Schrapnellmine 35

Histoire, fiche technique et photo

Image : Schrapnellmine 35

Historique de la Schrapnellmine 35

C’est dans les années 1930 que les ingénieurs allemands développent une nouvelle mine bondissante anti-personnel. Déclenchée par la traction d’un fil piège relié à l’un des trois axes métalliques dépassant du sol (le reste de la mine étant enterré), la mine projette la charge explosive à environ un mètre du sol, cette dernière détonnant dans l’air

La production de la « Schrapnellmine 35 » débute en 1935. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, des milliers de ces « S-Minen 35 » sont enterrées pour interdire les accès de la Sarre. Par la suite, l’essentiel des sites sensibles des pays occupés par l’Allemagne nazie en sont équipés. C’est notamment le cas du Mur de l’Atlantique qui reçoit des centaines de milliers de modèles pour la protection des points d’appui allemands, notamment en Normandie. 15 000 S-Minen sont neutralisées par les Américains dans le secteur d’Utah Beach à Pouppeville après le débarquement.

Les Alliés la surnomment rapidemment la « Bouncing Betty » (littéralement la « Betty sauteuse »). Très répandue en Afrique du Nord, elle équipe également certains véhicules allemands pour leur défense anti-personnel. Une nouvelle version est produite en 1944 (Schrapnellmine 44) mais qui ne propose pas d’amélioration révolutionnaire par rapport au modèle 35.

De nombreuses armées à travers le monde s’inspirent du procédé de la Schrapnellmine : la France avec sa mine modèle 1939, les Etats-Unis et les mines M2 (peu utilisée) et M16, l’Union Soviétique et l’OZM-4 ainsi que la Finlande, la Chine, la Suède et l’Italie. De nos jours, de très nombreux modèles de mines bondissantes sont encore en service.

Fiche technique de la Schrapnellmine 35

Pays créateur/utilisateur : Allemagne
Dénomination : Schrapnellmine 35
Production totale (1935-1945) : 1 930 000

Type de mine : anti-personnelle bondissante

Explosif : 182 grammes de TNT

Masse totale : 4,1 kg
Hauteur : 12,7 cm
Diamètre : 10,2 cm