Feuilleton, Airborne Brothers...
Posté : 17 mars, 17:25
J'ai modestement répertorié une vingtaine de famille avec au moins deux frères dans l'US Airborne, dont quelques jumeaux...
Oyez pour débuter ce joli récit de Stanley S Kaslikowski, frère ainé de John L, tous deux membres de Hq 1/504 Parachute Infantry...
La famille Kaslikowsky de Stamford, Connecticut a envoyé 4 de ses fils à la guerre ; Stanley et John se sont tous deux retrouvés dans l'Airborne. Stanley effectuera les 3 sauts de combat des "Devils in baggy pants", en Sicile, Paestum et Hollande. Blessé à chacune de ses campagnes, il recevra 3 Purple Hearts, quatre Battle Stars et une PUC, et vit encore avec des shrapnels dans la jambe gauche...
Récit :
" Lors de ma formation, je n'a pas revu mon frère John. Mais un jour à Bragg, lors d'un saut d'entrainement, je suis resté accroché au sommet d'un arbre. Quelqu'un atterrit non loin de moi et vint à mon secours. C'était mon frère. Il s'est foutu de ma gueule quand il m'a vu. On est parti ensemble en Europe, et on a combattu ensemble.
Mon frère et moi n'étions pas sensés nous retrouver ensemble chez les paratroopers. L'armée n'aimait pas voir deux frères dans la même unité. Mais notre platoon leader, Lt Mills a fait ce qu'il fallait pour que l'on demeure ensemble. On s'est ainsi retrouvé au Maroc Français à Oujda pour nous préparer à l'invasion de la Sicile. Il faisait si chaud que nos entrainements avaient lieu la nuit, sauf pour les sauts, trop dangereux dans l'obscurité.
Je n'oublierai jamais la Sicile. On a sauté un 11 juillet 1943 (Husky II ndlr), le jour de mon 27ème anniversaire. On a quitté Kairouan, et en approchant de la Sicile, les canons anti aériens ont ouvert le feu. Les pilotes voulaient nous larguer à la première occasion. Notre DZ n'était pas en vue. Lorsque j'ai sauté, je n'y voyais rien. je ne voyais pas le sol et j'ai atterrit très durement sur une voie ferrée. je n'ai rien senti car nous étions à ce moment comme des boxers, plein d'adrénaline. on était tendu comme des arcs. J'ai entendu quelqu'un approcher et je ne voyais pas qui c'était. On avait un mot de passe et je l'ai hurlé. C'était un gars de mon unité. Bientôt, nous fûmes 10 avec LT Milles aux commandes. On a marché le long d'une route et on entendait toutes sortes de bruit. Je crois que c'était un tank.. On est tombé sur un pont. On l'a traversé et on est tombé sur des allemands. Lt Mills a ouvert le feu. Je n'ai même pas eu le temps d'attrapper mon M-1. J'ai bondi sur le côté de la route et ils m'ont fait prisonnier. Les allemands nous ont réuni au bord du chemin. Un "kraut" pointait son fusil sur ma tête et j'ai cru qu'il allait tirer. J'ai piqué un sprint, en compagnie de trois ou quatre troopers. Des obus de mortiers tombaient autour de nous. Lt Mills a été salement touché. L'autre gars près de moi a eu le bras arraché. J'ai reçu des éclats dans le bras et la jambe. Mais j'ai continué à courir. PLus tard, je me suis planqué dans un foxhole. Le lendemain matin, des soldats US sont arrivés. On m'a conduit à une infirmerie de campagne. Et je suis tombé sur Leo Dzilinski, un pote de South End Stamford., un voisin. On m'a conduit vers un hopital en Afrique où je suis demeuré 6 semaines...."
TO BE CONTINUED...
Stan et Johny Kaslikowski
Oyez pour débuter ce joli récit de Stanley S Kaslikowski, frère ainé de John L, tous deux membres de Hq 1/504 Parachute Infantry...
La famille Kaslikowsky de Stamford, Connecticut a envoyé 4 de ses fils à la guerre ; Stanley et John se sont tous deux retrouvés dans l'Airborne. Stanley effectuera les 3 sauts de combat des "Devils in baggy pants", en Sicile, Paestum et Hollande. Blessé à chacune de ses campagnes, il recevra 3 Purple Hearts, quatre Battle Stars et une PUC, et vit encore avec des shrapnels dans la jambe gauche...
Récit :
" Lors de ma formation, je n'a pas revu mon frère John. Mais un jour à Bragg, lors d'un saut d'entrainement, je suis resté accroché au sommet d'un arbre. Quelqu'un atterrit non loin de moi et vint à mon secours. C'était mon frère. Il s'est foutu de ma gueule quand il m'a vu. On est parti ensemble en Europe, et on a combattu ensemble.
Mon frère et moi n'étions pas sensés nous retrouver ensemble chez les paratroopers. L'armée n'aimait pas voir deux frères dans la même unité. Mais notre platoon leader, Lt Mills a fait ce qu'il fallait pour que l'on demeure ensemble. On s'est ainsi retrouvé au Maroc Français à Oujda pour nous préparer à l'invasion de la Sicile. Il faisait si chaud que nos entrainements avaient lieu la nuit, sauf pour les sauts, trop dangereux dans l'obscurité.
Je n'oublierai jamais la Sicile. On a sauté un 11 juillet 1943 (Husky II ndlr), le jour de mon 27ème anniversaire. On a quitté Kairouan, et en approchant de la Sicile, les canons anti aériens ont ouvert le feu. Les pilotes voulaient nous larguer à la première occasion. Notre DZ n'était pas en vue. Lorsque j'ai sauté, je n'y voyais rien. je ne voyais pas le sol et j'ai atterrit très durement sur une voie ferrée. je n'ai rien senti car nous étions à ce moment comme des boxers, plein d'adrénaline. on était tendu comme des arcs. J'ai entendu quelqu'un approcher et je ne voyais pas qui c'était. On avait un mot de passe et je l'ai hurlé. C'était un gars de mon unité. Bientôt, nous fûmes 10 avec LT Milles aux commandes. On a marché le long d'une route et on entendait toutes sortes de bruit. Je crois que c'était un tank.. On est tombé sur un pont. On l'a traversé et on est tombé sur des allemands. Lt Mills a ouvert le feu. Je n'ai même pas eu le temps d'attrapper mon M-1. J'ai bondi sur le côté de la route et ils m'ont fait prisonnier. Les allemands nous ont réuni au bord du chemin. Un "kraut" pointait son fusil sur ma tête et j'ai cru qu'il allait tirer. J'ai piqué un sprint, en compagnie de trois ou quatre troopers. Des obus de mortiers tombaient autour de nous. Lt Mills a été salement touché. L'autre gars près de moi a eu le bras arraché. J'ai reçu des éclats dans le bras et la jambe. Mais j'ai continué à courir. PLus tard, je me suis planqué dans un foxhole. Le lendemain matin, des soldats US sont arrivés. On m'a conduit à une infirmerie de campagne. Et je suis tombé sur Leo Dzilinski, un pote de South End Stamford., un voisin. On m'a conduit vers un hopital en Afrique où je suis demeuré 6 semaines...."
TO BE CONTINUED...
Stan et Johny Kaslikowski