Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados)

Les villes de Normandie pendant les combats de 1944

Le 19 août 1944, un soldat anglais de la police militaire vérifie les pièces d'identité de civils normands retournant s'installer dans le village en ruines de Saint-Pierre-sur-Dives. Photo IWM B9374

Le 19 août 1944, un soldat anglais de la police militaire vérifie les pièces d’identité de civils normands retournant s’installer dans le village en ruines de Saint-Pierre-sur-Dives.
Photo : IWM B9374

Libération : 16 août 1944

Unités engagées :

Drapeau anglais 51st (Highland) Infantry Division

Drapeau nazi 21. Panzer-Division

Drapeau nazi Infanterie-Regiment 980, 272. Infanterie-Division

Historique :

Le village de Saint-Pierre-sur-Dives est choisi par les Allemands pour accueillir au courant du mois d’avril 1944 le poste de commandement de la 21. Panzer-Division, sous les ordres du Generalmajor Edgar Feuchtinger. Son état-major s’installe au château des Roches et n’en déménage qu’à compter du 11 juillet.

La commune, qui compte environ 2 600 habitants au début de la Seconde Guerre mondiale, est bombardé à dix reprises par les Alliés entre le 6 juin et le 13 août 1944. Ils ciblent en priorité le pont sur la Dives ainsi que son nœud routier. A cette période, seuls 250 civils sont restés dans le village, refusant d’abandonner leur habitation.

Dès le 14 août, le 1er corps britannique attaque au sud-est de Caen dans le cadre de l’opération Tractable en suivant deux axes, l’un vers Mézidon, l’autre Saint-Pierre-sur-Dives. Les soldats écossais du 51st (Highland) Infantry Division, notamment renforcés par les chars du 144th Regiment Royal Armoured Corps (RAC), doivent s’emparer du village de Saint-Pierre-sur-Dives qui est défendu à cette période par des soldats du Grenadier-Regiment 980 (272. Infanterie-Division).

Au matin du 16 août, peu après 7 heures 30, les fantassins écossais montent à l’assaut et débutent la reconnaissance de la commune, maison après maison, bénéficiant à cet effet de l’appui-feu de l’escadron C du 144th RAC. Mais les Allemands, submergés par les offensives des dernières quarante-huit heures, se sont exfiltré la nuit passée : ils sont incapables de reprendre l’initiative ou d’être renforcés par d’autres unités, l’aviation alliée leur interdisant tout mouvement. Quelques rares habitants se risquent à sortir de leurs caves malgré les tirs de l’artillerie allemande qui s’abattent sur la commune vers 10 heures 15 : ils découvrent leurs libérateurs et les congratulent. Des obus mettent alors le feu à plusieurs bâtiments, en particulier l’édifice historique des halles, et continuent de faire des victimes chez les civils normands. La reprise de la progression des Écossais en direction de Berville éloigne progressivement la ligne de front du village libéré de Saint-Pierre-sur-Dives.

Carte de Saint-Pierre-sur-Dives :

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster