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Michael Wittmann

Biographie

Michael Wittmann est né le 22 avril 1914 à Vogelthal dans le Haut-Palatinat, en Allemagne.

Fils d’un fermier, Michael rejoint en 1934 le Reichsarbeitdienst, le Corps du Travail allemand où il travaille pendant 6 mois. En octobre de la même année, il s’engage dans le 19e régiment d’infanterie en tant que simple soldat. En 1937, il intègre la division d’élite Leibstandarte SS Adolf Hitler où il reçoit une instruction sur véhicules blindés (Sd.Kfz.222 et Sd.Kfz.232). Très rapidement, il apparaît comme un excellent pilote.

Après des passages dans divers centres de formations de véhicules blindés, comme le 17e escadron de reconnaissance, il rejoint en septembre 1939, en tant que sous-officier, une section de chars Sd.Kfz.232 de reconnaissance et prend part à la campagne de Pologne.

A la fin de l’année 1940, après quelques transferts dans diverses bases allemandes, Michael Wittmann entame sa véritable carrière de pilote de char dans les Balkans jusqu’à la mi-1941, en Yougoslavie et en Grèce, où il commande une section de chars Sturmgeschütz III.

Le 11 juin 1941, Wittmann est transféré sur le front de l’est dans le cadre de l’opération Barbarossa, qui commença le 22 juin. Combattant au sud du front russe, il est blessé au combat pendant l’été 1941. Michael Wittmann reçoit comme décoration, entre autres, la médaille de l’assaut en Panzer, pour avoir détruit six chars soviétiques lors d’un seul engagement en septembre 1941.

Au début du printemps 1943, il reçoit le commandement d’une compagnie de chars Tigre. Son baptême du feu en char Tigre se déroule lors de l’opération Zitadelle qui vise la ville de Koursk. Durant la première journée de l’attaque, Wittmann détruit treize chars russes T-34 et deux canons antichars. Par ses actions, il a empêché la destruction du peloton d’Helmut Wendorff qui subissait des tirs violents. Au total, à la fin de cette opération, Wittmann a détruit trente chars russes et vingt-huit canons antichars. Jusqu’au 13 octobre, il détruit vingt chars T-34 et vingt-trois canons supplémentaires. Le tireur qui l’accompagne s’appelle Balthasar Woll, surnommé Bobby.

Michael Wittmann devient très vite une véritable célébrité en Allemagne.

En mai 1944, Wittmann est transféré à Lisieux, en Normandie, un mois avant le débarquement. Entre le 6 et le 12 juin 1944, il se dirige vers le front normand avec sa 2e compagnie du Schwere SS Panzer Abteilung 101. Les attaques aériennes alliées déciment sa compagnie qui n’évolue plus qu’avec six chars Tigre. Il est ensuite renforcé par des unités des divisions Panzer Lehr et 12. SS Hitlerjugend.

Il engage de furieux combats le 13 juin 1944 au nord-ouest de Caen, dans le secteur de Tilly-sur-Seulles. Durant cette journée, il détruit entièrement le régiment britannique du 4th County of London Yeomanry sur la route D175, à proximité de la côte 213. Les combats se sont poursuivis jusque dans le village de Villers-Bocage.

Le 25 juin 1944, Wittmann est décoré des mains d’Hitler qui fait de lui l’homme le plus médaillé de tous les chefs de chars nazis. L’état-major allemand lui propose alors de prendre la direction d’une école de pilotes de chars, mais Michael Wittmann refuse et il retourne en Normandie en juillet 1944, dans la région de Caen.

Le 8 août, un nouveau combat de chars s’engage près du village de Cintheaux. A 12 heures 55 minutes, le SS Hauptscharführer Höflinger signale qu’il se trouve à la droite du char commandé par Wittmann, dans un champ situé à proximité de la route Caen-Cintheaux lorsque le char de Michael Wittmann est détruit. Tous ses occupants sont tués sur le coup. Après les échanges de tirs entre Alliés et allemands, le corps de Wittmann et ceux de l’équipage du Tigre sont enterrés à côté de la carcasse du char.

Les causes de sa mort restent inexpliqués : de nombreuses unités, comme la 1ère division blindée polonaise, la 4e division blindée canadienne ou encore la 33e brigade blindée britannique indépendante, revendiquent l’embuscade qui a piégé Wittmann. La version officielle indique que son char a été détruit par une bombe larguée par un avion allié. La cause exacte de sa mort alimente une véritable polémique.

Ce n’est qu’en 1983 que son corps est retrouvé, lors de la construction d’une route. Lui-même et son équipage sont enterrés au cimetière militaire allemand à La Cambe en Normandie.

 

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster