Glières Haute Savoie 31 janvier - 26 mars 1944
Posté : 30 mai, 14:54
Glières Haute-Savoie
31 janvier - 26 mars 1944
PREMIERE BATAILLE DE LA RÉSISTANCE
Les photos sont de moi et ont été principalement prises en été. Il faut donc imaginer comment c?est en hiver, c?est à dire avec de la neige. Il y a quelques années, j?ai tenté l?expérience, sans ski en janvier, comme les maquisards, de monter au Plateau à partir de la Roche sur Foron, l?un des points de départ (où je logeais), et ce ne fut pas une mince affaire.
Les chalets ont été, naturellement, reconstruits après la guerre. Petite précision, pour y aller au Plateau on peut prendre une route qui n?existait pas à l?époque.
Il est facile d'y monter à pied mais dès la fonte des neiges; c'est d'ailleurs le scénario qui fut employé en 1944.
Au c?ur du massif des Bornes situé dans le sud-est de la France en Haute-Savoie, compris entre les communes de Thorens-Glières et du Grand-Bornand entre 1400 et 2000 mètres d'altitude, s'étend le plateau des Glières qui a été le théâtre de février à mars 1944, au cours de la Seconde Guerre mondiale, d'un violent combat opposant quelques centaines de maquisards à la Milice française et l'armée allemande.
Créé par l'A.S. le 31 janvier 1944, commandé par l'ancien officier d'active Tom Morel, c'est le premier grand maquis à avoir livré bataille aux Allemands en mars 1944.
Le plateau des Glières ayant été homologué comme zone de parachutage d'armes par une mission franco-britannique composée d'un officier anglais et d'un officier français (le capitaine Rosenthal dit Cantinier), ce dernier, représentant de la France libre, convainc, début février 1944 (Alban Vistel), les chefs départementaux de l'AS (capitaines Clair et Anjot) d'y établir une base d'opérations en vue de harceler les Allemands lors du débarquement attendu des Alliés et de montrer à ceux-ci que la Résistance française, sous la direction du général de Gaulle, est capable d'actions de grande envergure.
Pourchassés par les forces de l'ordre du gouvernement de Vichy qui a mis la Haute-Savoie en état de siège fin janvier 1944, de nombreux combattants de l'AS se rassemblent sur le plateau des Glières sous le commandement d'anciens cadres du 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy. Ils sont bientôt rejoints par deux sections de FTP (Francs-tireurs et partisans, d'obédience communiste), qui veulent aussi des armes, et par une cinquantaine de républicains espagnols réfugiés. Assiégés, à partir de la mi-février 1944, par des centaines de gardes mobiles, de policiers et de miliciens français, les 450 maquisards des Glières réceptionnent trois parachutages d'armes légères d'infanterie, dont le plus important le 10 mars 1944.
Malheureusement, la nuit précédente, le prestigieux chef des Glières, le lieutenant Tom Morel, remarquable entraîneur d'hommes, est tué au cours d'une attaque du maquis contre un village tenu par un G.M.R. (Groupe mobile de réserve de la police de Vichy). Deux jours plus tard, l'aviation allemande commence à bombarder les chalets et la Milice française lance quelques assauts, mais sans succès.
La Wehrmacht déclenche alors l'opération Korporal : principalement, trois bataillons de chasseurs de montagne et deux batteries d'artillerie de la 157e division de réserve prennent position au pied du plateau le 24 mars 1944.
Pour le capitaine Anjot, qui a remplacé Tom Morel, la raison commanderait de se replier pendant qu'il est encore temps. Cependant, à l?initiative de Cantinier qui, au nom de la France libre, veut un combat exemplaire, un duel sur les ondes oppose Radio Londres à Radio Paris au sujet du maquis des Glières. Celui-ci acquiert une renommée internationale et devient un élément important de la guerre psychologique menée pour conquérir l'opinion. C'est pourquoi Anjot décide de se battre afin de sauvegarder l'honneur, mais en tentant d'épargner le plus possible la vie de ses hommes.
Le 26 mars 1944, tandis que l'aviation incendie les derniers chalets du plateau et que la Milice française échoue de nouveau dans ses tentatives, le commandement allemand envoie deux sections à l'attaque afin de tâter le dispositif de défense adverse : la première est aisément repoussée depuis les rochers, mais la seconde, dans un secteur moins facile à surveiller, parvient à tourner un avant-poste et à obliger les maquisards à se replier à la faveur de la nuit. Deux maquisards sont tués et plusieurs sont blessés, dont un grièvement.
Apprenant que les Allemands ont ouvert une brèche, le capitaine Anjot, qui estime l'honneur sauf, ordonne l'exfiltration du bataillon des Glières. Le lendemain, les Allemands, qui ont capturé quelques hommes, s'en aperçoivent et donnent l'assaut général initialement prévu pour le 28 mars, mais n'obtiennent pas le résultat escompté, le plateau ayant été promptement évacué.
Néanmoins, traqués et souvent dénoncés par les collaborateurs français, les maquisards subissent de lourdes pertes : les deux tiers sont faits prisonniers ; environ 130 mourront (tués au combat, sous la torture, fusillés ou déportés comme francs-tireurs et terroristes). Pratiquement toutes les armes et les munitions parachutées sont détruites ou tombées aux mains de l'ennemi... De leur côté, les Allemands n'ont que quelques blessés et un tué accidentellement (Amouroux).
Pourtant, l'événement connaît un grand retentissement dans le cadre de la guerre des ondes. Défaite des armes, mais victoire des âmes (Romans-Petit), l'épopée des Glières prend vite naissance et persuade les Alliés que la Résistance française est capable de combattre à visage découvert. Ainsi reçoit-elle une aide accrue : en particulier, le grand parachutage anglo-américain du 1er août 1944 sur le plateau des Glières permet aux résistants d'empêcher la plus grande partie des Allemands (policiers, douaniers et soldats, la plupart hospitalisés), contraints au repli par l'avance alliée, de quitter le département.
Selon l'historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac (Revue d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, 99, 1975), une défaite des armes peut être une victoire d'opinion. [...] les combattants de Haute-Savoie ont défini et comme projeté vers l'extérieur l'image qu'ils souhaitaient donner d'eux-mêmes ; ils ont pu, à l'écoute de la BBC, suivre l'édification de leur propre légende. Cette légende, qui sait s'ils l'auraient vécue de la même façon et jusqu'au bout, comme ils l'ont fait, s'ils n'avaient su - ou cru - que la France entière les regardait ?
Le type de la photo ci dessus c'est Jimmy mon frère .
Le plateau des Glières est le théâtre de la résistance acharnée des maquisards opposés aux troupes de la Milice française et de la police politique allemande (Gestapo). Malgré une lutte farouche et héroïque et l'appui de parachutages alliés, ce groupe de résistants, qui se sont retranchés sur les hauteurs du plateau en février 1944, est complètement anéanti par près de 20 000 soldats et nazis, soutenus par des miliciens français et par l'aviation allemande, à l'issue de combats particulièrement sanglants qui se déroulent entre le 17 et le 26 mars 1944. 250 maquisards sont tués.
Les blessés et les prisonniers sont quant à eux fusillés ou déportés.
Un musée de la Résistance en Haute-Savoie est aujourd'hui aménagé à proximité du cimetière des Glières où sont inhumés 105 résistants. Un monument national de la Résistance, ?uvre du sculpteur Emile GILIOLI, a également été érigé, en 1973, à la mémoire des victimes.
31 janvier 1944 : arrivée sur le plateau de trois camps A.S. (environ cent vingt hommes) sous la protection du corps franc de Thônes.
5 février : déclenchement des opérations par une rafle de la Milice à Thônes ; accrochage avec le corps franc (seuls Roger Cerri et Chocolat en réchappent).
7 février : à l'Essert, les gardes mobiles tirent sans sommation sur une sizaine de ravitaillement et font prisonniers trois maquisards.
12 février : de nouveau à l'Essert, un important détachement de gardes mobiles en reconnaissance tombe dans une embuscade : deux tués, six blessés (dont deux mortellement), trois prisonniers ; aucune perte du côté des maquisards.
13 février : encerclement complet du plateau par les forces de l'ordre.
14 février : premier parachutage : cinquante-quatre conteneurs.
2 mars : expédition punitive contre les GMR cantonnés à Saint-Jean-de-Sixt.
5 mars : deuxième parachutage : trente conteneurs.
7 mars : la Garde mobile est relevée par les G.M.R..
8 mars : accrochages avec la Milice en reconnaissance au col du Freu et aux Collets : un milicien est mortellement blessé.
9 au 10 mars : coup de main contre les GMR stationnés à Entremont : deux policiers sont tués (dont le commandant Lefèvre), trois blessés et soixante prisonniers ; deux maquisards sont tués sur le coup (dont le lieutenant Tom Morel), trois blessés (dont un mortellement).
10 mars : par représailles, les GMR attaquent en direction de Notre-Dame-des-Neiges et... tombent dans une embuscade : dix prisonniers. Dans la nuit, troisième parachutage : environ deux cent cinquante conteneurs !
12 mars : trois Heinkel 111 lancent une centaine de bombes de cinquante kilos qui détruisent quelques chalets.
17 mars : les Heinkel reviennent pour bombarder le col des Auges, la position la plus élevée.
18 mars : la Milice relève les GMR en première ligne.
20 mars : attaque des miliciens à la Rosière et au col de Landron ; quatre maquisards en patrouille sont abattus.
22 mars : accrochage avec les miliciens au col du Freu.
23 mars : quatre Focke Wulf 190 mitraillent la plaine de Dran : quatre maquisards sont blessés (dont un mortellement et un gravement) ; plusieurs chalets sont incendiés.
24 mars : la Wehrmacht prend position au pied du plateau. Au col de la Buffaz, les miliciens tendent une embuscade à une sizaine de maquisards : un maquisard est tué, un autre grièvement blessé, mais un milicien est sérieusement touché et un autre fait prisonnier.
25 mars : bombardement aérien sur le plateau et pilonnage d'artillerie sur Monthiévret.
26 mars : le matin, les avions incendient les derniers chalets et font sauter le dépôt de munitions.
Attaque repoussée des miliciens au col de l'Enclave : deux morts, deux blessés, quatre disparus ; aucune perte du côté des maquisards.
Attaque repoussée des Allemands au Lavouillon : deux ou trois blessés de leur côté ? ; aucune perte pour les maquisards.
Le soir, attaque et percée des Allemands à Monthiévret : deux ou trois blessés ? ; du côté des maquisards, deux tués et quelques blessés (dont un gravement).
La NUIT, ordre de décrochage...
27 mars : embuscade à Nâves : six maquisards tués (dont le capitaine Anjot) ; embuscade à Morette : une douzaine de maquisards sont abattus ; embuscade à Thorens : deux maquisards tués.
http://beaucoudray.free.fr/glieres.htm
http://alain.cerri.free.fr/index4.html# ... 20pour%20l'honneur
http://partisans.ifrance.com/partisans/lutte.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maquis_des_Gli%C3%A8res
L'hôtel où Tom Morel perdit la vie
Le mat avec le drapeau est l?endroit où fut enterré provisoirement Tom Morel ainsi que l?un de ses compagnons d?armes.
Voici des sites sur le musée et le cimetière des Glières qui se trouvent à Morette près de Thônes. C'est aussi là que sont enterrés les maquisards du plateau des Glières ainsi que leurs chefs dont Tom Morel.
http://alain.cerri.free.fr/index4.html
http://www.mairie-thones.fr/index.php?c ... 26_id%3D47
http://ia74.edres74.net/article.php3?id_article=126
http://www.cocluses.edres74.ac-grenoble ... /index.htm
31 janvier - 26 mars 1944
PREMIERE BATAILLE DE LA RÉSISTANCE
Les photos sont de moi et ont été principalement prises en été. Il faut donc imaginer comment c?est en hiver, c?est à dire avec de la neige. Il y a quelques années, j?ai tenté l?expérience, sans ski en janvier, comme les maquisards, de monter au Plateau à partir de la Roche sur Foron, l?un des points de départ (où je logeais), et ce ne fut pas une mince affaire.
Les chalets ont été, naturellement, reconstruits après la guerre. Petite précision, pour y aller au Plateau on peut prendre une route qui n?existait pas à l?époque.
Il est facile d'y monter à pied mais dès la fonte des neiges; c'est d'ailleurs le scénario qui fut employé en 1944.
Au c?ur du massif des Bornes situé dans le sud-est de la France en Haute-Savoie, compris entre les communes de Thorens-Glières et du Grand-Bornand entre 1400 et 2000 mètres d'altitude, s'étend le plateau des Glières qui a été le théâtre de février à mars 1944, au cours de la Seconde Guerre mondiale, d'un violent combat opposant quelques centaines de maquisards à la Milice française et l'armée allemande.
Créé par l'A.S. le 31 janvier 1944, commandé par l'ancien officier d'active Tom Morel, c'est le premier grand maquis à avoir livré bataille aux Allemands en mars 1944.
Le plateau des Glières ayant été homologué comme zone de parachutage d'armes par une mission franco-britannique composée d'un officier anglais et d'un officier français (le capitaine Rosenthal dit Cantinier), ce dernier, représentant de la France libre, convainc, début février 1944 (Alban Vistel), les chefs départementaux de l'AS (capitaines Clair et Anjot) d'y établir une base d'opérations en vue de harceler les Allemands lors du débarquement attendu des Alliés et de montrer à ceux-ci que la Résistance française, sous la direction du général de Gaulle, est capable d'actions de grande envergure.
Pourchassés par les forces de l'ordre du gouvernement de Vichy qui a mis la Haute-Savoie en état de siège fin janvier 1944, de nombreux combattants de l'AS se rassemblent sur le plateau des Glières sous le commandement d'anciens cadres du 27e bataillon de chasseurs alpins d'Annecy. Ils sont bientôt rejoints par deux sections de FTP (Francs-tireurs et partisans, d'obédience communiste), qui veulent aussi des armes, et par une cinquantaine de républicains espagnols réfugiés. Assiégés, à partir de la mi-février 1944, par des centaines de gardes mobiles, de policiers et de miliciens français, les 450 maquisards des Glières réceptionnent trois parachutages d'armes légères d'infanterie, dont le plus important le 10 mars 1944.
Malheureusement, la nuit précédente, le prestigieux chef des Glières, le lieutenant Tom Morel, remarquable entraîneur d'hommes, est tué au cours d'une attaque du maquis contre un village tenu par un G.M.R. (Groupe mobile de réserve de la police de Vichy). Deux jours plus tard, l'aviation allemande commence à bombarder les chalets et la Milice française lance quelques assauts, mais sans succès.
La Wehrmacht déclenche alors l'opération Korporal : principalement, trois bataillons de chasseurs de montagne et deux batteries d'artillerie de la 157e division de réserve prennent position au pied du plateau le 24 mars 1944.
Pour le capitaine Anjot, qui a remplacé Tom Morel, la raison commanderait de se replier pendant qu'il est encore temps. Cependant, à l?initiative de Cantinier qui, au nom de la France libre, veut un combat exemplaire, un duel sur les ondes oppose Radio Londres à Radio Paris au sujet du maquis des Glières. Celui-ci acquiert une renommée internationale et devient un élément important de la guerre psychologique menée pour conquérir l'opinion. C'est pourquoi Anjot décide de se battre afin de sauvegarder l'honneur, mais en tentant d'épargner le plus possible la vie de ses hommes.
Le 26 mars 1944, tandis que l'aviation incendie les derniers chalets du plateau et que la Milice française échoue de nouveau dans ses tentatives, le commandement allemand envoie deux sections à l'attaque afin de tâter le dispositif de défense adverse : la première est aisément repoussée depuis les rochers, mais la seconde, dans un secteur moins facile à surveiller, parvient à tourner un avant-poste et à obliger les maquisards à se replier à la faveur de la nuit. Deux maquisards sont tués et plusieurs sont blessés, dont un grièvement.
Apprenant que les Allemands ont ouvert une brèche, le capitaine Anjot, qui estime l'honneur sauf, ordonne l'exfiltration du bataillon des Glières. Le lendemain, les Allemands, qui ont capturé quelques hommes, s'en aperçoivent et donnent l'assaut général initialement prévu pour le 28 mars, mais n'obtiennent pas le résultat escompté, le plateau ayant été promptement évacué.
Néanmoins, traqués et souvent dénoncés par les collaborateurs français, les maquisards subissent de lourdes pertes : les deux tiers sont faits prisonniers ; environ 130 mourront (tués au combat, sous la torture, fusillés ou déportés comme francs-tireurs et terroristes). Pratiquement toutes les armes et les munitions parachutées sont détruites ou tombées aux mains de l'ennemi... De leur côté, les Allemands n'ont que quelques blessés et un tué accidentellement (Amouroux).
Pourtant, l'événement connaît un grand retentissement dans le cadre de la guerre des ondes. Défaite des armes, mais victoire des âmes (Romans-Petit), l'épopée des Glières prend vite naissance et persuade les Alliés que la Résistance française est capable de combattre à visage découvert. Ainsi reçoit-elle une aide accrue : en particulier, le grand parachutage anglo-américain du 1er août 1944 sur le plateau des Glières permet aux résistants d'empêcher la plus grande partie des Allemands (policiers, douaniers et soldats, la plupart hospitalisés), contraints au repli par l'avance alliée, de quitter le département.
Selon l'historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac (Revue d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, 99, 1975), une défaite des armes peut être une victoire d'opinion. [...] les combattants de Haute-Savoie ont défini et comme projeté vers l'extérieur l'image qu'ils souhaitaient donner d'eux-mêmes ; ils ont pu, à l'écoute de la BBC, suivre l'édification de leur propre légende. Cette légende, qui sait s'ils l'auraient vécue de la même façon et jusqu'au bout, comme ils l'ont fait, s'ils n'avaient su - ou cru - que la France entière les regardait ?
Le type de la photo ci dessus c'est Jimmy mon frère .
Le plateau des Glières est le théâtre de la résistance acharnée des maquisards opposés aux troupes de la Milice française et de la police politique allemande (Gestapo). Malgré une lutte farouche et héroïque et l'appui de parachutages alliés, ce groupe de résistants, qui se sont retranchés sur les hauteurs du plateau en février 1944, est complètement anéanti par près de 20 000 soldats et nazis, soutenus par des miliciens français et par l'aviation allemande, à l'issue de combats particulièrement sanglants qui se déroulent entre le 17 et le 26 mars 1944. 250 maquisards sont tués.
Les blessés et les prisonniers sont quant à eux fusillés ou déportés.
Un musée de la Résistance en Haute-Savoie est aujourd'hui aménagé à proximité du cimetière des Glières où sont inhumés 105 résistants. Un monument national de la Résistance, ?uvre du sculpteur Emile GILIOLI, a également été érigé, en 1973, à la mémoire des victimes.
31 janvier 1944 : arrivée sur le plateau de trois camps A.S. (environ cent vingt hommes) sous la protection du corps franc de Thônes.
5 février : déclenchement des opérations par une rafle de la Milice à Thônes ; accrochage avec le corps franc (seuls Roger Cerri et Chocolat en réchappent).
7 février : à l'Essert, les gardes mobiles tirent sans sommation sur une sizaine de ravitaillement et font prisonniers trois maquisards.
12 février : de nouveau à l'Essert, un important détachement de gardes mobiles en reconnaissance tombe dans une embuscade : deux tués, six blessés (dont deux mortellement), trois prisonniers ; aucune perte du côté des maquisards.
13 février : encerclement complet du plateau par les forces de l'ordre.
14 février : premier parachutage : cinquante-quatre conteneurs.
2 mars : expédition punitive contre les GMR cantonnés à Saint-Jean-de-Sixt.
5 mars : deuxième parachutage : trente conteneurs.
7 mars : la Garde mobile est relevée par les G.M.R..
8 mars : accrochages avec la Milice en reconnaissance au col du Freu et aux Collets : un milicien est mortellement blessé.
9 au 10 mars : coup de main contre les GMR stationnés à Entremont : deux policiers sont tués (dont le commandant Lefèvre), trois blessés et soixante prisonniers ; deux maquisards sont tués sur le coup (dont le lieutenant Tom Morel), trois blessés (dont un mortellement).
10 mars : par représailles, les GMR attaquent en direction de Notre-Dame-des-Neiges et... tombent dans une embuscade : dix prisonniers. Dans la nuit, troisième parachutage : environ deux cent cinquante conteneurs !
12 mars : trois Heinkel 111 lancent une centaine de bombes de cinquante kilos qui détruisent quelques chalets.
17 mars : les Heinkel reviennent pour bombarder le col des Auges, la position la plus élevée.
18 mars : la Milice relève les GMR en première ligne.
20 mars : attaque des miliciens à la Rosière et au col de Landron ; quatre maquisards en patrouille sont abattus.
22 mars : accrochage avec les miliciens au col du Freu.
23 mars : quatre Focke Wulf 190 mitraillent la plaine de Dran : quatre maquisards sont blessés (dont un mortellement et un gravement) ; plusieurs chalets sont incendiés.
24 mars : la Wehrmacht prend position au pied du plateau. Au col de la Buffaz, les miliciens tendent une embuscade à une sizaine de maquisards : un maquisard est tué, un autre grièvement blessé, mais un milicien est sérieusement touché et un autre fait prisonnier.
25 mars : bombardement aérien sur le plateau et pilonnage d'artillerie sur Monthiévret.
26 mars : le matin, les avions incendient les derniers chalets et font sauter le dépôt de munitions.
Attaque repoussée des miliciens au col de l'Enclave : deux morts, deux blessés, quatre disparus ; aucune perte du côté des maquisards.
Attaque repoussée des Allemands au Lavouillon : deux ou trois blessés de leur côté ? ; aucune perte pour les maquisards.
Le soir, attaque et percée des Allemands à Monthiévret : deux ou trois blessés ? ; du côté des maquisards, deux tués et quelques blessés (dont un gravement).
La NUIT, ordre de décrochage...
27 mars : embuscade à Nâves : six maquisards tués (dont le capitaine Anjot) ; embuscade à Morette : une douzaine de maquisards sont abattus ; embuscade à Thorens : deux maquisards tués.
http://beaucoudray.free.fr/glieres.htm
http://alain.cerri.free.fr/index4.html# ... 20pour%20l'honneur
http://partisans.ifrance.com/partisans/lutte.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maquis_des_Gli%C3%A8res
L'hôtel où Tom Morel perdit la vie
Le mat avec le drapeau est l?endroit où fut enterré provisoirement Tom Morel ainsi que l?un de ses compagnons d?armes.
Voici des sites sur le musée et le cimetière des Glières qui se trouvent à Morette près de Thônes. C'est aussi là que sont enterrés les maquisards du plateau des Glières ainsi que leurs chefs dont Tom Morel.
http://alain.cerri.free.fr/index4.html
http://www.mairie-thones.fr/index.php?c ... 26_id%3D47
http://ia74.edres74.net/article.php3?id_article=126
http://www.cocluses.edres74.ac-grenoble ... /index.htm