Obligation de servir et vie professionnelle [modifier]
L'obligation de servir pour les jeunes hommes, du point de vue professionnel, peut parfois induire un paradoxe : être pénalisé, voire rendu moins attractif à l'embauche dans son propre pays par rapport à un ressortissant étranger établi en Suisse ! En effet, contrairement à un ressortissant étranger, le jeune suisse devra s'absenter près de 3 semaines par année (sans oublier les 4 ou 6 semaines de congé auxquelles il a droit comme le ressortissant étranger). Et s'il est déclaré inapte au service ou obtient l'ajournement à l'année suivante d'un service, il devra payer une taxe supplémentaire basée sur son revenu imposable.
Certaines entreprises tiennent compte de ces absences supplémentaires et peuvent être tentées, à qualifications professionnelles égales, d'embaucher plutôt un ressortissant étranger, un jeune homme suisse déclaré inapte au service ou une personne libérée de ses obligations militaires (d'où l'avantage parfois dans ce dernier cas d'effectuer toutes ses obligations militaires en une seule fois).
Mouvement pacifiste [modifier]
Il existe un mouvement organisé, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui vise à l'abolition de l'armée. À son initiative, les Suisses votent à deux reprises sur ce sujet lors de référendums. Le premier, qui a lieu en 1989, voit les électeurs voter à 64,4% en faveur du maintien de l'armée. Le second, qui a lieu en décembre 2001, voit 78.1% des électeurs confirmer le vote de 1989. [2]. En 1992, après la décision du gouvernement suisse sur l'achat de 34 F/A-18 aux États-Unis, un demi-million de signatures sont rassemblées dans un délai d'un mois. La population confirme l'achat des jets, bien que 42,9% des électeurs votent contre ce projet. Le GSsA poursuit malgré tout son activité.
Missions de maintien de la paix [modifier]
La Suisse étant un pays neutre, son gouvernement ne prend pas position lors de conflits armés entre États. En conséquence, l'armée suisse n'est pas engagée dans des conflits à l'étranger depuis 1848, date de la création de l'armée fédérale. Cependant, au cours des dernières années, la Suisse prend part à plusieurs missions de maintien de la paix autour du monde. Récemment, la Suisse contribue au maintien de la paix à l'étranger (Swisscoy au Kosovo), sous certaines réserves puisque l'armée se doit de garantir le principe de neutralité suisse. La participation de la Suisse aux opérations des Casques Bleus est refusée suite à une votation populaire.
Bosnie-Herzégovine [modifier]
De 1999 à 2001, l'armée suisse est présente en Bosnie-Herzégovine et basée à Sarajevo. Sa mission est de fournir un service de soutien logistique et médical à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Il est intéressant de noter qu'aucun des soldats actifs n'est armé durant toute la durée de la mission. Les soldats suisses sont identifiés parmi les autres armées sur le terrain par leur béret jaune.
Frontière inter-coréenne [modifier]
La Suisse fait partie de la Commission de surveillance créée pour surveiller l'armistice entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Puisque les responsabilités de la commission se sont beaucoup réduites au cours des dernières années, seul 5 personnes font partie de la délégation suisse située près de la zone démilitarisée.
Équipements [modifier]
Fass 90Les militaires suisses sont équipés du fusil d'assaut Fass 90 et/ou du pistolet P220 Pist 75, tous deux de marque Sig Sauer. Les célèbres couteaux suisses sont également mis en circulation, bien qu'ils ne soient pas rouges mais argentés pour les soldats et sous-officiers, mais ne sont pas considérés comme des armes.
Les soldats suisses gardent leur arme personnelle, leurs uniformes et une partie de leur équipement chez eux en cas de mobilisation immédiate. La munition et le matériel est conservé dans les arsenaux où les unités doivent se rendre. Toutefois, les soldats conservent chez eux des munitions en quantité très limitée (appelées munition de poche, dans des boîtes scellées) à n'utiliser qu'en temps de guerre (pendant qu'ils rejoignent leurs unités) : une cinquantaine de cartouches pour le Fass 90 ou une boîte de 24 cartouches 9 mm pour les possesseurs de P220.
Chaque année, les soldats doivent également se présenter avec leurs fusils à un stand de tir et effectuer un programme minimum afin de conserver leur habilité (programme appelé tirs obligatoires). Les porteurs de pistolet (en général les officiers, les sous-officiers supérieurs ainsi que les troupes sanitaires) en sont exemptés. Pour l'anecdote, les officiers subalternes (lieutenant et premier-lieutenant), bien qu'équipés d'un pistolet, sont toutefois astreints aux tirs obligatoires qu'ils peuvent effectuer au choix avec un fusil d'assaut ou leur pistolet[3].
La détention d'une arme et de munitions chez les particuliers provoquent parfois des incidents : suicides ou meurtres. Bien que rares, ces incidents remettent périodiquement en cause le bien-fondé de la détention de l'arme et alimentent le débat entre ceux désirant maintenir cette tradition et ceux demandant le retour des armes dans les arsenaux.
Armes [modifier]
FIM-92 Stinger
SIG-550 (Fass 90)
Sig-Sauer P220 (Pist 75)
Véhicules [modifier]
Char Leopard 2
Mowag Piranha
Duro
M109 Kawest
Puch G
Avions et hélicoptères [modifier]
F/A-18 de l'armée suisseMcDonnell Douglas F/A-18 Hornet
Northrop F-5 E/F Tiger II
Dassault Mirage III (plus en service depuis 2000)
BAe Hawk MK-66
Pilatus PC-6
Pilatus PC-7
Pilatus PC-9
Pilatus PC-21
Alouette III
Super Puma
Falcon 50
Learjet 36
Dornier Do 27 H2
Drone ADS 95
Beech King Air 350
Uniformes [modifier]
Les uniformes au milieu du XIXe siècle étaient en bleu ou en gris-brun avec des épaules rouges et des parties blanches selon les armes. Plus tard, des uniformes inspirés de l'armée allemande furent introduits. Durant la Seconde Guerre mondiale, les uniformes étaient gris avec un harnais en cuir et des grades indiqués au bas des manches. Ce style resta en vigueur jusqu'en 1957 avant d'être remplacé par l'uniforme en tissu "camouflage" avec des teintes rouges et verdâtres (Alpenflage [4] qui était inspiré d'un camouflage allemand de la fin de la Seconde guerre mondiale). Les motifs ont été revu au début des années 1990 et l'uniforme de combat se décline désormais dans des tons bruns, verts plus discrets (tenue d'assaut 90 [5]). Les grades, auparavant des plaquettes métalliques fixées sur le col, ont été remplacés par des morceaux de tissu en velcro afin d'éviter les reflets. La tenue de sortie est quant à elle grise et se porte avec un béret[6].
Espionnage [modifier]
La défense suisse possède un système d'espionnage baptisé Onyx et qui est semblable au concept Echelon mais à une échelle beaucoup plus petite. Le système Onyx est lancé en 2000 afin de surveiller des communications civiles et militaires par le biais du téléphone, du fax ou d'Internet. Il est complété en 2005 et se base actuellement sur trois sites situés en Suisse. D'une manière semblable à Echelon, il emploie des listes de mots clés pour filtrer les contenus interceptés et trouver des informations dignes d'intérêt. Le 8 janvier 2006, l'édition dominicale du Blick (le Sonntagsblick) publie un rapport secret produit par le gouvernement suisse en utilisant des données interceptées par Onyx. Le rapport décrit un fax envoyé par le ministère égyptien des affaires étrangères à son ambassade de Londres et décrivant l'existence des centres de détention secrets supervisés par la CIA en Europe de l'Est. Le gouvernement suisse ne confirme pas officiellement l'existence du rapport mais lance le 9 janvier une procédure judiciaire pour fuite de documents secrets contre le journal.
Transmissions [modifier]
Véhicule de commutation (Puch) des troupes de transmissionL'armée suisse dispose de transmissions basées sur le réseau RITM (réseau intégré de télécommunications militaires). Son architecture est décentralisée et ressemble à Internet : les n?uds forment un maillage et permettent d'assurer les transmissions même si plusieurs unités venaient à tomber. L'armée dispose également d'un réseau fixe interne (Polycom) dans le pays, qui assure une redondance par rapport à celui de Swisscom, le principal opérateur téléphonique suisse. Le réseau RITM peut être relié au réseau fixe de Swisscom afin d'appeler des numéros externes.
On distingue principalement quatre types de troupes de transmissions :
les transmissions classiques (radios et antennes)
les transmissions ondes-dirigées (transmissions numériques à l'aide de paraboles, gestion des n?uds et lignes optiques)
la conduite de la guerre électronique
les troupes spécialisées dans l'informatique (pionniers informatiques)
Les écoles de recrues associées à ces troupes ont lieu à Kloten, Bülach et Jassbach. Les troupes de transmission touchent du matériel secret comme les appareils de chiffrement. Des exercices ont souvent lieu avec des transmissions s'étalant sur plusieurs cantons. Les transmissions dans le cadre de la Patrouille des Glaciers sont assurées en collaboration avec Swisscom par un réseau RITM couvrant plusieurs vallées dans le canton du Valais.
L'utilisation du téléphone de campagne comme moyen de transmission a, depuis la réforme d'Armée XXI, pratiquement disparue. La fonction de téléphoniste n'existe plus dans l'armée suisse.
SOURCE :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_suisse
ALORS DES TOURISTES L'ARMEE SUISSE ?