L'un des derniers héros de Sword Beach s'en est allé
Posté : 11 avr., 09:27
Frank Mouqué, 95 ans, est décédé le 5 avril 2020 à Chelsea.
Frank appartenait aux Royal Engineers et avait débarqué le Jour J à Sword Beach. Son travail consistait à ouvrir un passage à travers les champs de mines au-delà de la plage.
Voici son témoignage du débarquement le 6 juin 1944 :
« Nous nous sommes approchés de Sword Beach dans un chaland de débarquement. Nous avions tout notre équipement sur le dos et une bouée gonflable en caoutchouc autour de notre taille pour nous aider à rester à flot. La mer était très agitée. Le sergent m’a donné une bouteille de rhum en me disant de la faire passer à tous ceux qui en voulaient, mais 90% ont refusé, si bien qu’avec un copain, on l’a sifflée à deux. Je ne sais pas si ce sont les nerfs ou l’adrénaline, mais j’étais parfaitement sobre en sortant du bateau.
Le débarquement a été très sanglant. Vous n'aviez pas eu le temps de réfléchir, l'instinct de survie a pris le dessus. Après avoir atteint la plage, j'ai couru vers un parapet et j'ai commencé à chercher des mines. Après 12 heures de déplacement, nous étions épuisés, puis avons dû creuser un trou de combat pour dormir. Nous avons dû creuser près d'un mètre vers le bas et 60 cm large.
J'ai dormi dehors pendant environ un an, nous n'avions aucune protection contre les éléments. Nous dormions rarement allongés. Chaque fois que nous dormions dans une grange, nous étions les proies des puces - donc ce n'était pas l'idéal.
C'était une autre époque : je n'étais pas un héros, mais l'un des rouages d'une grande machinerie. Lorsque vous ajoutez tous ces petits rouages ensemble - alors nous sommes devenus importants. Nous avons tous travaillé ensemble pour la paix. »
Nos pensées accompagnent sa famille et ses proches. Nous ne l'oublierons pas.
Frank appartenait aux Royal Engineers et avait débarqué le Jour J à Sword Beach. Son travail consistait à ouvrir un passage à travers les champs de mines au-delà de la plage.
Voici son témoignage du débarquement le 6 juin 1944 :
« Nous nous sommes approchés de Sword Beach dans un chaland de débarquement. Nous avions tout notre équipement sur le dos et une bouée gonflable en caoutchouc autour de notre taille pour nous aider à rester à flot. La mer était très agitée. Le sergent m’a donné une bouteille de rhum en me disant de la faire passer à tous ceux qui en voulaient, mais 90% ont refusé, si bien qu’avec un copain, on l’a sifflée à deux. Je ne sais pas si ce sont les nerfs ou l’adrénaline, mais j’étais parfaitement sobre en sortant du bateau.
Le débarquement a été très sanglant. Vous n'aviez pas eu le temps de réfléchir, l'instinct de survie a pris le dessus. Après avoir atteint la plage, j'ai couru vers un parapet et j'ai commencé à chercher des mines. Après 12 heures de déplacement, nous étions épuisés, puis avons dû creuser un trou de combat pour dormir. Nous avons dû creuser près d'un mètre vers le bas et 60 cm large.
J'ai dormi dehors pendant environ un an, nous n'avions aucune protection contre les éléments. Nous dormions rarement allongés. Chaque fois que nous dormions dans une grange, nous étions les proies des puces - donc ce n'était pas l'idéal.
C'était une autre époque : je n'étais pas un héros, mais l'un des rouages d'une grande machinerie. Lorsque vous ajoutez tous ces petits rouages ensemble - alors nous sommes devenus importants. Nous avons tous travaillé ensemble pour la paix. »
Nos pensées accompagnent sa famille et ses proches. Nous ne l'oublierons pas.