On continue avec des images que j'ai fait à Breendonk :
http://www.breendonk.be/
De septembre 1940 à septembre 1944, environ 3500 détenus ont séjourné à Breendonk. La majesté du site, son aspect dantesque en font le symbole perpétuant le souvenir des souffrances, des tortures, de la mort de tant de victimes. Breendonk, quoique petit en comparaison d?autres fut un vrai camp où la barbarie nazie fut poussée à son paroxysme.
Schmitt au Fort avec ses premiers prisonniers. Breendonk devient alors un « SS-Auffanglager » ou « camp d?hébergement » sous tutelle de la Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst (en abrégé Sipo-SD), la police politique allemande.
Durant la première année d?occupation, les Juifs constituent la moitié du nombre total de prisonniers. A partir de 1942 et la création du « Sammellager » de la caserne Dossin où les Juifs sont rassemblés avant leur départ vers l?est et les camps d?extermination, la plupart des Juifs disparaissent alors de Breendonk qui devient petit à petit un camp pour les prisonniers politiques et les résistants.
Le 22 septembre 1941, un premier convoi de prisonniers politiques belges est transféré de Breendonk et de la citadelle de Huy au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg. D?autres convois suivront?
Breendonk devient un camp de transit où l'on reste en moyenne trois mois avant d?être déporté vers les camps de concentration en Allemagne, en Pologne ou en Autriche.
Le régime instauré par les nazis diffère à peine de celui d?un véritable camp de concentration. La sous-alimentation et les travaux forcés minent les corps et les esprits. Les nombreux sévices entraînent parfois la mort des prisonniers.
Initialement, le camp est gardé uniquement par quelques SS allemands et un détachement de la Wehrmacht. En septembre 1941, la Wachtgruppe du SD arrive en renfort : cette fois-ci, il ne s?agit pas de SS allemands mais principalement de Flamands.
Au total quelque 3500 personnes, parmi lesquelles une trentaine de femmes, ont connu l?« Enfer de Breendonk », comme Franz Fischer le nomme dans ses mémoires.
Environ la moitié de ces 3500 ne sont pas revenus vivants des camps.