Le conférencier Jean Lévêque, le maire Marie-Thérèse Stalmans et Pascal Castagnetti des amis de Moutiers-Hubert.
L'association des Amis de Moutiers-Hubert a proposé une conférence sur l'été 1944.
Jean Lévêque, maire de La Croupte, a raconté sa vie aux Moutiers-Hubert durant l'été de la Libération. Âgé de 9 ans à l'époque, l'élu s'est appuyé sur ses souvenirs mais aussi sur trois carnets écrits au jour le jour par un réfugié, un garagiste d'Orbec et un habitant.
Après le Débarquement du 6 juin, la petite commune avec ses 60 habitants a vite perdu sa tranquillité. Elle s'est retrouvée sur l'axe routier qui menait à la Poche de Chambois. Cette situation stratégique a entraîné une surveillance aérienne des alliés et des mouvements de troupes vers le front de la bataille de Normandie.
« Le 20 juillet, la 116 e Panzer division de la Whermacht a fait un arrêt dans la forêt. 13 000 hommes s'y sont cachés durant trois jours. Cela représentait 250 à 300 véhicules blindés camouflés. Le général Gherard Von Schwerin qui commandait cette division est venue s'installer dans notre maison avec son état-major. Il nous a laissé la cuisine et deux chambres. » Mais un détail a marqué à jamais le jeune garçon de 9 ans : une bouteille de champagne ouverte le soir du 20 juillet dans une joyeuse ambiance. « Après la guerre, nous avons compris qu'il fêtait l'attentat supposé réussi contre Hitler. »
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