
Robert James Sullivan, ancien para britannique de la 6e division Airborne, est revenu en famille en Basse-Normandie, au Pegasus-Bridge, entre Ranville et Bénouville dans le Calvados.
À 91 ans, l’homme se tient droit, le regard clair est toujours vif. Robert Sullivan est revenu en Basse-Normandie cette semaine pour les commémorations du 69e anniversaire du Débarquement.
C’est à deux du pont Pégasus-Bridge qui relie Ranville à Bénouville, dans l’enceinte du Mémorial Pegasus, que l’ancien soldat a passé la journée de mercredi entouré de sa famille et d’autres vétérans de la 6th Airborne, la célèbre division aéroportée britannique.
Sa mission, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 ? « Avec mon unité, nous devions détruire un pont sur la Dives. » Celui de Robehomme, à une dizaine de kilomètres au sud de Cabourg.
« Mais nous avons manqué la zone d’atterrissage… » Mais avec ses camarades, Robert Sullivan remontera jusqu’à l’objectif afin de remplir sa mission. Ils sont les premiers soldats du Débarquement à avoir atteint le sol normand.
69 ans après, il est aujourd’hui le seul de son escadron à être présent, confie-t-il avec émotion.
« Je ne reviens en Normandie que depuis ma retraite »
La paix revenue, le soldat du Débarquement quitte les armes pour redevenir dans le civil l’ingénieur qu’il était.
À cette époque, il fallait tourner la page, la guerre, on n’en parlait pas. « Mes propres enfants ne s’y intéressaient pas. Moi-même, je ne reviens en Normandie que depuis ma retraite », concède le vétéran.
La France est certes une terre de mémoire mais aussi le pays d’amis qu’il aime retrouver chaque année. Déjà prêt pour le 70e anniversaire ? « J’ai réservé ce mercredi matin ma chambre d’hôtel pour 2014 ! »
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