Opération Samwest

La résistance française pendant la Bataille de Normandie

Résistants et SAS français le 20 juin 1944 au maquis de Saint-Marcel en Bretagne. Photo : DR

Résistants et SAS français le 20 juin 1944 au maquis de Saint-Marcel en Bretagne.
Photo : DR

Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l’arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L’une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d’Armor afin d’établir des zones de parachutage et d’atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance.

Aux premières heures du 6 juin 1944, alors que les éclaireurs américains et britanniques sautent au-dessus de la Normandie, 36 commandos appartenant au 4e bataillon Special Air Service (SAS) français (futur 2e régiment de chasseurs parachutistes) ont été parachutés en Bretagne. Ils étaient répartis en quatre équipes de neuf personnels chacune : deux (commandés par les lieutenants Deschamps et Botella) ont sauté vers 00h30 au-dessus de la forêt de Duault dans les Côtes-d’Armor (opération Samwest) et deux ont été larguées près de Plumelec dans le Morbihan (opération Dingson).

Composition des deux sticks (groupes de saut) de l’opération Samwest :

Stick 1 (« Pierre 3 ») : lieutenant Charles Deschamps, sergent Henri Stéphan, Jean Lorahic, Henri Debruyne, Michel Mouflin, Cornaille, Jean Rameau, Julien Devize, Irénée Tocaven.

Stick 2 (« Pierre 4 ») : lieutenant André Botella, sergent-chef Alfred Litzler, sergent Michel Payen, Albert Urvoy, Léon Schermesser, Jacques Brossard, Georges Chammings, Albert Le Cudennec, Jean Renaud, Jean Richard.

La première phase de la mission consistait à mettre sur pied une base de soutien secrète en Bretagne, près de Saint-Brieuc, entrer en contact avec la Résistance locale qui serait intégrée aux opérations de guérilla et enfin établir des zones de parachutage et d’atterrissage pour le reste des commandos.

Ce bataillon devait ensuite mener des opérations de destruction des lignes de communication, d’embuscades et de sabotage pour gêner les convois de renforts allemands circulant en Bretagne et se dirigeant vers la Normandie après le débarquement.

Jusqu’au 9 juin 1944, 116 SAS français sont parachutés sur la base secrète Samwest. Les survivants de la cellule Samwest renforcent la cellule Dingson afin de mieux coordonner les actions. Le 18 juin 1944, une attaque allemande désorganise les résistants qui sont sévèrement touchés (on dénombre près de 30 tués ce jour). Le capitaine Leblond est alors chargé de recueillir les survivants et de former de nouvelles recrues dans le cadre de l’opération Grock qui débute dès le 19 juin 1944.

Sur les 450 SAS engagés, il y eut 77 tués et 197 blessés.

Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster