A la création du 517th PIR en avril 43, Sink recommande Boyle à Lou Walsh, CO du régiment (avant l'arrivée de Rupert Graves). Celui que l'on surnomme désormais Wild Bill est l'homme capable d'instituer l'état d'esprit si particulier des paras à ce nouveau régiment. On lui confie le 1st Battalion. Wild Bill est un surnom qui colle à la peau de William J Boyle. Sa tête hirsute résiste à tous les coups durs, sauts à basse altitude, virées nocturnes sauvages... Wild Bill règle ses comptes lui-même, à coups de poings s'il le faut avec ses officiers récalcitrants... Boyle croit au travail, à l'endurance et à l'esprit de corps, plus qu'au cirage de bottes et à la discipline de parade. Il connait les noms de tous ses soldats et peut les reconnaitre individuellement même la nuit. Un jour, son CO Lou Walsh lui demande le nom d'un trooper coupable d'une quelconque faute. Boyle le regarde dans les yeux et lui dit ; "C'est moi le responsable". Boyle est dur avec ses officiers et protège ses hommes. Un jour, lors de l'invasion du Sud de la France, Boyle renvoie un de ses officiers pour incompétence. LE XO du régiment l'appelle pour lui demander de réintégrer l'officier. Boyle répond : "je préferre descendre ce "Son of a bitch" plutôt que perdre des hommes à cause de son incompétence..."
4 heures 30 du matin, 15 aout 1944. Lt Col William J "Wild Bill" Boyle observe le brouillard qui couvre le sol de France par la porte du C_47 à la tête des 50 avions qui transportent son 1/517 Parachute Infantry. La lumière verte s'allume et Boyle pense encore être au dessus de la Méditerranée. Il saute cependant, surpris de voir très peu d'avions dans le ciel. Il atterrit en douceur et retrouve une demi douzaine de troopers. Des français le renseignent sur la direction des Arcs. Il investit la ville avec environ 40 hommes. Alors qu'il se dirige vers son objectif, la ligne de chemin de fer, il tombe sur une force conséquente de plus de 400 allemands. Il bat en retraite et se retranche aux Arcs. A un contre 10, Boyle tient les Arcs durant un jour et demi. Mais des snipers allemands s'infiltrent partout et les pertes augmentent. Boyle se résout à évacuer ses forces. Il positionne deux hommes avec des BAR pour couvrir sa retraite. Il insiste pour qu'aucun blessés ne soit laissé en arrière. Il arpente lui même les arrières sous le feu de l'ennemi pendant que ses hommes évacuent un par un en rampant. Portant les blessé, la petite troupe se glisse toute la journée entre différents groupes d'allemands. Toute la journée sous le feu nourri de ses ennemis, Boyle conduit sa petite troupe hors de l'encerclement allemand.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier 1945, Boyle et ses officiers de renseignement (S-3) cherchnt un emplacement de mitrailleuse allemandes près de Bergeval dans les Ardennes Belges. Pris à découvert, Boyle reçoit une pleine rafale de mg 42.... Il se croit fini et ordonne à ses hommes de retourner au CP du bataillon indiquer aux artilleurs les positions ennemis et passer le commandement au Major Don Fraser. Le sergent Steele refuse et tente de persuader Boyle de rejoindre les lignes. "Vous n'avez pas les couilles de le faire " lui dit il. Boyle s'énerve et malgré une artère coupé aub ras droit, de graves blessures au bras gauche et à la jambe, et une considérable perte de sang, se remet sur pied et rejoint le CP du bataillon... Il n'est pas en état d'être évacué et ce n'est que plusieurs jours plus tard que Major Tom Cross pourrra l'envoyer via Werbomont et Namur vers l'Angleterre. Ses actes d'héroïsme du 25 décembre lui auront entre temps valu la Distinguished Srvice Cross.
