Demi-brigade de parachutistes SAS

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Duanos
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Demi-brigade de parachutistes SAS

Message non lu par Duanos »

Le 8 mai 1945, l'Allemagne capitule. Comme à chaque fin de conflit il convient de dissoudre des unités et de rendre à la vie civile les engagés « pour la durée de la guerre ».

Les unités parachutistes passent définitivement sous le contrôle de l'armée de terre. Le 3e Régiment de Chasseurs Parachutistes (3e RCP) est dissous et le lieutenant-colonel de Bollardière prend le commandement du 2e RCP qui se regroupe à Tarbes. Le drapeau reçoit le 27 septembre la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur et est décoré de la Bronze Star Medal US ainsi que de la croix de guerre belge. Quelques années plus tard, en 1950, la Bronzen Leew Hollandaise viendra s'y rajouter.

Entre février et avril 1946, deux bataillons SAS sont créés et constitués à 70% d'anciens des 2e et 3e RCP ainsi que d'anciens du 1er RCP. Ils sont immédiatement embarqués pour l'Indochine où ils formeront, en juillet 1946, la Demi-Brigade de Parachutistes SAS. Cette unité prendra pour emblème le drapeau officiel créé en juin 46 par le Service Historique de l'Armée de Terre (SHAT) pour le 2e RCP. Entre le mois de février 1946 et celui de juillet 1948, deux citations sur la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures viendront récompenser les parachutistes SAS.




Les parachutistes coloniaux

La guerre d'Indochine s'intensifiant et le système des relèves d'unités devant se rôder, le commandement décide dès l'hiver 1947, la création d'un groupement aéroporté colonial au sein de la grande unité qu'est la 25e Division Aéroportée (25eDAP). Après de multiples controverses, l'Etat-Major des Armées (EMA) tranche le 13 août 1948 prévoyant la création pour le 1er octobre à Vannes, en Bretagne de la Demi-Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes. Le colonel Massu en prend le commandement.L'insigne de manche sera la « Chimère » bleu azur sur fond amarante.

A partir de cette date, la relève des bataillons d'Indochine est assurée. Ce ne sont pas moins de 13 bataillons, formés à Meucon, à Quimper, et à Saint Brieuc qui iront combattre en terre indochinoise. Sur les plis de leurs fanions, des dizaines de citations à l'ordre de l'armée témoignent de leur bravoure. Dans des combats sans merci contre un ennemi fanatisé, les parachutistes coloniaux écrivent avec leur sang les plus belles pages de l'arme parachutiste. Les noms de Mao Khé, Tu Lé, Bien Hoa, Lang Son, That Khé, Na San, Dien Bien Phu . sont synonymes de sacrifices. Anéantis, recréés, de nouveau détruits, leur histoire est connue de tous. Ils ont pour nom le 1er , le 2, le 3, le 5, le 6, le 7, le 8 sans oublier les "Bawouan" (BPVN : Bataillons de Parachutistes VietNamiens) qui tombèrent en chantant la Marseillaise.



Imprévisible et mortelle : l'embuscade

Une pensée particulière va au 1er Bataillon de Parachutistes Coloniaux, dernier bataillon parachuté dans la « cuvette » de Dien Bien Phu dans la nuit du 2 au 3 mai 1954. Sans oublier aussi le sergent-chef Prigent dit le Mousse du « 6 ». Parachuté en Bretagne en 1944, il avait miraculeusement survécu au peloton d'exécution allemand. Il est mort comme combien d'autres.
En 1950, le général de Linares remet la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs (TOE) sur le drapeau de la demi-brigade.




La fin d'un empire

Les accords de Genève en milieu de 1954 mettent fin au conflit indochinois. Les troupes françaises rejoignent la métropole.
La demi-brigade quitte Vannes pour Bayonne et Mont de Marsan fin 1953 début 1954.
En février 1955 elle devient Brigade de Parachutistes Coloniaux. Elle reçoit sur son drapeau l'inscription : « Indochine 1946-1954 ». Le 14 juillet de la même année, le président Coty le décore de la croix de la Légion d'honneur.
La brigade assure alors la formation et la relève des personnels des régiments de parachutistes coloniaux qui combattent en Algérie où ils stationnent.

En février 1958, elle devient Brigade Ecole de Parachutistes coloniaux et se voit attribuer un nouveau drapeau avec cette inscription.
En 1960, elle devient Brigade de Parachutistes d'Infanterie de Marine. Les régiments retrouvent également leurs appellations de troupes de marine, celles créées par le cardinal Richelieu et qui en plusieurs siècles d'histoire ont servi à travers les océans sur les cinq continents.
Entité administrative, la BPIM, poussée par le vent de l'histoire connaît une redéfinition de ses missions. En 1962, elle sera finalement dissoute.

Avant que la brigade ne disparaisse, le 1er Régiment de parachutistes d'infanterie de Marine (1er RPIMa) est créé à Bayonne le 1er novembre 1960. Son premier chef, le colonel Moulié est également le dernier SAS en activité à le commander. En octobre 1962, il reprend le drapeau de la Demi Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes (DBCCP) avec les souvenirs des SAS et ceux des parachutistes coloniaux.
Bayonne, sa garnison, deviendra le passage obligatoire pour tout engagé parachutiste. Sur les traces des anciens, les jeunes parachutistes verseront leur sueur dans les montagnes basques. L'entrée de la Citadelle par la porte Royale, en petite foulée, est déjà un souvenir impérissable des bérets rouges à ancre d'or. Les douves se prêtent bien aux diverses pistes du risque, aux parcours de tirs et à la mise en oeuvre d'explosifs.
Ainsi va le 1er RPIMa dans son rôle d'instruction jusque dans les années 1975. Mais l'armée change. La professionnalisation touche les régiments. Des stages nationaux sont créés pour les cadres et militaires du rang. Les unités assurent elles-mêmes les préparations.


Alors débute pour le régiment une profonde mutation qui le mènera peu à peu à s'orienter vers le renseignement et l'action. La création du Groupement Opérationnel dans les années 1974-1980 ouvre la voie à de nouvelles techniques. Les anciennes sont réactualisées avec des moyens et des procédures nouvelles. Ce nouveau groupement devient discret sans être secret. Il garde une profonde expérience coloniale en s'investissant dans de nombreuses missions d'assistance à des pays frères africains. Il intervient en tête de dispositif dans diverses opérations sous forme de commandos, particulièrement entraînés et autonomes.

En 1991, lors de la guerre du Golfe, il forme un groupement de commandos d'action dans la profondeur qui intervient en Irak.




Au cours de la prise d'As Salman, le sergent Schmitt et le caporal-chef Cordier sont tués. Plus de vingt hommes sont blessés. Une troisième palme sur la croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs (TOE) vient décorer le drapeau qui lui a été confié le 26 janvier 1981.


Le sergent Schmitt et le caporal-chef Cordier tués le 26 février 1991 lors de la prise du fort d'As Salman (Irak)


En 1992, la création du commandement des opérations spéciales fortifie le 1er RPIMa dans ses missions héritées des SAS. Le domaine RAPAS (Recherche AéroPortée et Actions Spéciales) en fait un régiment sans équivalent dans l'armée de terre.
En juillet 1997, il quitte la 11e Division Parachutiste pour intégrer le Groupement Spécial Autonome qui deviendra deux années plus tard le Commandement des Forces Spéciales Terre et en 2002, la Brigade des Forces Spéciales Terre (BFST) où aux côtés du Détachement ALAT des Opérations Spéciales (DAOS) et du 13e Régiment de Dragons Parachutistes (13e RDP), il poursuit inlassablement ses missions.

Depuis sa création, la liste des interventions auxquelles le 1er RPIMa a participé est longue. Le monde entier reste son champ d'action : Tchad, RCA, RCI, Zaïre, Congo, Bosnie, Kosovo, Comores, Yémen, Niger, Cambodge, Afghanistan ..

Ainsi, fidèle à son héritage SAS, colonial et parachutiste, sous la devise « Qui Ose Gagne », le 1er RPIMa est résolument tourné vers l'avenir et sa place, au sein de l'Armée de Terre, est à nulle autre pareille.

voila, un petit rappelle pour ce qui connaissent, ou ceux qui ne conaissent pas! a plus!
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Message non lu par Invité »

lors d'1 reportage sur Dien Bien Phu,j'ai appris que certains paras,sachant leurs compagnons d'armes perdus,ont demander à être parachutés pour être à leurs cotés.Cà,c'est le sens de la camaraderie qu'on ne retrouve qu'à l'armée,et surtout chez les paras.Plutot mourir avec ses compagnons d'armes,plutot que de glander à l'arrière sachant que les autres sont perdus.
Je m'incline devant autant de bravoure, si inutile qu'elle soit,mais tellement importante à leurs yeux qui matérialisait cette camaraderie inébranlable........
Quentin
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Message non lu par Quentin »

C'est mieux que ca, il n'y avait pas assez d'avions (et de bonne volonté de la part du patron des parachutage sur Hanoi) pour larguer tous les volontaires non-breuvetés. Des gars de 18 ans qui ont fait leur premier saut en enfer, issu de toutes armes.
Rock
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Honneur et patrie, voici la devise qu'ils ont suivis jusqu'à la fin des fins.
Gloire à eux !
Invité

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Message non lu par Invité »

et oui,comme tu dis Quentin,des légionnaires non breveté ont demandé à y aller aussi.Et ce que je trouve complètement fou,c'est que les ennemis d'hier sont devenus frères d'armes.Pas mal de soldats allemands(meme exS.S.)avaient rejoint la légion!Ils se battaient ensembles et beaucoup sont morts ensemble.....
C'est ça qui me plait chez le soldat...
Quentin
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Message non lu par Quentin »

Des Allemands, il y en avait plus trop à DBP, la plupart sont morts dans les premières années du conflits, notamment sur la RC4. C'était des soldats de très bons niveau et c'est tout ce qu'on demandait au recrutement. D'ailleurs, la plupart ne révélaient pas leur passé.
Mais une compagnie du 5e REI a été volontaire pour secourir DBP sur la fin de la bataile. Elle à été décimée dans une opération dans le delta tonkinois quelques jours pluts ard...
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