
Frederic Glover a atterri à la batterie de Merville-Franceville le 6 juin 1944. Il avait 18 ans.
Frederic Glover, 87 ans, faisait parti du 9e bataillon des parachutistes britanniques en 1944. Il s’est engagé volontairement dans l’armée britannique, à l’âge de 18 ans. Il a atterri à la batterie de Merville-Franceville dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.
« C’était le chaos. Nous étions dans l’avion et tout d’un coup, on a perdu le signal. La seule solution était de se crasher. J’ai cru que tout était fini. On s’est crashé à l’intérieur de la batterie. Quand on est sorti, j’ai vu mes camarades tomber au sol au fur et à mesure. Nous n’étions plus que 25 vivants. Tous prêts à nous battre. La patrouille allemande nous attendait avec leurs armes. J’ai été touché aux deux jambes. Je suis tombé par terre, juste à côté du champ de mine. Nous nous sommes battus mais mes jambes me faisaient trop mal. J’ai essayé de suivre les autres soldats qui partaient vers une autre mission mais je ne pouvais pas.
«Les Allemands m'ont bien traité»
J’ai rencontré des Allemands. Le premier était en train de mourir, il m’a donné de la morphine pour mes jambes. Plus tard dans la journée, une patrouille allemande est arrivée pour récupérer ses soldats. Ils m’ont très bien traité. À la fin de toute cette histoire, j’ai fini à l’hôpital. Avec l’aide des résistants, à qui je dois tout, j’ai réussi à sortir de l’hôpital pour rejoindre l’Angleterre.
L'engagement pour la liberté
Je viens à la batterie de Merville tous les ans depuis 1957. Tout était en ruine à l’époque. Aujourd’hui, c’est un véritable mémorial. Je suis très reconnaissant envers la France pour tout ce travail. Il y a de très fortes relations entre les Français et les Anglais, c’est spectaculaire. Je ressens beaucoup d’émotions quand je suis ici. Quand je vois des enfants jouer, aller à l’école, voyager. Ils peuvent être heureux, rigoler. Mon engagement a servi à tout ça et c’est ce qui est important. C’est la liberté et sans liberté il n’y a rien. »
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