Simon Wiesenthal

Dans cette rubrique, vous pourrez vous lancer à la recherche d'adresses de vétérans du Jour J et de la Bataille de Normandie, partager vos connaissances, vos relations avec nos héros de la Seconde Guerre Mondiale.
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loadplan
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Simon Wiesenthal

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Simon Wiesenthal est né dans une famille de commerçants juifs en Galicie, une province de l'ancien empire austro-hongrois, qu'il devra quitter à sept ans suite à l'arrivée des cosaques. Il étudie l'architecture à Lemberg, puis à Prague.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il vit à Lwow, ville qui sera occupée par l'Armée soviétique suite au pacte Molotov-Ribbentrop. Son beau-père est arrêté par le NKVD la police secrète soviétique et meurt en prison et son beau-frère est tué, quant à lui, il devient ouvrier, Il parvient à éviter tout comme sa mère et son épouse une déportation en Sibérie en donnant de l'argent à un commissaire du NKVD.
En juin 1941 lors de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, il est arrêté avec toute sa famille. Il sera successivement interné dans cinq camps, dont il sort le 5 mai 1945. Il a perdu lors de ces années noires 89 membres de sa famille.

Contrairement à beaucoup d'autres, il n'a pas repris la profession qu'il exerçait avant-guerre, mais s'est consacré à la recherche des criminels nazis, devenant le plus célèbre chasseur de nazis, la conscience et la voix, non seulement des six millions de victimes juives de la Shoah, mais aussi des millions d'autres victimes assassinées par le régime nazi.

Quand on l'interroge sur les raisons qui ont motivé cette chasse obsessionnelle, Wiesenthal explique : « Quand l'histoire fait un retour sur le passé, je veux que les gens sachent que les nazis n'ont pas pu tuer des millions de personnes, et puis s'en tirer comme cela ». Son action est une œuvre de mémoire et une mise en garde pour les générations futures.

Fondé en novembre 1977, le Centre Simon-Wiesenthal a repris son nom, bien qu'il ne soit pas lié avec Wiesenthal lui-même, qui déclarait cependant: « J'ai reçu beaucoup d'honneurs au cours de ma vie, déclare M. Wiesenthal. Quand je mourrai, ces honneurs disparaîtront avec moi. Mais le Centre Simon Wiesenthal me survivra comme mon héritage ».

Il s'est éteint à l'âge de 96 ans. En France, un collège porte son nom.

Il subsistera toutefois une interrogation concernant l’attitude bienveillante de Simon Wiesenthal à l’égard de Kurt Waldheim, ancien membre de la SA et officier de la Wehrmacht qui se serait rendu coupable de l’assassinat de centaines de personnes, femmes et enfants compris, en Yougoslavie et en Italie. Waldheim, qui à l’instar de nombreux anciens nazis autrichiens, fit une carrière nationale et internationale en devenant secrétaire-général de l’ONU puis président de la république autrichienne. Les détracteurs de Simon Wiesenthal affirmaient qu'il entravait les enquêtes contre Waldheim, lui disait ne jamais avoir trouvé des preuves concrètes sur la responsabilité de Waldheim. Rosenbaum, de l'Office of Special Investigations (en), affirmait notamment qu'il avait continué à défendre Waldheim après avoir vu des preuves l'accusant de participation à des crimes de guerre.

Parmi ses prises célèbres, il retrouva Karl Silberbauer, qui avait arrêté Anne Frank, mais l'officier ne fut pas condamné. Wiesenthal ne parvint en revanche pas à retrouver le dénonciateur d'Anne Frank.
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