
Passionné d’Histoire, Bill Carrothers ne s’est pas fait prier pour apporter sa contribution aux commémorations du 70e anniversaire du Débarquement allié en Normandie.
Bill Carrothers avait 10 ans lorsqu’il s’est intéressé pour la première fois à la Seconde Guerre mondiale. Oui, 10 ans seulement ! Encore aujourd’hui, le jazzman américain n’explique pas cette précocité, même s’il est issu d’une longue lignée de soldats : « Mon père a combattu en Corée, mon arrière-arrière grand-père a fait la guerre de Sécession, cite-t-il en exemples. En fait, je suis le seul de la famille à ne pas avoir servi. Mais, tout gamin, je passais des heures à regarder des cartes militaires de West Point (Ndlr : une célèbre académie militaire). »
C’est donc avec enthousiasme qu’il a accepté de travailler sur un projet qu’il présentera lors des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement. « C’est un événement important dans notre région. Le D-Day représente également la période à laquelle le jazz est arrivé en force en France, explique Denis Le Bas, directeur du festival Jazz sous les pommiers, qui sera associé à l’événement. Nous souhaitions rendre hommage à cette musique, tout en l’actualisant, d’où l’idée de faire appel à Bill Carrothers pour une création et d’y associer des jeunes choristes, français et américains. »
Moonlight Serenade, White Christmas…
Le pianiste passionné d’Histoire n’avance pas en terre inconnue : « J’ai déjà enregistré des albums sur la guerre de Sécession et la Première Guerre mondiale. En revanche, je n’ai jamais eu l’occasion de travailler avec des enfants. » Ces derniers seront issus de l’American Boychoir du New Jersey, de la Maîtrise de Caen, et des chorales des collèges Guillaume de Normandie et de Périers (Manche).
Sur scène, vous retrouverez aussi Peg Carrothers (chant), Dré Pallemaerts (batterie), Drew Gress (contrebasse) et Max Acree (trombone). « Nous jouerons des standards de l’époque, comme White Christmas, Blue Evening ou Moonlight Serenade, mélangés à mes compositions. Le rôle des enfants sera d’exprimer la tension de la guerre et de « perturber » l’atmosphère musicale distillée par le quintet. » Prometteur.
À découvrir à Caen, le 27 mai, à Coutances, le 29 mai, et à Sainte-Mère-Église, le 31 mai.
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