parachutistes du 2/509 approchèrent la petite île de Ventotene dans le golf de Gaestra (Capri) la nuit du 9 septembre 1943, ils ignoraient tout de la force et de la combativité de la garnison italo-allemande en charge de la protection de radars de l'île. Le Lieutenant Charles Howland demanda un volontaire pour aller reconnaitre les abords du promontoire rocheux à la pointe duquel était basé le radar qu'il était chargé de détruire.... C'est un Private Dolphus Walker qui spontanément s'empara de sa M-1 et sauta à terre, pendant que ses 45 camarades restaient aux aguets à bord du Patrol Boat de l'US Navy. Commença alors l'étrange et effrayante odyssée de notre trooper solitaire, arpentant de nuit une île infestée d'ennemis. Walker commença l'ascension du promontoir, se demandant bien ce que son chef attendait de lui en terme de renseignements. Il en était à ces réflexions lorsqu'il discerna dans l'obscurité une silhouette accroupie. La mettant en joue, il s'avança précautionneusement et discerna clairement un casque allemand sous lequel une sentinelle dormait profondément. Se posa alors la question métaphysique très pertinente de la façon de tuer un homme endormi de sang froid, fut il un ennemi ; Le fusil? c'était là le moyen le plus sûr d'attirer l'attention de toute la garnison. Le poignard? il faut une bonne dose d'instinct meutrier pour plonger sa lame dans un corps humain et notre Walker ne se sentait pas de pulsions sanguinaires. Il tira alors de sa poche un cordon métallique du genre fil à linge que les troopers emportaient pour étrangler d'éventuelles sentinelles. Mais là encore, la perspective de serrer le kiki d'un homme à l'apparence massive n'inspira pas notre héros. Il imagina alors le subterfuge suivant ; tirant une grenade des cargo pockets de son M42, il fit glisser la safety pin jusqu'à mi-course. Il passa une extrémité de son fil à linge dans la goupille ainsi à demi retiré, et laça l'autre extrémité ... à la cheville de l'allemand. Il posa ensuite précautionneusement sa grenade entre les jambes du soldat endormi et s'éclipsa sur la pointe de ses corcorans... parvenu à bonne distance, il se camoufla dans un trou de roche et attendit.... jusqu'à l'aube, ou des bruits de pas attirérent son attention. Une silhouette s'approchait, mais elle était américaine. Le sergent Amos Dunlap venait à sa recherche. "As tu vu l'allemand?" s'enquit Walker. "Quel allemand?" La sentinelle indisciplinée s'était évanouie dans la nature, emportant probablement la grenade à demi dégoupillée avec elle. Walker se consola en pensant à la trouille de l'allemand découvrant à son réveil une grenade américaine entre ses jambes....
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