Le Jour J a commencé en... BRETAGNE !! / Résistance bretonne
Posté : 06 août, 13:55
HEY !
Je pense que vous ne me croirez jamais si je vous dis que le Jour J, le fameux débarquement des alliés en Normandie a commencé en... BRETAGNE !
Plus précisémment dans les maquis de Duault, dans les Côtes-du-Nord (--> Côtes d'Armor !) et Saint-Marcel, à Plumelec, dans le Morbihan.
En effet, le deuxième régiment de la première demi brigade de commandos parachutistes SAS du commandant Bourgoin, 36 jeunes français, dont une majorité de bretons, sautent sur la Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin à 23h30 avec pour mission de remplir trois objectifs :
- Couper les voies de communication vers la Normandie,
- Entrer en contact avec les maquis
- Préparer deux DZ pour des parachutages et des planeurs : nom de code Samwest (Duault) et Dingson (Saint-Marcel/Plumelec).
Dans le Morbihan, les paras sont largués à Plumelec, mais à 10 km de la DZ prévue. Comme la région est dangeureuse, ils gagnent le maquis de Saint-Marcel afin d'encadrer militairement les résistants.
Dans les Côtes-du-Nord, les paras atterissent sur la DZ prévue, installent la base Samwest dans la forêt de Duanet en St Servais avec l'aide de la Résistance locale. Par la suite, ils demanderont à Londres des renforts tant et si bien que la base de Samwest contera 118 paras et une trentaine de FTP le 11 juin !
Le 12 juin, la base Samwest est attaquée par les Allemands qu'ils l'ont localisée... Après un premier assaut repoussé, les paras et les résistants décident de gagner le maquis de Saint-Marcel avant que les Allemands ne reviennent mais celui ci est aussi attaqué quelques heures après leur arrivée. Ils décident donc de rester dans les Côtes-du-Nord pour encadrer les maquis locaux (notamment le puissant maquis de Plésidy). En même temps, tout l'imposant matériel parachuté (armes, explosifs, véhicules...) est redistribué entre les différents maquis de la région.
Le 18 juin, des milliers d'Allemands reviennent a Samwest pour détruire la base abandonnée et ratisser la forêt. Il se vengeront de leur échec sur la population civile de Duault. 15 personnes furent exécutées après torture.
Le même jour, le maquis de Saint Marcel est attaqué, et l'affrontement est une vraie bataille rangée ! Un premier assaut conduit par 200 Allemands est repoussé par les SAS et les FFI de Saint Marcel à 9h. Nouvelle tentative et nouvel échec à 10h. A 14h, les Allemands envoient tous leurs renforts disponibles à l'assaut du Maquis. A 15h30, des chasseurs US venus de Normandie prêtent main forte au Maquis. A 22h, l'ordre de décrochage est donné aux FFI et SAS, qui regagnent dans l'ordre leur maquis d'origine.
Sur le champ de bataille, une trentaine de FFI sont morts, ainsi que 6 paras SAS. Côté allemand, les estimations de pertes varient de 300 à 600 morts et blessés !
Voilà, on peut dire que le Jour J a réellement commencé en Bretagne car les premiers paras alliés y ont touché le sol dans cette fameuse nuit du 5 au 6 juin. Par la suite, la résistance bretonne, aidée des SAS, a pu retardé pendant un moment l'envoi de troupes allemandes en Normandie et préparer l'arrivée de Patton en Bretagne.
Sources : " La Bretagne libérée, l'album du 60ème anniversaire. ", éditions le Télégramme.
Je pense que vous ne me croirez jamais si je vous dis que le Jour J, le fameux débarquement des alliés en Normandie a commencé en... BRETAGNE !
Plus précisémment dans les maquis de Duault, dans les Côtes-du-Nord (--> Côtes d'Armor !) et Saint-Marcel, à Plumelec, dans le Morbihan.
En effet, le deuxième régiment de la première demi brigade de commandos parachutistes SAS du commandant Bourgoin, 36 jeunes français, dont une majorité de bretons, sautent sur la Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin à 23h30 avec pour mission de remplir trois objectifs :
- Couper les voies de communication vers la Normandie,
- Entrer en contact avec les maquis
- Préparer deux DZ pour des parachutages et des planeurs : nom de code Samwest (Duault) et Dingson (Saint-Marcel/Plumelec).
Dans le Morbihan, les paras sont largués à Plumelec, mais à 10 km de la DZ prévue. Comme la région est dangeureuse, ils gagnent le maquis de Saint-Marcel afin d'encadrer militairement les résistants.
Dans les Côtes-du-Nord, les paras atterissent sur la DZ prévue, installent la base Samwest dans la forêt de Duanet en St Servais avec l'aide de la Résistance locale. Par la suite, ils demanderont à Londres des renforts tant et si bien que la base de Samwest contera 118 paras et une trentaine de FTP le 11 juin !
Le 12 juin, la base Samwest est attaquée par les Allemands qu'ils l'ont localisée... Après un premier assaut repoussé, les paras et les résistants décident de gagner le maquis de Saint-Marcel avant que les Allemands ne reviennent mais celui ci est aussi attaqué quelques heures après leur arrivée. Ils décident donc de rester dans les Côtes-du-Nord pour encadrer les maquis locaux (notamment le puissant maquis de Plésidy). En même temps, tout l'imposant matériel parachuté (armes, explosifs, véhicules...) est redistribué entre les différents maquis de la région.
Le 18 juin, des milliers d'Allemands reviennent a Samwest pour détruire la base abandonnée et ratisser la forêt. Il se vengeront de leur échec sur la population civile de Duault. 15 personnes furent exécutées après torture.
Le même jour, le maquis de Saint Marcel est attaqué, et l'affrontement est une vraie bataille rangée ! Un premier assaut conduit par 200 Allemands est repoussé par les SAS et les FFI de Saint Marcel à 9h. Nouvelle tentative et nouvel échec à 10h. A 14h, les Allemands envoient tous leurs renforts disponibles à l'assaut du Maquis. A 15h30, des chasseurs US venus de Normandie prêtent main forte au Maquis. A 22h, l'ordre de décrochage est donné aux FFI et SAS, qui regagnent dans l'ordre leur maquis d'origine.
Sur le champ de bataille, une trentaine de FFI sont morts, ainsi que 6 paras SAS. Côté allemand, les estimations de pertes varient de 300 à 600 morts et blessés !
Voilà, on peut dire que le Jour J a réellement commencé en Bretagne car les premiers paras alliés y ont touché le sol dans cette fameuse nuit du 5 au 6 juin. Par la suite, la résistance bretonne, aidée des SAS, a pu retardé pendant un moment l'envoi de troupes allemandes en Normandie et préparer l'arrivée de Patton en Bretagne.
Sources : " La Bretagne libérée, l'album du 60ème anniversaire. ", éditions le Télégramme.