Destins 2...."Le pire n'est jamais sûr"

Dans cette rubrique, vous pourrez vous lancer à la recherche d'adresses de vétérans du Jour J et de la Bataille de Normandie, partager vos connaissances, vos relations avec nos héros de la Seconde Guerre Mondiale.

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Florence
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Destins 2...."Le pire n'est jamais sûr"

Message non lu par Florence »

Un monument aux vivants!

Image
Plaque portant les noms des onze mobilisés de 1914
Photo Paul Barbazange

L?expression est insolite, mais l?histoire ne l?est pas moins. Nous sommes en août 1914 à Cauduro, un hameau de la commune de Babeau Bouldoux. Un hameau encore bien peuplé, sans doute une centaine d?habitants. En tout cas onze jeunes de Cauduro sont mobilisés pour la guerre qui vient d?être déclarée. Eh bien les onze reviendront vivants de l?enfer !
Aussi, monsieur Philippe Devisme, qui depuis plusieurs années déjà habite le hameau où il est propriétaire de gîtes, a souhaité célébrer ce fait assez exceptionnel.
Il a donc proposé à divers partenaires (commune, conseil général?) de dégager des crédits pour élever un monument à ces rescapés de l?horrible boucherie. Une plaque, en marbre de Caunes Minervois, portant les noms et prénoms des onze jeunes de Cauduro, a été commandée à l?entreprise Pitié de Castres et apposée à l?extérieur de la chapelle.
Ce dimanche 21 août 2005 elle a été dévoilée par Jean-Claude Rouanet, le maire de Babeau Bouldoux, devant une centaine de personnes parmi lesquelles Robert Tropéano, le conseiller général du canton de Saint-Chinian, et Francis Tarbouriech, le maire de Ferrières Poussarou.
La plaque porte le nom de Léopold Robert, le père d?Emile, le berger, et Paul, le cultivateur, le conteur, le chasseur (le braconnier aussi !) qui ont été les derniers autochtones de Cauduro. Léopold Robert était également le grand-père de Robert Marty grâce auquel, par ses recherches d?historien, les événements de 1914 ont pu être reconstitués.
Comme tous les jeunes gens appelés sous les drapeaux, en ce mois d?août 1914, les onze de Cauduro partent pour la « Der des Der » espérant que huit jours plus tard ils seront à Berlin et que l?Alsace et la Lorraine seront récupérées. Hélas le pronostic n?est pas correct soulignera Philippe Devisme ! Il ajoutera que le 22 août 1914, c?est à dire il y a pratiquement 91 ans jour pour jour, ce fut, avec la bataille de Rossignol en Belgique, la journée la plus meurtrière de la guerre de 14-18 : plus de 25 000 morts !
La liste des épargnés de Cauduro est suivie de l?inscription « LE PIRE N?EST JAMAIS SÛR » !
Nous sommes conscients que ces Américains, là-bas vont à l'abattoir.
"Pauvres bougres" dit Frerking, incidemment à voie basse.....
J'ai moi aussi le sentiment de monter à l'échafaud.

Heinrich Severloh, WN62, Mémoires à Omaha beach
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Guile
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Destins 2...."Le pire n'est jamais sûr"

Message non lu par Guile »

C'est rare les cas comme celui-ci, je ne sais meme pas si c'est arrivé dans d'autres villages !
En tout cas, c'est bien que le maire de ce village est inauguré cette plaque !
Merci Florence pour cette info !
-sandoven-
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Destins 2...."Le pire n'est jamais sûr"

Message non lu par -sandoven- »

Cest une belle facon d honorer les anciens. Les survivants doivent vivre avec leur douleur...
Invité

Destins 2...."Le pire n'est jamais sûr"

Message non lu par Invité »

dire que énormément d'autre soldat sont morts!!


La guerre est douce à ceux qui l'aime
Invité

Destins 2...."Le pire n'est jamais sûr"

Message non lu par Invité »

C'est vrai qu'ils ne sont pas restés sur le champs de bataille, mais ces 11 hommes comme de nombreux autres ont le droit de recevoir les honneurs.
Bon nombre sont ceux qui sont revenus de la guerre avec aucune blessure corporelle. Mais au fond d'eux meme, ils étaient mortellement touchés par les visions d'horreur et le souvenir de ce qu'ils avaient vécu.
Quand ils parlaient de « la Der des Der », ils savaient ce qu'ils disaient et ce pourquoi ils ésperaient vraiment que se serait la "dernière des dernières".

Bonne initiative.
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