Vol d'un DUKW sur porte-char à Saint-Aigulin en Charente-Maritime
Posté : 27 août, 07:42
Un ressortissant anglais s’est fait dérober un camion amphibie de la Seconde Guerre mondiale à Saint-Aigulin, en Charente-Maritime. Le véhicule est estimé à 25 000 euros.
En Charente, à Bazac, réside un ressortissant anglais, âgé de 56 ans, Marq Rammer, amateur d’engins de guerre. Un passionné membre de l’Association MVCG (Military vehicle conservation group) de Dordogne. Il y a deux mois, il possédait encore un camion amphibie, datant de la Seconde Guerre mondiale, qu’il retapait lui-même et qu’il avait rapatrié en Charente où il avait également rassemblé tous ses outils.
Pour participer aux festivités du 70e anniversaire du Débarquement prévues l’année prochaine sur les plages de Normandie, en juin 2014, une restauration de la carrosserie s’imposait.
Le propriétaire a donc décidé de confier l’engin à un professionnel, la métallerie Gap’s international de Saint-Aigulin, petite ville de deux mille habitants, située au sud de la Charente-Maritime, tout près des frontières charentaise et périgourdine. Plutôt visible, le monstre trônait sur un parking, tout près de l’atelier. « Il y a deux mois, un homme s’est présenté en disant au garage qu’il s’était arrangé avec moi pour le véhicule. Il l’a fait monter sur un porte-char et a disparu », raconte Marq Rammer qui a mis plusieurs semaines à découvrir le pot-au-rose, le garagiste ne se doutant de rien.
L’engin possède une valeur patrimoniale estimée à 25 000 euros. « C’est une pièce de collection qui a traversé l’histoire de la Royal Navy et qui a servi de 1943 à 1999. Le voleur est probablement un collectionneur parce qu’il faut restaurer l’engin et qu’il y en a pour des milliers d’euros. Il n’y a pas de frein, pas de moteur. Tout est à refaire. Le véhicule est inutilisable. »
Cet Anglais rénovait d’ailleurs l’engin, acheté de l’autre côté de la Manche, par étapes, attendant d’avoir rassemblé une somme suffisante pour ordonner au professionnel de nouvelles réparations. Il était à la recherche d’un collaborateur et était sur le point de trouver un autre passionné pour l’aider à financer cette rénovation coûteuse.
« Triste et incrédule », Marq Rammer a déposé plainte mercredi dernier auprès de la brigade de Saint-Aigulin. La gendarmerie a lancé une enquête sans exclure la piste des trafiquants de métaux.
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