Douglas A-20 Havoc

Histoire, fiche technique et photos

Image : Douglas A-20 Havoc

Historique du A-20 Havoc

En 1937, l’Aviation Légère de l’armée de Terre américaine (United States Army Air Corps) souhaite se doter d’une puissance de feu accrue, à la fois en matière de bombardement au sol et d’appui. Elle recherche également un appareil capable d’évoluer à haute altitude. Malgré les propositions de plusieurs entreprises et en particulier de la part de la Douglas Aircraft Company, dirigée à l’époque par Heinemann, qui proposait un prototype nommé Model 7B.

La France se montre discrètement intéressée et effectue ses propres essais avant de commander 100 unités, puis 270 après la déclaration de guerre contre l’Allemagne (seuls 64 appareils sont finalement livrés jusqu’à la capitulation en 1940). L’armée française nomme cet appareil « DB-7 » : il apparait rapidement comme un bombardier d’attaque maniable, fiable et très rapide, dont le pilotage s’apparente presque à celui d’un chasseur. Polyvalent, il permet de remplir différentes missions comme des bombardements de nuit ou des actions de chasse de jour : son baptême du feu se déroule pendant la campagne de France en 1940.

Le DB-7 est finalement adopté par l’armée américaine et par l’Angleterre (qui récupère les appareils devant être livrés à la France ; ces exemplaires sont dénommés « Boston » Mk I et Mk II). Les Etats-Unis le surnomment « A-20 » Havoc (ce qui signifie « dévastation » en anglais) et la firme Boeing, en plus de Douglas, entreprend également la production de ce bombardier et ce jusqu’en septembre 1944.

Il est engagé sur tous les théâtres d’opération de la Seconde Guerre mondiale, aussi bien dans le Pacifique qu’en Europe. Pendant la bataille de Normandie, il accueille notamment les équipages des forces françaises de l’escadrille 342 « Lorraine » qui dispersent un rideau de fumée entre les îles de Saint-Marcouf et la Pointe de Barfleur visant à masquer les navires alliés se dirigeant vers Utah Beach.

Plusieurs pays ont fabriqué cet appareil en plus des Etats-Unis, de l’Angleterre et de la France : l’Union Soviétique en commande jusqu’à 3 125 exemplaires, ainsi que la Belgique.

Fiche technique du A-20 Havoc

Pays constructeur : Etats-Unis d’Amérique
Dénomination : Douglas A-20 (G) Havoc
Production totale : 7 478 de 1939 à 1944

Longueur : 14,63 m
Envergure : 18,69 m
Hauteur : 5,36 m
Masse à vide : 6 827 kg
Masse maximale : 12 340 kg
Vitesse maximale : 550 km/h
Rayon d’action : 1 750 kilomètres
Plafond :  7 800 m

Equipage : 3 pour la version « G » (1 pilote, 2 mitrailleurs) et 4 en version « C » (1 pilote, 1 bombardier et 2 mitrailleurs)

Armement : 4 canons de 20 mm ou 9 mitrailleuses de 12,7, 2 mitrailleuses de 12,7 mm, possibilité d’embarquer près de 908 kg de bombes ou une torpille

Moteur : deux moteurs Wright R-2600-23 Double Cyclone à 14 cylindres en double étoile et de 1 600 chevaux chacun

Bibliographie :
Les avions de chasse de la Seconde Guerre mondiale