Asnières-en-Bessin (Calvados)
Les villes de Normandie pendant les combats de 1944
Libération : 8 juin 1944
Unités engagées :
110th Field Artillery Battalion, 29th Infantry Division
Grenadier-Regiment 914, 352. Infanterie-Division
IV/Artillerie-Regiment 352, 352. Infanterie-Division
Historique :
Pendant l’Occupation, les Allemands installent dans le village d’Asnières-en-Bessin le poste de commandement du 4e bataillon de l’Artillerie-Regiment 352 (AR 352), 352. Infanterie-Division, dont les batteries sont équipées d’obusiers de campagne 10,5-cm-leichte FeldHaubitze 18.
Le 5 mai 1944, le forgeron Albert Anne, membre du réseau de résistance « Alliance » habitant à Asnières-en-Bessin, est arrêté par la Gestapo. Il est emprisonné à la prison de Caen (où il est exécuté le 6 juin 1944 par les Allemands).
Le Jour J, 6 juin 1944, les soldats américains de la 29th Infantry Division enregistrent de lourdes pertes lors de l’assaut d’Omaha Beach. Opposés à une farouche résistance allemande, ils sont notamment pris sous les tirs des batteries allemandes réparties au sein du 4e bataillon de l’AR 352 et ne peuvent pas atteindre les objectifs prévus lors de cette première journée. Parvenant à sécuriser les abords sud de Vierville-sur-Mer dans la soirée du Jour-J, la division relance son offensive aux premières lueurs du 7 juin 1944, notamment en direction du sud et plus particulièrement de Formigny, face aux soldats allemands du Grenadier-Regiment 914 (352. Infanterie-Division).
Le 8 juin 1944, les artilleurs du 110th Field Artillery Battalion (29th Infantry Division) quittent Vierville-sur-Mer et recherchent une position favorable pour appuyer le 115th Infantry Regiment lors de son franchissement de la rivière de l’Aure inférieure. Leur chef de corps, le lieutenant-colonel John Purley Cooper, prend lui-même la tête de la reconnaissance avec trois autres artilleurs à bord de deux Jeeps qui se dirigent vers Asnières-en-Bessin. Ils sont accompagnés de deux normands qui renseignent les Américains sur les dernières positions connues des Allemands. Le village n’étant pas sous contrôle, le petit groupe d’hommes débarque et s’approche prudemment des premières maisons, prêt au combat. Mais ce sont les habitants qui accueillent les Américains, les Allemands ayant abandonné Asnières-en-Bessin la nuit passée. Avec humour, Cooper s’exclame : « Le 110th peut être crédité de la prise d’Asnières avec seulement six hommes, dont deux paysans français ! ».
Après la libération, plusieurs maisons d’Asnières-en-Bessin sont utilisées pour le logement de prisonniers allemands chargés de déminer le littoral normand, encadrés par des militaires américains. Le 25 octobre 1945, pour une raison inexpliquée, une déflagration détruit entièrement trois dépôt d’explosifs, occasionnant la mort d’une trentaine de prisonniers de guerre allemands, sept soldats américains et 4 civils. La mairie et l’école du village sont entièrement soufflées et trois immenses cratères témoignent de la violence des explosions qui ont été entendues dans toute la région. 20 blessés graves ont été extraits des différents décombres et évacués vers l’hôpital de Bayeux.
Carte d’Asnières-en-Bessin :
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